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EUPHRAISE

EUPHRAISE

Euphrasia rostkoviana Hayne

syn. Euphrasia officinalis L.

Syn. Euphrasia stricta Wolff

Article révisé en Août 2019

des Euphraises dans une pâture
en Aubrac, 48 Lozère

Noms vernaculaires :

Casse-lunettes, Herbe à l’ophtalmie

Son étymologie vient du grec « Euphrosunê » qui signifie la gaité, la bonne humeur ; d’où dérive en Italien « Eufragia ».

BOTANIQUE 

Famille des Scrofulariacées

Petite plante annuelle de 10 à 20 cm (30 cm au plus), ayant des racines fines blanchâtres. La tige est ramifiée. Les feuilles sont opposées et dentées. Les fleurs apparaissent à la partie supérieure de la plante, à l’aisselle des feuilles ; leur corolle blanche est en tuyau évasé, bilabiée, avec 2 lèvres en forme de « mufle » : la lèvre supérieure est voûtée, parfois violacée, à 2 lobes ; la lèvre inférieure est trilobée, avec des stries longitudinales violacées qui convergent vers le fond de la corolle dont la gorge présente une tache jaune attirant les insectes. 4 étamines.
Le fruit est une capsule aplatie à 2 loges, contenant des semences blanches.

Il existe de nombreuses espèces d’Euphraises :
citons l’EUPHRAISE pectinée (Euphrasia pectinata Ten.) qui est une espèce proche de l’officinale.

HABITAT 

L’Euphraise officinale est répandue dans l’hémisphère Nord de l’Europe à l’Asie, et en Amérique du Nord, dans les régions tempérées et froides jusque subarctiques, et dans les montagnes (Alpes, Himalaya) ; ainsi que dans l’hémisphère Sud (Indonésie et Amérique du Sud).
C’est une plante qui aime les prairies humides montagnardes.

Par contre l’Euphraise pectinée pousse d’avantage dans les régions méridionales, dans les pâturages secs du midi.

USAGE MEDICINAL :

1) Histoire et usages traditionnels 

Bien que le nom de la plante soit rapportée à une origine grecque, il semble que les médecins grecs et latins ne la connaissaient pas.
Par contre, en Asie, elle fait partie de la médecine chinoise depuis deux millénaires.

Son usage en Europe semble n’être apparu qu’au Moyen-âge. D’après FOURNIER, HILDEGARDE de BINGEN (Abbesse du Monastère de Rupertsberg en Allemagne) la recommandait pour les blessures.

Mais sa première mention pour la vue se trouve chez Matthaeus SYLVATICUS, médecin italien originaire de Mantoue, botaniste et enseignant à l’Ecole de Salerne au début du XIV° siècle. Dans son « Pandectarium Medicinae » (Encyclopédie des Plantes Médicinales) rédigé vers 1317, il écrit que l’Eufragia guérit les maladies oculaires et conforte la vision.
Dans une version tardive publiée au XV° siècle du « Circa instans » de PLATEARIUS, autre médecin de l’Ecole de Salerne dans l’Italie du Sud, « l’Euphragia est indiquée contre l’obscurcissement de la vue et pour fortifier la mémoire » « d’après FOURNIER).

Et au XVI° siècle, Pierandrea MATTHIOLI, Médecin de Sienne, nous raconte qu’à son époque encore, on préparait un « Vin d’Eufragia » dont la recette venait d’ARNOLDUS (Arnaud de VILLENEUVE qui avait introduit à Montpellier des connaissances médicinales de l’Ecole de Salerne). « L’usage de ce vin fait rajeunir les yeux des vieilles gens, et ôte tous empêchements et défauts de la vue, en quelque âge que l’homme soit... Tel avait perdu la vue par longtemps, à qui l’usage de ce vin l’a fait recouvrer dans un an ». « Il y a encore des témoins dignes de foi en vie, qui l’ont essayé en eux-mêmes, lesquels ne pouvant lire sans lunettes, ont depuis lu sans icelles, voire en lettre bien menue. Bref ce vin d’Eufragia n’a point son pareil pour servir à la vue ».
Il affirme encore de l’Euphraise qu’elle est « fort souveraine contre tous les empêchements contraires à la clarté de la vue ».

une Euphraise officinale dans une prairie
Les Thoramys, LAMURA, 39 Jura

Au début du XVI° siècle, PARACELSE, ce sulfureux médecin d’origine suisse ayant exercé à Strasbourg puis à Bâle, aurait reconnu dans la fleur d’Euphraise l’image d’un œil, ce qui concordait avec sa « théorie des signatures » pour traiter les affections avec lesquelles le remède avait une ressemblance.

