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ORIGAN et MARJOLAINE

ORIGAN et MARJOLAINE

et DICTAME de CRETE

Origanum vulgare L.

Origanum majorana L.

et Origanum dictamnus L.

Article révisé en Sepembre 2019

Origan dans le bois de Chauvotte
à ARCY s/ CURE, 89, Yonne

Noms vernaculaires :

 de l’ORIGAN : Origan vulgaire, « MARJOLAINE sauvage », Thym de berger.
 et de la MARJOLAINE : « Origan des jardins », Marjolaine à coquille

« ORIGAN et MARJOLAINE » quel beau couple !

Les 2 plantes sont très proches, et leurs appellations sèment la confusion :
car à la campagne, on dit volontiers « aller chercher de la Marjolaine » alors que les botanistes appellent « ORIGAN » la plante sauvage ; et les jardiniers nomment leur Marjolaine cultivée « Origan des jardins » !
Pour différencier ces 2 variétés, proches, mais dont les propriétés thérapeutiques diffèrent quelque peu, il convient d’appeler « ORIGAN » la plante sauvage et « MARJOLAINE sa « compagne » des jardins.

L’étymologie d’ « origan » vient du grec « oros » montagne, et « ganos » l’aspect radieux, la joie. Le nom de la plante signifiait donc « joie radieuse des montagnes » !
Celle de la « marjolaine » est plus complexe, apparue au Moyen-Âge, et sans doute d’origine populaire ; son inflorescence ressemblant à une tête de « petite poupée » ou de marionnette !

BOTANIQUE 

Famille des Lamiacées (Labiées)

L’ORIGAN est une plante vivace de 40-60cm, à tige carrée, dressée, anguleuse, rougeâtre, un peu velue ; à feuilles petites, opposées et pétiolées, ovales-pointues à peine dentées ; les fleurs sont petites, rosées, avec des bractées pourpres, groupées en épis ou glomérules terminaux ; la plante est aromatique d’odeur agréable, épicée ; très mellifère.

La MARJOLAINE a les mêmes caractéristiques, avec une tige carrée ramifiée ; des feuilles petites, opposées et ovales, d’un vert plus gris, duveteux ; mais des épis de bractées concaves serrées sur quatre rangs, et des inflorescences petites, un peu plus « arrondies », blanches-rosées. 

Il existe d’autres variétés d’ORIGAN assez proches :
 l’ ORIGAN GREC (Origanum vulgare ssp hirtum (Link) Lestw.) qui est une sous-espèce de l’Origan commun ; l’un des plus parfumé, apprécié en Italie et en Grèce pour sa saveur épicée.
 l’ORIGAN COMPACT (Origanum compactum Benth.) appelé encore « Origan à inflorescences compactes » est « L’Origan du Maroc » car il est très répandu dans le Maghreb ; on le cultive dans les jardins. Ses feuilles sont ovales-pointues, vert foncé ; et ses inflorescences compactes sont rosées.
 le DICTAME de CRETE (Origanum dictamnus L.) pousse à l’état sauvage de façon endémique dans les seules montagnes du centre de la Crète ; sa tige est ligneuse et couchée ; ses feuilles sont petites, arrondies, d’un vert pâle blanchâtre, au toucher « laineux » ; il a des bractées purpurines, et des fleurs bi-labiées rosées.
Son parfum est suave, aromatique.
(Note : à ne pas confondre ce Dictame de Crète ou « Dictame vrai » avec d’autres « dictames » qui sont de la famille des Rutacées : le Dictame blanc ou Fraxinelle « Dictamnus albus » et le Dictame d’Espagne « Dictamnus hispanicus » (MARTINEZ-FRANCES, 2015).
Une autre Labiée aux petites feuilles argentées et veloutées lui ressemble aussi : la Ballote pseudo-dictame « Ballota pseudodictamnus » )

HABITAT

 Originaire de l’Asie centrale et de la partie orientale du Bassin méditerranéen, l’ORIGAN s’est adapté aux régions plus septentrionales : en Europe tempérée, et en Asie sur les contreforts de l’Himalaya du Cachemire jusqu’au Sikkim à des altitudes entre 1500 et 3600m (SHAYISTA CHISHTI, 2013). Il pousse en terrain sec calcaire, au bord des chemins, sur les talus, dans des friches où le sol est pierreux, et sur des coteaux herbeux toujours ensoleillés. Il résiste au gel hivernal.

