MONOGRAPHIES >

CAMOMILLE MATRICAIRE

CAMOMILLE MATRICAIRE

Matricaria chamomilla L.

syn. Chamomilla recutita (L.) Rauschert

Article révisé en Août 2019

Petite Camomille après la moisson
Les Saussis
MONT SAINT SULPICE, 89 Yonne

Noms vernaculaires :

Matricaire, Matricaire-camomille, Petite Camomille, Camomille sauvage, Camomille allemande
L’étymologie de Matricaire vient de « Matrix » la femelle qui a accouchée et nourrit ses petits, de « Mater » la mère ; dont dérive la « matrice » (l’utérus)
Camomille vient de « Chamomilla » qui était le nom latin de la plante, dérivé lui-même du grec chamaemelon (chamaï : le sol, la terre ; et melon : la pomme) probablement par ressemblance d’odeur entre cette plante et une pomme tombée à terre.

BOTANIQUE 

Famille des Astéracées (Composées)

La Matricaire est une plante annuelle, petite, à la tige légèrement couchée avant de se redresser, aux feuilles très finement divisées, pennatiséquées linéaires ; le capitule est fait d’un réceptacle bombé (en coupe : conique et creux) constitué de fleurs jaunes tubulaires, entouré de fleurs blanches ou ligules ; après la floraison, ces ligules se rabattent vers le sol. Le fruit est un akène glabre.
Froissée, la plante dégage une odeur aromatique agréable.
Note : la détermination peut s’avérer difficile avec d’autres matricaires (matricaria) ou d’autres camomilles (anthemis). En pratique, on peut retenir que les « camomilles » inodores sont de fausses-camomilles ; il s’agit souvent de la Camomille des champs (Anthemis arvense) ou de la Matricaire inodore (Matricaria inodora ou perforata) qui n’ont pas de propriétés médicinales.

HABITAT

Elle s’est répandue dans les parties tempérées de l’Europe et de l’Asie ; très connue en Allemagne et en Europe de l’Est, où elle est cultivée ; fréquente en Hongrie, en Grèce, en Ex-Yougoslavie, et en Afrique du Nord.
La petite camomille est très répandue dans nos campagnes, sur terrains sablonneux et limoneux des vallées alluviales.
La plante est bio-indicatrice d’une saturation du complexe argilo humide des sols riches en bases (sels minéraux) et en azote d’origine chimique (engrais). C’est une plante « messicole » qui croît dans les champs après la moisson. Les touffes éparses que l’on voit pousser là où du blé a été fauché indiquent que la plante est devenue résistante aux herbicides.

USAGE MEDICINAL

1) Historique et usages traditionnels 

La Matricaire ou Petite Camomille fut une des plantes les plus précocement utilisée dans l’histoire. Malgré les confusions entre les différentes « camomilles », il apparaît (selon FOURNIER) que « ASCLEPIADE (II° siècle av. J-C) faisait déjà grand cas de l’infusion de cette Camomille. DIOSCORIDE (1° siècle) parle de trois espèces, dont une seule se rapporte à notre plante. Il les recommande en infusion comme emménagogues, diurétiques, et cholagogues ; il les dit efficaces contre les calculs, les coliques, la flatulence, les maladies du foie, et en applications externes, contre les fistules lacrymales et les aphtes ». « Au siècle suivant, GALIEN employait la Petite Camomille contre la courbature, les douleurs, les fièvres non inflammatoires et surtout bilieuses ».

Au XI° siècle, le médecin persan IBN SINA (connu en Occident sous le nom d’AVICENNE), dans son Canon de la Médecine, conseillait la Camomille Matricaire pour le traitement des maux de tête, de l’œdème, de la conjonctivite, de la jaunisse, des fièvres chroniques, de l’aménorrhée, des douleurs dentaires, et des contractures musculaires (MAHDIZADEH, 2015).