Nicolas LEMERY, qui fut apothicaire à Paris à l’époque de Louis XIV, rappelle déjà que l’Euphraise était aussi nommée « ophtalmica » et « ocularia », ce qui signe d’emblée l’usage principal qui était fait de cette plante. Il la décrit comme « détersive, astringente, propre pour les maladies des yeux, pour éclaircir et fortifier la vue. On s’en sert intérieurement et extérieurement. »

Etienne-François GEOFFROY dit en 1757 que « cette plante divise les humeurs épaissies et gluantes, et surtout celles qui sont épaissies dans le cerveau ; et elle les rend plus propres à la circulation. Elle est aussi un peu astringente, et elle rétablit et affermit le ton des fibres relâchées dans les glandes du cerveau. C’est pourquoi on l’appelle céphalique et ophtalmique. »
« Elle fortifie merveilleusement la vue, et elle la rétablit, lorsqu’elle est faible et prête à se perdre. »
Il cite un auteur, Fabricius HILDANUS, qui dit que « L’Euphraise est si efficace pour rétablir la vue faible, qu’il a observé que des vieillards septuagénaires qui l’avaient perdue par des veilles et des longues études, l’avaient recouvrée à cet âge décrépit par l’usage de cette plante. »
et encore :
« FUCHS la recommande dans la cataracte » (associée à des graines de Fenouil et à du macis).
« SCHRODER dit qu’elle rétablit la mémoire qui est affaiblie ».

Au XIX° siècle, on était devenu très critique sur la validité des propriétés accordées à la plante. MERAT nous dit en 1831 qu’ « elle a été vantée par plusieurs auteurs comme possédant des vertus nombreuses, aujourd’hui reconnues nulles, telles que d’être utiles contre le vertige, la céphalée, la jaunisse, de rétablir la mémoire, et surtout la vue chez les vieillards, d’où le nom de casse-lunette qu’elle porte avec le bleuet ».
« La réputation anti-ophtalmique est la seule qui soit restée à l’euphraise, et elle est presque populaire, sans en être plus usitée, quoique les Islandais en fassent un usage banal ».

CAZIN, qui fut médecin phytothérapeute dans le Nord de la France, rappelle en 1868 concernant l’Euphraise : « On l’a vantée comme propre à guérir toutes les maladies des yeux ». Lui-même restait sceptique quant à cette « prétendue propriété ». Tout juste reconnaît-il qu’ « elle a pu être de quelque utilité en décoction dans quelques ophtalmies chroniques ou légères ».

Au XX° siècle, Henri LECLERC la considérait comme ophtalmique avec le Bleuet (cf sa publication « Deux plantes casse-lunettes », 1925)
et l’abbé FOURNIER dit en 1947 qu’ « on l’utilise à l’intérieur contre la toux avec expectoration visqueuse, l’enrouement, le rhume de cerveau avec violentes douleurs du front, le mal de gorge avec mucosités, l’affaiblissement de la mémoire, et tout spécialement contre certaines affections des yeux : inflammations avec abondante sécrétion de mucosités, ophtalmies des nouveau-nés et des scrofuleux, larmoiement par surmenage de lecture ou d’écriture ou par l’effet du vent trop violent, affaiblissement de la vue, relâchement des paupières, conjonctivites, iritis, photophobie, etc. »