Origan commun à la COUR BARREE
89, Yonne

 La MARJOLAINE, originaire d’Anatolie, reste une plante cultivée des régions méditerranéennes ; elle s’est acclimatée en Inde du Nord sur les pentes basses de l’Himalaya (entre 500m et 1200m d’altitude) (VASUDEVA, 2015). Gélive, elle ne supporte pas les hivers rigoureux.

 Le DICTAME vrai ne pousse qu’en Crète, une île au milieu de la Mer Méditerranée, dans une aire limitée à la chaîne montagneuse située au centre de l’île appelée Psiloritis, autrefois le Mont Ida. Il y pousse dans les gorges et les ravins, sur des rochers d’accès difficile.
Cette plante médicinale tellement appréciée et récoltée depuis l’antiquité est désormais menacée de disparition. Elle est maintenant cultivée en Crète et dans le Nord de la Grèce. (ARGYROPOULOU, 2014).

USAGE MEDICINAL 

1) Historique et usages traditionnels 

Depuis l’époque de la Grèce antique, l’Origan fut reconnu comme une grande plante médicinale. On le récoltait dans les montagnes. Et, dans les montagnes de l’Ile de Crète, une variété proche, le Dictame, passait pour être un remède réputé, utilisé semble-t-il depuis la période minoenne.

HIPPOCRATE, appelé « le père de la Médecine », employait l’Origan quatre siècles avant notre ère pour favoriser l’enfantement, pour les poumons, et comme diurétique contre l’hydropisie (les oedèmes).

La Plante fut également bien décrite, au 1° siècle en Anatolie, par le botaniste DIOSCORIDE.

GALIEN, médecin grec de Pergame en Anatolie, qui vint exercer son art à Rome, utilisait un « Emplâtre de Dictame » composé par Damocrate.

Sous le nom (ou le pseudonyme) d’APULEE, l’auteur d’un Herbier au IV° siècle, écrit que « pour la toux : l’Origan est à mâcher à jeun, son effet est merveilleux. Et encore pour la toux : l’Origan réduit en poudre fine est à mélanger avec du miel cuit jusqu’à réduction des deux tiers ; on façonnera des pastilles que l’on donnera au malade, à boire dans de l’eau chaude ».

Le Dictame, quant à lui, sous le nom de « diptamnus », fait partie de la liste des plantes médicinales et potagères du Capitulaire « De Villis », rédigé en 812 sous Charlemagne, qui en recommandait la culture dans les jardins du domaine royal.

Au Moyen-âge (XIII° s.), ALBERT le GRAND théologien et chimiste, qui fut évêque de Ratisbonne en Bavière, connaissait l’emploi de l’huile (essentielle) d’Origan en friction sur la nuque et le dos contre la paralysie.