A la Renaissance, MATTHIOLI, médecin italien, traite la Matricaire à la suite des Camomilles . « Prises en breuvage, elles font sortir les menstrues, l’enfant hors du ventre de sa mère, l’urine et la gravelle. On en boit aussi contre les ventosités, et l’iliaque passion ; nettoient le corps de la jaunisse ; guérissent les maladies du foie. Leur décoction sert à fomenter la vessie ». « La Matricaire purge la cholère et le phlegme ». « L’herbe sans la fleur, prise en breuvage, sert aux asthmatiques et aux graveleux. La fumée de la décoction reçue par le bas est bonne aux duretés et inflammations de la matrice. On en applique avec sa fleur sur les érysipèles et les apostèmes (tuméfactions) ». Toutefois, cette description semble correspondre aux propriétés de la Grande Camomille appelée « PARTHENIUM » dont l’emploi était confondu avec celui de la Petite Camomille (d’ailleurs, MATTHIOLE dit qu’elle était appelée Parthenion par les Grecs, Parthenium par les latins, Parthenio et Matricaria par les Italiens, et Matricaire par les Français !).
Quant à la « Camomille » qu’il décrit sous le nom d’ « Anthemis, appelée aussi des Grecs Chamaemelon, parce qu’elle a l’odeur d’une pomme, se nomme en vulgaire d’un mot corrompu Camomilla »...il semble qu’il s’agisse bien de notre vraie « Petite Camomille » et dont il décrit les propriétés ainsi :
« Elle apaise les douleurs. Davantage elle lâche ce qui est trop tendu, ramollit ce qui est moyennement dur, et raréfie ce qui est trop serré. outre ce, elle dissout les fièvres qui sont sans inflammation de partie noble intérieure, spécialement celles qui surviennent d’humeurs cholériques ».

MERAT au XIX° siècle traite ensemble les « Matricaires » (la chamomilla et la parthenium) « pour provoquer l’action de la matrice, exciter l’apparition des règles, les rétablir lorsqu’elles ont été supprimées, faire couler les lochies, provoquer l’accouchement, etc...On peut dire de la Matricaire qu’elle a toutes les propriétés toniques, excitantes de la Camomille, et, de plus, qu’elle est très-utile comme emménagogue, dans les affections hystériques. On l’a conseillée encore dans les maladies nerveuses comme antispasmodique ».

CAZIN à la fin du XIX° siècle dit qu’elle a les mêmes propriétés que la Matricaire « parthenium » ( c’est-à-dire « légèrement tonique, stimulante, emménagogue et antispasmodique...utile dans l’aménorrhée, la leucorrhée, l’hystérie » .

LECLERC au début du XX° siècle déclare avoir « prescrit soit la camomille romaine, soit la matricaire, sans noter de différences marquées entre ces deux simples. Toutefois, je donnerais volontiers la préférence à la matricaire, dont les effets m’ont paru plus rapides et plus constants ». Il les prescrivaient comme emménagogue, mais surtout dans les névralgies faciales du Trijumeau, dans les migraines à l’approche des règles, et dans la céphalée avec rachialgie grippale.

En 1947, FOURNIER résume ainsi ses propriétés : « Extrêmement variées sont les propriétés de la Petite camomille, diurétique, sudorifique, stomachique, apéritive, digestive, cholagogue, fébrifuge, emménagogue, vulnéraire, légèrement mais efficacement antiseptique, calmante vis à vis de la douleur, apaisant les inflammations, désodorisante, même antispasmodique et cardiaque d’après certains ». Il ajoute que « Les médecins homéopathes savent s’en servir avec efficacité et l’emploient, le plus souvent, sous forme de teinture très diluée, pour soulager les crampes, toutes contractures douloureuses des muscles, gastralgies, chorée ou danse de Saint-Guy, convulsions, flatuosités persistantes, dysménorrhée, métrorragie, surmenage intellectuel, hystérie, maux de tête et grippe ; c’est de plus un excellent remède du foie qu’il désobstrue ».