une superbe fleur d’Euphraise

2) Composition & Pharmacologie 

L’Euphraise contient dans ses parties aériennes :
 des tanins
 des flavonoïdes : parmi lesquels de l’Apigénine, et ses dérivés, et de la Quercétine (ou Quercétol), qui sont antibactériens (TEXEIRA, 2013)
 des Polyphénols, dont :
. des Acides phénoliques : notamment l’acide caféique qui est antiviral, l’acide chlorogénique, l’acide coumarique (BLAZICS, 2008).
Parmi les autres composés phénoliques : des acides hydroxycinnamiques
. et de l’Actéoside  : un polyphénol glucoside de phényléthanoïde (également retrouvé dans le Plantain, la Verveine odorante, le Bouillon blanc, la Ballotte, et les Cistanches salsa, deserticola, et tubulosa) ; dans l’Euphraise, c’est le principal composé anti-oxydant, avec un taux de 2,56 + ou – 0,19 g/100g de plante sèche (BLAZICS, 2011). C’est un immunostimulant, un anti-inflammatoire et antalgique ; il augmente l’activité de la Superoxide Dismutase (SOD) qui est une enzyme essentielle à la dégradation des radicaux libres ; enfin il aurait une action anti-tumorale, capable d’inhiber les cellules promyélocytaires leucémiques humaines (LEE, 2007).
(Remarque, à titre comparatif : les Cistanches, qui contiennent de l’Actéoside, sont aussi des plantes parasites. Elles poussent dans le désert de Mongolie et du Taklamakan. En Médecine chinoise, le C. tubulosa est un puissant anti-oxydant, augmente la vitalité et la longévité, améliore les fonctions cognitives, et se trouve indiqué dans la démence sénile)

 une originalité des Euphraises est de faire partie des plantes synthétisant des Iridoïdes, connus depuis les années 80 pour avoir de très intéressantes propriétés anti-inflammatoires (SALAMA, 1983)
en particulier :
. l’ Aucubine (ou Aucuboside) qui est anti-inflammatoire et antiallergique, possède un pouvoir anti-oxydant protecteur hépatique et pancréatique (JIN, 2008) , antibactérien et antiviral, prévient la perte des neurones de l’hippocampe chez le rat diabétique (XUE, 2009)
. et le Catalpol qui est un neuroprotecteur.
Il renforce les effets antioxydants du Glutathion et de la SOD.
Il est anti-inflammatoire.
Il aurait une action dans les maladies neuro-dégénératives cérébrales, en protégeant les astrocytes par effet anti-apoptose (BI J, 2008 Sept), en réduisant une activation inflammatoire au niveau de la microglie qui endommage les neurones dopaminergiques (TIAN, 2006), et en antagonisant certains dysfonctions mitochondriales dans les neurones mésencéphaliques (BI J, 2008 Dec).
Il freine la dégénérescence des cellules neuronales cholinergiques induite par la protéine bêta-amyloïde, en augmentant les facteurs de croissance neurotrophiques dont le BDNF (WANG, 2009).
Il est considéré comme un agent thérapeutique potentiel sur les phénomènes ischémiques et anoxiques cérébraux, et sur les maladies neurodégénératives (JIANG, 2015).
. d’autres iridoïdes ont aussi été isolés : Euphroside, Ixoroside, Eurostoside 

 l’Eukovoside, qui est un glucoside de Phénylpropanoïde (STICHER, 1982)
 Geniposide et Luproside
 des Lignanes : dont le déhydrodiconyferylalcohol 4-b-glucoside
 des Phytostérols : bêta-Sitostérol, Stigmastérol
 une Huile Volatile en petite quantité (0,02%), obtenue par hydrodistillation, a été analysée récemment (MILADINOVIC, 2014)

des Euphraises pectinées au chaos de Nîmes le Vieux
sur le Causse Méjean
48 Lozère

L’Euphraise possède une activité antibactérienne, plus franche sur les Gram + : Staphylococcus aureus, Staphylococcus epidermitis, Enterococcus faecalis ; moindre sur les Gram - : Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae. Par contre, elle est inactive sur le Pseudomonas aeruginosa (le redoutable pyocyanique !) (NOVY, 2015). Elle agit sur le Candida albicans (responsable de mycose).

Une étude en laboratoire sur des cellules cornéennes in vitro conclut que des extraits par l’éthanol ou l’éthyl-acétate d’Euphraise peuvent être localement utilisés en collyre dans les affections cornéennes (kératite) (PADUCH, 2014). Cet auteur souligne aussi l’intérêt de la plante dans les maladies inflammatoires de l’œil, en réduisant les cytokines pro-inflammatoires ; dans les conjonctivites allergiques ; et dans des affections chroniques, comme le « syndrome de l’œil sec ».