A la Renaissance italienne, Pierandrea MATTHIOLI, médecin à Sienne, écrit en 1579 :
 sur l’ORIGAN :
Selon les livres de Dioscoride, « On en ordonne à manger avec des figues aux hydropisies, ruptions, convulsions ».
Et à son époque : « Il purge les humeurs mélancoliques et noires ; il provoque les fleurs (les menstrues), il guérit la toux pris en loch (sirop) avec du miel. Le bain de sa décoction est bon aux démangeaisons, gratelles et jaunisse. Le jus de l’origan vert guérit les tonsilles (amygdales), la luette et ulcères de la bouche ».
 sur la MARJOLAINE :
« Toute la plante est odorante et fort utile en médecine. Elle digère, et est atténuative, apéritive, corroborative. Elle est singulière contre toutes les maladies froides de la tête et des nerfs...Son suc attiré par le nez purge le phlegme de la tête, nettoie le cerveau et le renforce...L’herbe ou décoction d’icelle est bonne contre tout mal de poitrine qui empêche d’avoir l’haleine à l’aise. Elle est utile à l’estomac...Elle sert aussi contre toutes maladies de matrice, et contre les ventosités ».
 sur le DICTAME :
« Le bon et vrai Dictame croit seulement en Candie, et non partout » (La Candie était le nom de l’île de Crète à cette époque). « Il a des vertus admirables... Il est spécialement bon à faire enfanter les femmes. Les feuilles sont singulières à plusieurs choses, principalement aux enfantements difficiles et dangereux, car ou elles font enfanter aisément, ou elles apaisent du tout les douleurs de l’enfantement ». « Il fait sortir l’enfant mort du ventre de sa mère ».
« L’herbe fait sortir hors des pieds et de tout le corps toutes épines demeurées dedans ».
« Elle est singulière aux douleurs de la ratelle (la rate) et la fait fondre ».
« Le jus mis dedans les plaies faites par le fer, ou par morsures de bêtes venimeuses, leur est un soudain et souverain remède, si aussi incontinent après en avoir mis dans les plaies, on en boit ».
Déjà à l’époque de MATTHIOLE, il était difficile de s’en procurer du vrai, que des marchands amenaient par bateaux. Aussi était-il souvent remplacé par du « Dictame bâtard », du Dictame blanc, du Pouliot (une variété de Menthe), ou par des feuilles de Marrube .

Au début du XIX° siècle, MERAT de VAUMARTOISE détaille, dans son Dictionnaire Universel de Matière Médicale, les emplois de ces divers « Origans » tels que la tradition les prescrivait :
 pour l’ORIGAN COMMUN :
La plante est aromatique, « tonique, elle excite les divers systèmes et est sudorifique, emménagogue, stomachique, anti-spasmodique, anticatarrhale, etc... On l’emploie surtout dans les catarrhes muqueux chroniques, où le poumon est engoué, dans l’asthme humide, la débilité bronchique, dans les engorgements froids et par atonie des viscères ; on a employé les sommités d’origan en topique sur les douleurs rhumatismales, les engorgements glandulaires... »
« On l’a prescrite contre la chlorose (anémie), etc... ».
 sur la MARJOLAINE :
« Elle est un peu aromatique, amère, et possède les propriétés générales des Labiées, c‘est-à-dire qu’elle est tonique, excitante, anti-spasmodique, etc. On lui accorde surtout une action marquée sur le cerveau et le système nerveux ; aussi la prescrivait-on contre les menaces d’apoplexie, et dans cette maladie ou la paralysie qui en est la suite ; on l’administrait dans les spasmes, les vertiges, les étourdissements, etc ; on l’a prescrite contre le catarrhe muqueux chronique pour favoriser l’expectoration... ; on l’a aussi conseillée pour réveiller l’action de l’utérus, dans la chlorose, l’aménorrhée, etc ; enfin on l’a regardée comme propre à exciter les forces de l’estomac : aussi est-elle condimentaire dans plusieurs pays, surtout dans le midi de la France, où on l’ajoute aux légumes, farineux, sur les salades, etc. ».
 sur le « DICTAMNE » de CRETE : (écriture ancienne du Dictame)
Il fut « Célèbre dans l’antiquité la plus reculée, comme le vulnéraire le plus précieux ».
« Tonique et excitant, ainsi que la plupart des Labiées, le dictamne a été vanté comme propre à favoriser la digestion, à stimuler le système circulatoire, à provoque les règles, l’accouchement, l’action des nerfs, etc. ».

Le Dictamne de Crète rentrait dans les vieilles compositions de la Thériaque, du Diascordium, de la Confection d’Hyacinthe... et comme vulnéraire, dans l’ « Emplâtre apostolique » avec de la Myrrhe, de l’Aristoloche, et du Gui de chêne...