après les moissons

2) Composition & Pharmacologie 

La Matricaire renferme un bel éventail de substances ayant des propriétés pharmacologiques remarquables (SINGH,2011) :
 en premier lieu, la Matricine un sesquiterpène de type guaianolide (également présente chez l’ACHILLEE MILLEFEUILLE) est un proazulène incolore qui est transformé en Chamazulène, une lactone sesquiterpénique de couleur bleutée, qui s’est avéré être un puissant anti-inflammatoire (inhibiteur de la cyclooxygénase-2). On l’a appelé un « profène naturel » car il a la même structure que les profènes synthétiques : kétoprofène (PROFENID ®) et Ibuprofène (ADVIL ®) (HEMPEL, 2006).

 un autre sesquiterpène, l’alpha-bisabolol est aussi important ; il est anti-inflammatoire, antalgique, réducteur de l’excitabilité neuronale périphérique (ALVES ADE, 2010) ; il est aussi antibactérien, et possède un effet adoucissant et cicatrisant utilisé en cosmétologie...

 d’autres terpènes : le Farnésène (qui est une phéromone) ; le Spathulénol qui est immunosuppresseur et inducteur d’apoptose pour les lymphocytes ; le Géraniol, un insecticide.

 des flavonoïdes : Apigénine, Lutéoline, Quercétine, Rutine, Patulétine... qui sont tous anti-oxydants.

L’Apigénine est surement celui qui possède les plus grandes propriétés pharmacologiques : présente chez la Matricaire sous sa forme de glucoside : l’Apigétrine. Elle est anti-inflammatoire, anti-agrégant plaquettaire, et antivirale ; anticancéreuse, notamment sur le cancer de la prostate, en induisant l’apoptose ; et anxiolytique en se fixant sur les récepteurs benzodiazépiniques (VIOLA, 1995).

 La Matricaire est également riche en composés phénoliques :
. coumariniques : umbelliférone ; herniarine, fongicide sur les dermatophytes
. phénylpropranoïdes : acide chlorogénique et acide caféïque  : ils protègent les cellules des agressions par les radicaux libres.

 Elle possède une Huile essentielle (HE) en petite quantité (0,5%) qui contient certaines des substances précédemment citées (PINO, 2002).

 Enfin, elle contient des Guianolides : matricarine et achilline.

Les propriétés pharmacologiques de la Matricaire, démontrées par les recherches en laboratoire, in vitro et sur l’animal, et répertoriées à ce jour sont (GUPTA, 2010) :
 anti-inflammatoire, et anti-recrutement leucocytaire
 antalgique, et analgésique (préventif des neuropathies périphériques aux chimiothérapies par Vincristine in vivo chez l’animal) (NOURI, 2012)
 anticonvulsivant, réduit l’excitabilité nerveuse
 antibactérien : surtout sur les Gam + (Staphylococcus aureus), et moindre sur les Entérobactéries Gram – (E. Coli, Proteus, Klebsiella...) ; également actif sur l’Helicobacter pylori
 antiviral (dont l’herpès)
 antimycosique (Trichophyton et Candida)
 immunomodulateur
 dit « utérotonique » (?), en fait plutôt antispasmodique du col utérin, ce qui facilite l’accouchement
 antidiarrhéique : la Camomille Matricaire pris oralement inhibe (in vivo chez l’animal) les diarrhées induites, et exerce un effet antispasmodique et antisécrétoire comparable au Lopéramide ; le mécanisme est un antagonisme des canaux potassiques (MEHMOOD, 2015)
 antispasmodique sur la musculature lisse intestinale ; des résultats intéressants ont été obtenus sur les coliques du nourrisson avec une préparation (COLIMIL ®) associant la Matricaire, le Fenouil, et la Mélisse (SAVINO, 2005)
 anxiolytique et anti-stress (AMSTERDAM, 2009)
 anti-allergique et antiprurigineux
 protecteur de l’ulcérogenèse gastrique (KARBALAY-DOUST, 2009)
 hépatoprotecteur par effet antioxydant de l’Apigénine et des flavonoïdes
 vulnéraire, cicatrisant (NAYAK, 2007)
 antihyperglycémique (protecteur des cellules béta pancréatiques)
 anticancéreux par induction de l’apoptose (sur les cellules de cancer prostatique métastatique, de cancers du sein et du colon, d’adénocarcinome et de fibrosarcome) (SRIVASTATA, 2007)
 insectifuge (mites)