On manque cruellement d’études cliniques sur l’utilisation de l’Euphraise.
Une seule étude clinique chez l’homme a été réalisée en Afrique du Sud (STOSS et al ; 2000) avec un collyre, chez 65 patients présentant une conjonctivite inflammatoire ou catarrhale. Le suivi a été sur 7 + ou – 3 jours. La guérison a été jugée complète chez 53 personnes (81,5%) ; 11 personnes ont été améliorées (soit 17%) ; et 1 seule a été aggravée pendant le traitement (soit 1,5%)

3) INDICATIONS THERAPEUTIQUES de l’EUPHRAISE 

Elles résultent de la triple action de l’Euphraise sur les muqueuses : anti-infectieuse (antibactérienne et antivirale), anti-inflammatoire, et anti-allergique.
=> sur la muqueuse oculaire  :
. conjonctivites virales et allergiques
. blépharites (inflammation du bord libre des paupières)
. orgelets
. « œil rouge » par hyperhémie conjonctivale, suite d’efforts visuels, de concentration visuelle à la lecture ou devant un écran
. fatigue visuelle à l’accommodation
. irritation oculaire secondaire à des poussières

(Recommandations :
le diagnostic d’ « œil rouge  », si l’œil est douloureux, mérite un avis médical ophtalmologique, car il peut s’agir d’un glaucome aigu qui est une urgence.
Par ailleurs, un œil rouge peut être un iritis ou une iridocyclite, qui sont des maladies inflammatoires de l’iris réclamant un traitement spécifique.
Même si dans la littérature, on trouve que l’Euphraise a été utilisée en compresses oculaires dans la kératite herpétique, nous insistons sur le fait qu’un ulcère de la cornée d’origine présumée herpétique, surtout chez un sujet ayant de l’herpès labial, doit être traité avec un collyre spécifique.
Enfin, les conjonctivites purulentes, qui sont bactériennes, souvent staphylococciques ou streptococciques, doivent être traitées par collyres ou crèmes ophtalmiques antibiotiques adaptées).

En HOMEOPATHIE, les indications découlent de la pathogénésie du remède (c’est-à-dire des troubles produits par l’administration de la plante, et qui sont semblablement guéris par le remède dilué-dynamisé). LATHOUD la décrit ainsi :
« Inflammation et ulcération du bord des paupières, avec maux de tête. Rougeur inflammatoire de la conjonctive, avec sensation de pression dans les yeux. Inflammation de la cornée. Sensation de cuisson dans les yeux comme par du sable. Gonflement et agglutination des paupières. Ecoulement abondant de larmes corrosives, surtout si on est exposé au vent. Sécrétion abondante de mucosités parfois sanguinolentes, par les yeux et les paupières. Photophobie, surtout à la grande lumière du jour et au soleil, mais il supporte encore moins la lumière artificielle. »
Les symptômes oculaires qui guident vers EUPHRASIA sont donc :
 larmoiement catarrhal, clair, abondant, et irritant ; avec larmes corrosives
 coryza fluide non-irritant
 toux par irritation laryngée, seulement le jour ; toux avec larmoiement
En résumé, EUPHRASIA est « le » remède du catarrhe oculo-nasal, avec larmoiement irritant, et coryza non-irritant.
Les indications cliniques correspondantes retenues par VANNIER et POIRIER sont : conjonctivite, blépharite, ulcération cornéenne, iritis.

Place de l’EUPHRAISE dans les traitements complémentaires des troubles visuels  :
L’EUPHRAISE est une des rares plantes médicinales qui ait la réputation de soigner une palette de troubles visuels. Cette réputation est sans doute surfaite. Quelle est donc sa place véritable ?
Pour y répondre, il faut , au préalable, inventorier les causes physiopathologiques responsables des principaux déficits visuels, qui appellent des thérapeutiques spécifiques. Schématiquement, on peut répertorier :
 les causes vasculaires : chez des patients présentant des altérations des vaisseaux artériels et capillaires. On dit en médecine que le fond d’œil est un examen royal qui permet d’observer au niveau de la rétine l’état vasculaire du patient. Cet état s’altère avec l’âge, et les états de « sénilité » cérébrale et visuelle vont souvent de pair.
Le traitement complémentaire sera celui des « protecteurs vasculaires » agissant favorablement sur la microcirculation : HAMAMELIS, Flavonoïdes et Anthocyanes de fruits rouges (MYRTILLE, MÛRES, CASSIS, Pépins de RAISIN...). Une spécialité DIFRAREL ® associe extrait de Myrtille et bêta-carotène. Le MELILOT, avec sa Coumarine, agit aussi favorablement sur l’endothélium vasculaire, en étant préventif des thromboses.
Le régime veillera à être riche en antioxydants (Brocolis...) et en Oméga 3 (dans les Huiles de poissons gras, et certaines huiles végétales comme le Colza, Noix et Noisettes).
L’EUPHRAISE, par sa richesse en flavonoïdes, trouve ici aussi sa place.