Au début du XX° siècle Paul-Victor FOURNIER résume les propriétés
 de l’ORIGAN pour l’usage en Phytothérapie :
« Il se montre tonique, stimulant, stomachique, diurétique, purgatif, nervin, et emménagogue. On recommande son infusion contre le catarrhe chronique et l’asthme humide, l’atonie digestive, la dilatation d’estomac, l’aérophagie, les troubles circulatoires, les stases sanguines du système porte et du foie, la jaunisse, la chlorose, les maux de gorge, la toux, les névralgies, l’hydropisie, l’aménorrhée, les douleurs menstruelles, etc. ».
Il fait la remarque qu’en cas d’absorption de doses trop importantes (ce qui est vite le cas avec l’huile essentielle), son effet peut être diphasique : « son essence est en effet un excito-stupéfiant, qui dans une première phase, produit l’excitation accompagnée d’agitation et d’hyperesthésie sensitivo-sensorielle, puis dans une deuxième phase, provoque la dépression avec anesthésie, engourdissement et somnolence ».
 et de la MARJOLAINE :
« Elle est stomachique, tonique, calmante, diurétique, sudorifique, anti-catarrhale et expectorante. On l’indique contre la faiblesse des organes digestifs, les crampes d’estomac, les coliques, les convulsions et la flatulence des enfants, les maladies de la rate, les maladies nerveuses, l’atonie utérine de nature nerveuse ou musculaire, les affections dues à des refroidissements, les catarrhes et mucosités des bronches, l’asthme, la chlorose, l’hydropisie à ses débuts, les coliques néphrétiques, la gravelle, etc. »
« Le suc frais des feuilles aspiré par le nez serait souverain contre les maux de tête persistants ».
« L’huile essentielle s’emploie utilement en frictions contre les paralysies locales, les douleurs abdominales, les glandes indurées, sous forme de pommade ».

Origan sauvage
au lieu-dit "La Montagne"
VIEUX-CHAMPS, 89, Yonne

2) Composition & Pharmacologie 

 pour l’ORIGAN  :

Dans nos régions, la composition de l’Huile Essentielle (HE) d’Origan et ses propriétés le rapproche de celles du THYM. Elle est extraite à un taux d’environ 0,4%.
35 composants volatiles ont été identifiés :
Terpinène-4-OL 24,90%
gamma-terpinène 10,57%
o-cymène 8,90%
cis-béta-terpinéol 8,73%
alpha-terpinène 6,67%
béta-phellandrène 4,84%
alpha-terpinéol 4,18%
Carvacrol 3,90%
béta-thujène 2,69%
terpinolène 2,43%
p-menthol-8-en-1-ol 2,42%
(-)- carvone 1,96%
béta-myrcène 1,19%
Thymol 1,09% (JNAID, 2016)
Cette composition est donc celle d’une HE d’Origanum vulgare de « chémotype Terpinène-4-OL » un alcool monoterpénique.

Sur 62 composés identifiés d’un Origanum vulgare récolté en Turquie, les principaux composants de l’HE étaient :
Caryophyllène et Spathulénol,
suivis du Germacrène-D et de l’Alpha-terpinéol.
Le total des composés phénoliques représentant 22%. (SAHIN, 2004).

La composition d’une espèce Origanum vulgare ssp hirtium récoltée en Inde, dont le taux d’HE était de 0,25% de la plante sèche, était :
Thymol 33,92%
gamma-terpinène 17,67%
p-cymène 11,99%
carvacrol 6,90% (RAINA,2012)
Il s’agit là d’un « chémotype à Thymol ».