Matricaires :
capitules bien bombés,
ligules tombantes

3) INDICATIONS THERAPEUTIQUES de la MATRICAIRE CAMOMILLE :

La Matricaire peut être prescrite :
=> dans diverses pathologies digestives : elle est eupeptique (facilite la digestion) et peut rendre service dans les dyspepsies. Elle est anti-ulcéreuse gastrique  , peut soulager une gastrite, tout particulièrement une gastrite de stress, et prévenir le risque d’ulcère gastro-duodénal chez les personnes exposées au risque.

Elle est un remarquable antispasmodique des muscles lisses  : utilisée depuis des lustres dans les coliques intestinales des nourrissons et des enfants. Une fois exclue l’intolérance ou l’allergie au lait de vache, qui mérite une éviction alimentaire, le trio antispasmodique Camomille matricaire – Fenouil – Mélisse , par sa synergie, peut être d’un grand secours dans les coliques infantiles.
On peut aussi avoir recours à la Matricaire dans les diarrhées (effet bénéfique conjugué anti-infectieux, astringent, et antispasmodique).

=> Surtout appelée « Matricaire » depuis l’époque romaine pour soigner la matrice des femmes : emménagogue (favorise la venue des règles, et leur bon écoulement), tout en soulageant les douleurs menstruelles ; elle calme les dysménorrhées (règles douloureuses) ; elle favorise le bon fonctionnement de l’utérus pendant l’accouchement (diminue les spasmes du col utérin, atténue les douleurs de la parturiente, tout en ayant une action utérotonique douce) ; elle facile l’expulsion du placenta, puis des écoulements (lochies). Elle a été utilisée au cours des accouchements avec l’ARMOISE.

=> Elle est vulnéraire et anti-inflammatoire sur la peau. Il existe des crèmes cosmétiques qui en contiennent, utilisables sur les dermabrasions, dermites, radiodermites...

=> La Camomille matricaire est un considéré comme un sédatif nervin léger, traditionnellement utilisé en tisane le soir pour calmer les enfants et favoriser leur sommeil. Toutefois, il existe un paradoxe : les anciennes descriptions de la plante la qualifient de « tonique et excitante » ; à fortes doses, elle peut effectivement énerver, ce qui ressort des pathogénésies homéopathiques résultant de l’observation des effets secondaires des plantes expérimentées sur des sujets sains.

C’est l’Homéopathie qui a eu eu l’avantage de montrer qu’utilisée de façon diluée et dynamisée, la Camomille pouvait rendre de grands services pour traiter la douleur et l’irritabilité.
Les symptômes majeurs répertoriés indiquant la plante sont :
 « hypersensibilité à la douleur » hors de proportion avec la cause qui l’a produit. Son administration en haute dynamisation 15, 24, 30 CH soulage les névralgies.
 Chamomilla correspond particulièrement aux « douleurs de dentition du bébé », particulièrement pendant sa 2° année, lors des percées des canines entre 18 et 22 mois, le réveillant la nuit ; avec « otite et diarrhées pendant la dentition ».
 « l’enfant agité ne se calme que bercé ou transporté en voiture »
 « irritabilité nerveuse » se traduisant par de la mauvaise humeur et des colères ; « toujours mécontent, jamais satisfait ». CHAMOMILLA 7CH ou 9CH est le remède à donner aux enfants dans la période du « NON » (3° et 4° année du développement), aux enfants qui se roulent par terre en criant et en tapant du poing ; ce remède soulage leur système nerveux « excédé ».
 « règles très douloureuses » avec des « douleurs tiraillantes et crampoïdes dans le bas-ventre », accompagnées d’humeur exécrable (la femme maudit son utérus...)
 l’accouchement est douloureux difficile. L’administration répétée de CHAMOMILLA 9CH toutes des 5 à 10 mn (associée à ACTEA RACEMOSA en 5 ou 7 CH qui a les mêmes symptômes hyperalgiques et contracturés, et à CAULOPHYLUM en basse dynamisation 4 ou 5 CH qui favorise l’ouverture du col utérin) a souvent apporté un certain soulagement et favorisé la délivrance.