 le diabète est malheureusement l’une des principales pathologies pourvoyeuse de baisse visuelle. Pour rester simple, 2 mécanismes se conjuguent pour altérer la rétine : d’une part, une micro-angiopathie, qui est une altération vasculaire des petits vaisseaux aboutissant à des microthrombi (petits caillots), et à des microanévrismes dont le risque est hémorragique, et dont le traitement sera des séances de laser sur la rétine ; d’autre part, une rétinopathie par neuropathie, c’est-à-dire une atteinte des nerfs due au diabète.
Les Flavonoïdes (comme la RUTINE), les Anthocyanes de fruits rouges, et l’EUPHRAISE peuvent assurer un rôle de protecteurs vasculaires, jusqu’à un certain point !

 la baisse visuelle après la cinquantaine par presbytie, qui est la difficulté de plus en plus grande d’accommoder, est due à une sclérose progressive des tendons et des muscles agissant sur le cristallin qui lui-même se durcit. Les données traditionnelles rapportant à propos de l’EUPHRAISE, que cette plante permet à nouveau la lecture de petites lettres chez des personnes âgées, va dans le sens d’une action positive sur l’accommodation. Malheureusement, nous n’avons trouvé aucune documentation scientifique qui valide cette propriété. Il manque des études cliniques pour affirmer ou infirmer cette assertion.

– de même, dans la cataracte, qui est une opacification du cristallin, il n’existe aucune étude pour préciser si les bienfaits d’amélioration visuelle observées chez le vieillard avec l’Euphraise sont expliqués par un arrêt éventuel de la progression du « vieillissement » et de l’opacification du cristallin. Par contre, dans la cataracte, d’autres remèdes homéopathiques sont employés comme CINEREA MARITIMA, CAUSTICUM, et CALCAREA FLUORICA.

 la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une des causes les plus fréquentes de baisse visuelle chez les seniors. Elle est due à une dégénérescence de la macula, cette petite partie très riche en cellules rétiniennes et en vaisseaux choroïdiens responsables de la vision centrale. Il existe en 2 formes : la forme « sèche » (ou atrophique) et la forme « humide » (ou exsudative).Seule cette dernière est traitable par photocoagulation des néovaisseaux au Laser, ou par injection d’anti-VEGF (LUCENTIS ® et AVASTIN ®), des médicaments qui freinent la formation de néovaisseaux, limitent l’œdème, et préviennent les hémorragies rétiniennes.
L’idée de limiter les phénomènes oxydatifs, présumés comme une des causes de l’atrophie de la macula, a conduit à tester des compléments alimentaires à base de vitamines anti-oxydantes. Ainsi l’Etude EREDS où furent associés Vitamine C, Vitamine E, du Bêta Carotène et du Zinc, a pu réduire la progression de la maladie de -25% (AREDS, 2001). Puis, il fut montré qu’il était préférable d’utiliser, comme caroténoïde, à la place du béta-carotène, une association de Lutéine et de zéaxanthine (CHEW E et al. / AREDS2, 2013)
Parmi les divers compléments commercialisés à la suite de ces 2 études, citons l’un des plus prescrits en France : le PRESERVISION ® qui associe Vit C et E, des Caroténoïdes (Lutéine et Zéaxanthine), plus des Oméga 3.