Ont été encore isolés des feuilles :
2 dérivés esters d’acide protocatéchique : Origanol A et B
de l’acide ursolique
de l’acide oléanique
du béta-sitostérol
et du triacontanol (RAO, 2011)

Sur 7 échantillons d’Origanum vulgare cultivé en Lituanie, parmi une quarantaine de substances identifiées, les taux des 3 substances principales étaient :
 dans les inflorescences :
Béta-Caryophyllène de 11,6% à 24,9%
Sabinène 5,8% à 19,5%
Germacrène D 11,4% à 16,0%
 et dans les feuilles :
Béta-Caryophyllène de 11,0% à 21,3%
Germacrène D 12,1% à 15,7%
Caryophyllène oxide 2,7% à 11,1% (MOCKUTE, 2004)
Ces variétés d’Origan cultivé dans les pays du Nord sont à « chémotype Caryophyllène ». Ils sont riches en monoterpénoïdes, et en sesquiterpènes.

Par ailleurs, 19 constituants isolés et identifiés des parties aériennes d’un Origan récolté en Grèce sont :
apigénine
lutéoline
chrysoériol
diosmétine
quercétine
ériodyctiol
cosmosine
vicénine-2
acide caféique
acide rosmarinique
p-menthe-3-ène1,2-diol 1-O-béta-glucopyranoside
des dérivés de thymoquinol
acide 12-hydroxyjasmonique
et des stéréoisomères de l’acide lithospermique (KOUKOULITSA, 2006)
(on reconnaît dans cette liste une richesse en flavonoïdes et en acides phénols)

En résumé, il existe de nombreux chémotypes d’Origan en fonction du biotope de la plante, selon qu’elle croit en région méditerranéenne, voire subtropicale, dans des pays septentrionaux, ou dans l’Himalaya.

A titre d’exemple : sur une trentaine d’espèces d’Origan (cultivés à partir de graines issues de plants d’origine méditerranéenne), le principal composant était le Carvacrol (taux > 40% chez 22 espèces) ; le Thymol avait un taux > 40% chez 8 espèces ; les monoterpènes oxygénés avaient un taux > 50% chez 7 espèces ; enfin, 1 seule espèce possédait un taux élevé d’hydrocarbures monoterpéniques (FIGUEREDO, 2007).
Il n’a pas été possible d’établir une corrélation entre tel chémotype et telle variété, sous-espèce, ou hybride selon la classification taxonomique établie par LETSWAART.

Origan compact mellifère
dans le jardin d’EL-Dom
à AUXERRE, 89, Yonne

 pour l’ORIGAN COMPACT, 32 composants de son HE ont été identifiés :
Carvacrol 30,53%
Thymol 27,50%
gamma-terpinène 18,20%
p-cymène 7,89%
alpha-terpinène 2,59%
béta-myrcène 1,87%
béta-caryophyllène 2,85% (BOUHDID, 2008)

Une analyse de l’HE (par chromatographie gazeuse et spectrographie de masse) a pu définir 46 composants représentant 98% des substances ; les 3 principales étaient :
Carvacrol 36,46%
Thymol 29,74%
p-Cymène 24,31% (EL BABILI, 2011)
Ce chémotype particulièrement riche en Carvacrol et Thymol, qui sont des phénols monoterpéniques, est caractéristique de l’Origan compact.

 Pour la MARJOLAINE,
l’analyse de l’Huile Essentielle révèle :
Terpinène-4-OL 31,15%
cis-sabinène (hydrate) 15,76%
sabinène 6,91%
p-cymène 6,83%
gamma-terpinène 5,37%
trans-sabinène (hydrate) 3,86%
alpha-terpinéol 3,71% (RAINA, 2012)

Dans une Marjolaine égyptienne, les substances terpéniques regroupées par familles chimiques se répartissaient en :
. Hydrocarbures monoterpéniques 75,79%
. Monoterpènes 21,50%
. Hydrocarbures sesquiterpéniques 2,34% (BADEE, 2013)

La Marjolaine contient aussi :
. des esters terpéniques : acétate de linalyle, de terpényle, et de géranyle
. un phénol-méthyl-éther : le trans-anéthole