=> Insectifuge : les apiculteurs ont recours à la Matricaire pour éloigner les abeilles lorsqu’ils manipulent les ruches (ils s’en enduisent le visage et les mains pour éviter d’être piqués) ; usage local capillaire pour chasser les poux ; et sert d’antimite dans les armoires

RECOLTE 

Seuls les capitules sont utilisées en médecine, on les récolte pendant tout l’été (il faut prendre soin de pas effectuer sa cueillette, après la moisson, dans un champ de blé traité par les pesticides) ; les faire sécher dans un lieu aéré, à l’ombre ; puis les conserver dans des bocaux fermés à l’abri de la lumière, ou en sachets.

EMPLOI MEDICINAL et POSOLOGIE

 en TISANE : « quelques capitules » ou : de 1-2 cuillères-à-café à 1 cuillère-à-soupe par tasse, faire infuser 10 à 15 mn, 3-4 tasses/j.

 en TEINTURE MERE de CAMOMILLE MATRICAIRE : 20 à 30 gouttes x 2 à 3 fois par jour pour les indications courantes ; et jusqu’à 50 gouttes x 3 fois/j au moment des dysménorrhées, ou en cas d’algies sévères, de névralgies...
ou 100-150 gouttes le soir en monoprise (soit 1 cuillère-à-café) avant le coucher en cas d’insomnie.
Cette forme est réservée à l’adulte (contrindiquée chez l’enfant et les patients sevrés d’alcool)

 en HOMEOPATHIE : CHAMOMILLA 7CH ou 9CH granules 3 gr x 3-5 fois/j
. pendant les douleurs dentaires, ou en cas de règles douloureuses ; dans les dysménorrhées
. 5 à 10 granules chez l’enfant au moment d’une forte colère, à administrer « sur le champ » (de bataille !) pouvant être répété sans aucun risque dans la journée en cas de besoin.
. toutes les 1/2H en début d’accouchement, puis toutes 10 mn voire toutes les 5 minutes pendant la phase la plus pénible de l’accouchement jusqu’à expulsion ;
. 10 gr « à la demande » en cas d’énervement, en rentrant du travail si les conditions ont mis les nerfs à rude épreuve... ou le soir au coucher après une journée difficile...
. pour toute « douleur insupportable » (otalgie, algie pelvienne, névralgie cervico-brachiale, sciatalgie...)

 en HUILE ESSENTIELLE de Camomille matricaire (HE) : s’utilise pour les mêmes indications digestives, gynécologiques, nerveuses, et cutanées ; la posologie est d’1 à 2 gouttes (à bien diluer dans un peu d’huile de sésame ou de fromage blanc) x 2 à 3 fois par jour.

 en CREME adoucissante pour les peaux irritées ; il en existe plusieurs où la Camomille matricaire est seule ou associée au Calendula ou à d’autres plantes régénérantes cutanées ; à titre indicatif : KAMILLOSAN ® crème et onguent ; CALMIDERM ® crème ; Pure Calmille ® (de Yves Rocher) ; Crème aux Plantes médicinales (Weleda) ; Crème Bio-Kamille ® (Bioturm)...

 en LOTION CAPILLAIRE pour éclaircir les cheveux ; à titre indicatif : la Lotion éclaircissante à la camomille (Camomille matricaire 20%) de Martine Mahé...