 le glaucome est une des pathologies qui conduit de la façon la plus insidieuse vers la cécité, de façon indolore. La rétinopathie du glaucome à angle ouvert a été imputée pendant longtemps à l’action délétère de l’hyperpression exercée sur la rétine par une tension intraoculaire excessive. Toutefois, les mécanismes apparaissent maintenant plus complexes. D’une part, la sclérose du trabeculum, cette « grille » par laquelle le liquide est résorbé, est associée à une mort des cellules trabéculaires dont la cause n’est pas connue ; d’autre part, il semble y avoir au niveau des cellules ganglionnaires rétiniennes des phénomènes d’apoptose (c’est-à-dire de mort programmée) trop précoces, peut-être secondaire à des phénomènes inflammatoires. Un ralentissement dans l’axone des neurones rétiniens a été mis en évidence. Il pourrait y avoir un déficit en facteur de croissance neuronal, d’origine héréditaire. Et l’inflammation semble être provoquée, au niveau des cellules gliales (nourricières des neurones), par une activation de certains médiateurs de l’inflammation comme le TNF-alpha. C’est la sommation de ces multiples facteurs qui conduisent à l’apoptose (c’est-à-dire la mort) des cellules nerveuses rétiniennes. (DENOYER, BAUDOUIN et al, 2014) (VIDAL-SANZ, 2015) (NAKAZAWA, 2015).
Des équipes de recherche travaillent sur des modèles murins (rétine de rats). La 1° étude in vivo (chez l’animal) a montré une protection des cellules ganglionnaires rétiniennes dans un modèle murin de glaucome, par du GOGI (Lycium barbarum) (CHAN, 2007).
Il existe un collyre à base de COLEUS FORSKOLII pour le glaucome.
L’administration de dérivés synthétiques de Stérols, aux propriétés anti-inflammatoires, réduirait l’ « axonopathie » (LAMBERT, 2017).
Des thérapeutiques complémentaires pourraient être des substances anti-inflammatoires, régulateur ou freinateurs du TNF-alpha. L’association rare à l’intérieur d’une même plante d’Actéoside et d’Iridoïdes (Aucuboside et Catalpol) agissant dans ce sens, explique peut-être les bénéfices visuels imputés à l’EUPHRAISE. Des études cliniques seraient bienvenues pour en apporter la preuve. L’administration devrait être par voie interne, pour agir par voie sanguine sur l’inflammation gliale rétinienne.

=> sur les muqueuses respiratoires  :
l’Euphraise est indiquée dans le coryza, les rhinites par temps humide, les rhinopharyngites, pharyngites avec enrouement, et les affections catarrhales respiratoires : trachéites et trachéo-bronchites, et la toux d’irritation.

RECOLTE 

On récolte les parties aériennes de la plante (feuilles, tiges, et fleurs) lors de la floraison en période estivale (juillet-Août).

Il convient de laisser la plante sécher dans un local aéré et sec, à l’abri de la lumière. Puis, la conserver en bocaux de verre à l’abri de la lumière, ou dans des sacs en papier.

EMPLOI MEDICINAL et POSOLOGIE 

 en INFUSION : 30 g / litre, soit 4 à 5 g par tasse de 150 ml ; verser l’eau bouillante et laisser infuser 10 à 15 minutes ; en usage interne : à boire x 3 à 5 fois par jour , en cas de conjonctivite, de rhume avec larmoiement, ou de catarrhe trachéo-bronchique.

 DECOCTION : pour usage externe : 50 g de plante sèche, ou 60 g de plante fraiche ; porter à ébullition, et laisser bouillir doucement pendant 20 minutes. Laisser refroidir, et utiliser sur des compresses :

. en applications oculaires pendant quelques minutes (en respectant des conditions d’hygiène strictes) , à répéter 3 à 4 fois par jour pour décongestionner l’œil en cas de conjonctivite.

. ou en applications externes dermatologiques (sur une excoriation, une blessure)

 en TEINTURE-MERE : EUPHRASIA OFFICINALIS TM 10 à 20 gouttes dans un peu d’eau x 3 fois par jour ; dans toutes les indications de la plante

 en COLLYRE : cette forme, disponible en pharmacie, est préférable aux applications oculaires, pour des raisons d’asepsie. Il existe :
. VIDISAN ® Collyre (extrait d’Euphraise + Povidone + un antiseptique Chlorure de Benzalkonium) indiqué pour les yeux secs, les irritations oculaires par la fumée du tabac, ou la congestion conjonctivale lors d’efforts visuels ou après conduite automobile...
. HOMEOPTIC ® Collyre (Labo Boiron) qui associe Euphrasia officinalis et du Calendula officinalis (en unitaire, sans conservateur) ; est indiqué dans les conjonctivites allergiques avec irritation oculaire et larmoiement (contrindication : chez les personnes allergiques au Calendula)

 en HOMEOPATHIE : EUPHRASIA 4 CH, 5CH, ou 7CH granules : 3gr x 3-4 f/jour en aigu, pour les symptômes oculaires ou ORL décrits dans le § Indications homéopathiques ; puis, en relai, 2 fois /j. pendant quelques semaines. En chronique : prendre en doses EUPHRASIA 9CH dose hebdomadaire pendant quelques mois ; ou 1 Dimanche sur 2 ou sur 3, intégré dans un schéma thérapeutique avec le remède diathésique et le remède constitutionnel de la personne.