 en BAINS pour calmer les prurits eczémateux

CONTRINDICATIONS et précautions d’emploi :
 Certains sujets peuvent être allergiques aux Camomilles (rhino-conjonctivite allergique), avec possibilité d’allergie croisée à plusieurs plantes de la famille des astéracées, comme le CALENDULA ;
avec un risque exceptionnel de choc allergique par voie interne.
 L’utilisation n’est pas indiquée en cas de traitement anticoagulant (prendre avis médical, et surveiller attentivement les constantes de coagulation).
 Par ailleurs, la Matricaire dont l’emploi est grandement recommandé au moment de l’accouchement, n’est pas indiquée pendant la grossesse (par principe de précaution, car la Matricaire pourrait favoriser des contractions utérines ou relâcher le col utérin)

PHARMACOPEE FRANÇAISE 

Liste A (ansm Janvier 2019)

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1) Bibliographie générale :

H. LECLERC « Précis de Phytothérapie » p. 210-212
Paul-Victor FOURNIER « Dictionnaire des Plantes médicinales et vénéneuses de France » 1947, ré-éd. 2010 p. 609-612
Frantisek STARY « Plantes médicinales » p. 74-75
Pr CHAUMONT-Dr J-M MOREL « Se soigner avec les plantes de Bourgogne »
p. 58-59
Pierre LIEUTAGHI « Le Livre des bonnes herbes » p. 144-146
Loïc GIRRE « Les Plantes et les médicaments » p. 36-37
Gérard DUCERF « L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices » Vol 1, p. 217, 218, 219 ; et Vol 2, p. 90
L. BEZANGER-BEAUQUESNE, M. PINKAS, M. TORCK, F. TROTIN « Plantes médicinales des régions tempérées » 2° éd. 1990, p. 364-366
Gérard DEBUIGNE, François COUPLAN « Petit Larousse des Plantes Médicinales » p. 315-316
Anna Maria BOTTICELLI- Clementina CAGNOLA « Les Plantes médicinales » p. 31, 36,41,132
Léon VANNIER, Jean POIRIER « Précis de Matière Médicale Homéopathique » 8° éd. , 11° tirage 1998, p. 138-140

2) Ouvrages anciens :

Pierandrea MATTHIOLI « Les Commentaires de M. Pierre André MATTHIOLE médecin senois sur les six livres de Pédace DIOSCORIDE Anazarbéen, de la matière médicinale » Trad. DES MOULINS, Lyon, 1572, chap. CXXXVII, p. p. 503-504 (et éd. 1579 p. 521-523)

François-Victor MERAT, Adrien-Jacques DE LENS « Dictionnaire universel de matière médicale et de thérapeutique générale » Paris, 1837, Vol. 3, p. 129-130

François-Joseph CAZIN « Traité pratique et raisonné des Plantes médicinales indigènes » 1868, p. 621

3) Articles scientifiques :

(articles classés par ordre chronologique, des plus anciens aux plus récents) :

VIOLA H, WASOWSKI C, LEVI DE STEIN M, WOLFMAN C, SILVEIRA R, DAJAS F, MEDINA JH, PALADINI AC. « Apigenin, a component of Matricaria recutita flowers, is a central benzodiazepine receptors-ligand with anxiolytic effects » Planta Medica 1995 ; 61 : 213-16 (Buenos Aires University, Argentina)

PINO JA, BAYAT F, MARBOT R, AGUERO J. « Essential oil of chamomile Chamomilla recutita (L.) Rausch. from Iran » J. Essent. Oil Res. 2002 ; 14 (6) : 407-08 (Institutio de Investigaciones para la Industria Alimenticia, La Habana, Cuba & Pasteur Institut of Iran, Teheran, Iran)

SAVINO F, CRESI F, CASTAGNO E, SILVESTRO L, OGGERO R. « A randomized double-blind placebo-controlled trial of a standardized extract of Matricaria recutita, Foeniculum vulgare and Melissa officinalis (COLIMIL) in the treatment of breast-fed colicky infants » Phytother. Res. 2005 ; 19(4) : 335-40 (Torino University, Italy)