PHARMACOPEE FRANCAISE 

non-répertoriée (ansm Janvier 2019)

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

1) Bibliographie générale

Pr J-P CHAUMONT, Dr J-M MOREL « Se soigner avec les plantes de Bourgogne » p. 94-95

Henri LECLERC « Deux plantes « casse-lunettes » : le Bleuet et l’Euphraise » Janus, Archives internationales pour l’histoire de la médecine et de la géographie médicale, 29° année ; Leyde, 1925

Paul-Victor FOURNIER « Dictionnaire des Plantes Médicinales et vénéneuses de France » 1947, ré-éd. 2010, p. 393-394

Jan VOLAK – Jiri STODOLA « Plantes médicinales » p. 150

Ikhlas A. KHAN, Ehab A. ABOURASHED « Leung’s Encyclopedia of Common natural ingredients » Eybright

Jean BRUNETON « Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales » (4° éd.) § EUPHRAISE p. 712

2) Ouvrages anciens 

Pierandrea MATTHIOLI « Commentaires de M. Pierre André MATTHIOLE médecin senois, sur les six livres de Pedacius Dioscoride » Trad. Jean DES MOULINS, Lyon, 1579, p. 575-576

Nicolas LEMERY « Dictionnaire universel des drogues simples » Paris, 1760, p. 302-303

Etienne-François GEOFFROY « Traité d e la Matière Médicale, ou de l’Histoire des Vertus, du choix et de l’usage des Remèdes Simples » Tome sixième, section II des plantes indigènes, Paris, 1757, p. 291-298

François-Victor MERAT, Adrien-Jacques DE LENS « Dictionnaire universel de Matière Médicale et de Thérapeutique générale » Bruxelles, 1831, Vol. 3, p. 191-192

François-Joseph CAZIN « Traité pratique et raisonné des Plantes médicinales indigènes » 3° éd., Paris, 1868, p. 430-431

3) Articles scientifiques 

(articles classés par ordre chronologique, des plus anciens aux plus récents) :

STICHER O, SALAMA O, CHAUDHURI RK, WINKLER T. « Structural analysis of Eukovoside, a new phelylpropanoid glycoside from Euphrasia rostkoviana Hayne » Helvetica Chim. Acta 1982 July ; 65 (5) : 1538-42 (Pharmazeutisches Institut, Zürich, Switzerland)

SALAMA O, STICHER O « Iridoid glucosides from Euphrasia rostkoviana » Planta Medica 1983 ; 47 : 90-99 (Pharmazeutisches Institut, Zürich, Schweiz)

SODZAWICZNY K, WEGIEL J, WIATR E. « Content of tannins and aucuboside in Hebra Euphrasiae from Southern Poland Euphrasia rostkoviana Hayne) » Herba Polonica 1984 (Akademia Medyczna, Krakow, Poland)

PORCHEZHIAN E, ANSARI SH, SHREEDHARAN NK « Antihyperglycemic activity of Euphrasia officinalis leaves » Fitoterapia 2000 ; 71 (5) : 522-26 (Hamdard University, New Delhi, India)

STOSS M, MICHELS C, PETER E, BEUTKE R, GORTER RW. « Prospective cohort trial of Euphrasia sigle-dose eye drops in conjonctivitis » J. Altern. and Complem. Med. 2000 ; 6 (6) : 499-508 (Witwatersrand University, Johannesburg, South Africa)

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www.naturopathebordeaux.fr/leuphraise-pour-tous-les-problemes-oculaires/ (Kelly JASTSZEBSKI Naturopathe)
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Par Dr Dom COQUERET

Le vendredi 1er septembre 2017

Mis à jour le 31 août 2019