McKAY DL, BLUMBERG JB « A review of the bioactivity and potential health benefits of chamomile tea (Matricaria recutita L.) » Phytother. Res. 2006 Jul ; 20(7) : 519-30 (Boston University, USA)

RAMADAN M, GOETERS S, WATZER B, KRAUSE E, LOHMANN K, BAUER R, HEMPEL B, IMMING P. « Chamazulène carboxylic acid and matricin : a naturel profen and its natural drug, identified through similary to synthetic drug substances » J. Nat. Prod. 2006 ; 69(7) : 1041-5 (Marburg University, Germany)

NAYAK BS, RAJU SS, RAO AV. « Wound healing activity of Matricaria recutita L. extract » J. Wound Care 2007 ; 16(7) : 298-302 (St Augustine University, Trinitad)

SRIVASTAVA JK, GUPTA S. « Antiproliferative and apoptotic effects of Chamomile extract in various human cancer cells » J. Agric. Food Chem. 2007 ; 55(23) : 9470-8 (Cleveland University, Ohio, USA)

KARBALAY-DOUST S, NOORAFSHAN A. « Antiulcerogenic effects of Matricaria chamomilla extract in experimental gastic ulcer in mice » Iran J. Med. Sci. 2009 ; 34(3) : 198-203 (Shiraz university, Iran)

AMSTERDAM JD, LI Y, SOELLER I, ROCKWELL K, MAO JJ, SHULTS J. « A randomized, double-blind, placebo-controlled trial of oral Matricaria recutita (Chamomile) extract therapy for generalized anxiety disorder » J. Clin. Psychopharmacol. 2009 ; 29(4) :378-82 (Philadelphie University, USA)

GUPTA V, MITTAL P, BANSAL P, KHOKRA S, KAUSHIK D. « Pharmacological Potential of Matricaria recutita – A Review » Int. J. Pharmaceutical Sci. Drug Res. 2010 ; 2(1) : 12-16 (Patalia & Kurukshetra University, India)

ALVES ADE M, GONCALVES JC, CRUZ JS, ARAUJO DA « Evaluation of the sesquiterpene (-) alpha-bisabolol as a novel peripheral nervous blocker » Neurosci. Lett. 2010 Mar 472(1) :11-15 (Universidade federal da Paraiba, Joao Pessoa, Brazil)

SINGH O, KHANAM Z, MISRA N, SRIVASTAVA MK. « Chamomile (Matricaria chamomilla L.) : An overview » Pharmcognos. Rev. 2011 Jan ; 5(9) : 82-95 (Bundelkhand University, Jhansi, India)

NOURI MHK, ABAD ANA. « Antinociceptive effect of Matricaria Chamomilla on vincristine-induced peripheral neuropathy in mice » African J. Pharmacy & Pharmacology 2012 ; Vol 6(1) : 24-29 (Islamic Azad University, Tabriz, Iran)

MEHMOOD MH, MUNIR S, KHALID UA, ASRAR M, GILANI AH. "Antidiarrhoeal , antisecretory and antispasmodic activities of Matricaria chamomilla are mediated predominantly through K+ channels activation" BMC Complem. Altern. Med. 2015 Mar ; 15 : 75 (Faculty of Health Sciences, Aga Khan University, Karachi, Pakistan)

MAHDIZADEH S, KALEGHI GHADIRI M, GORGI A. « Avicenna’s Canon of Medicine : a review of analgesics and anti-inflammatory substances » Avicenna J. Phytomed. 2015 May-Jun ; 5(3) : 182-202 (Münster University, Germany)

WEBOGRAPHIE 

www.fr.wikipedia.org
www.wikiphyto.org
www.passeportsante.net
www.altheaprovence.com (site de Christophe BERNARD, Herbaliste)
www.phytomania.com (Dr Jean-Michel HURTEL)
www.doctissimo.fr

Par Dr Dom COQUERET

Le mardi 1er août 2017

Mis à jour le 31 août 2019