. des triterpénoïdes : l’acide oléanique et son isomère l’acide ursolique, aux multiples propriétés thérapeutiques : anti-inflammatoires, antiviraux, et anticancéreux ...
. des acides-phénols : acide gallique, caféique, p-coumarique, férulique, cinnamique
. de l’apigénine qui est une des substances flavonoïdes les plus intéressantes : antiviral, anti-inflammatoire, anticancéreuse, anxiolytique et neuroprotecteur
. les autres flavonoïdes étant : catéchine, rutine, quercétine, ériodyctyol, amenthoflavone, glucosides d’apigénine, diosmétine-7-glycuronide, arbutine...
. du béta-sitostérol (un stérol)
. des acides gras : linoléique, linolénique, et oléique
. des tanins : comme l’acide rosmarinique qui est un puissant antioxydant, anti-inflammatoire, antiviral, hépatoprotecteur, anticancéreux (VASUDEVA, 2015)

 Ont été également retrouvés de l’acide Carnosique et du Carnosol, deux diterpènes tricycliques très proches ayant une bonne activité anti-oxydante (VAGIE, 2005) ; ils sont en outre anticancéreux et neuroprotecteurs.

Dictame de Crète cultivé
dans le Jardin des Simples
de l’Abbaye de DAOULAS
29, Finistère

 Pour le DICTAME de CRETE, l’analyse de son Huile Essentielle a montré que le principal constituent était le Carvacrol (de 45% à 75%).
Plus précisément, sur des échantillons de Dictame cultivé dans le Nord de la Grèce, les principaux constituants retrouvés sont :
Carvacrol de 45,3% à 75,1%
p-Cymène 4,3% à 12,5%
gamma-Terpinène 0,4% à 9,5%
trans-béta-Caryophyllène 1,0% à 4,1%
Caryophyllène oxide 0,5% à 3,8%
cis-Sabinène hydrate 1,5% à 1,8%
Linalol 3,4% à 13,4%
Bornéol 0,4% à 1,8% (ARGYROPOULOU, 2014)

D’autres chercheurs grecs présentent des analyses d’HE très proches :
Carvacrol 52,2%
gamma-Terpinène 8,4%
p-Cymène 6,1%
Linalol 1,4%
Caryophyllène 1,3% (MITROPOULOU, 2015)

Les propriétés pharmacologiques de l’ORIGAN sont :

 en premier lieu d’être un puissant antimicrobien : à la fois bactéricide, antiviral, et fongicide. Tous les terpènes et polyphénols qui sont retrouvés de façon semblable, mais en proportions différentes, au sein de cette famille des Labiées, font que l’ORIGAN partage ces qualités avec le THYM, la SARIETTE, le ROMARIN, l’HYSOPE...
Les extraits des parties aériennes sont antiseptiques ; mais la plus forte action antibactérienne est assurée par l’Huile Essentielle : celle-ci est bactéricide sur les germes Gram-positif, et peut servir d’additif alimentaire (RODRIGUEZ-GARCIA, 2016).
Cette Huile Essentielle s’est avérée efficace sur 10 bactéries testées et 15 fungi (mycoses) (SAHIN, 2004). L’Origan est actif sur les Staphylocoques y compris les souches Méti-R (résistantes à la l’antibiotique Méticilline) à des concentrations faibles de 0,06% à 0,125% ; ses 2 composés majeurs testés isolément ont un pouvoir anti-staphylococcique plus grand encore : pour le Thymol à des concentrations entre 0,03% à 0,06% ; le Carvacrol est plus efficace encore à des concentrations plus basses de 0,015% à 0,030% (NOSTRO, 2004).
Dans l’industrie agro-alimentaire, les viandes étant les aliments hautement susceptibles d’être contaminés par des Staphylocoques sécréteurs d’entérotoxines, l’Origan s’est révélé pouvoir être un additif précieux dans les conserveries pour prévenir les toxi-infections d’origine staphylococcique (DE LIMA MARQUES, 2015).
Le même intérêt a pu être démontré pour réduire les risques de contamination de viandes gardées en frigo à 5° par des Salmonelles (Salmonella typhimurium) (SKANDAMIS, 2002).
L’Origan est actif contre les souches de Listeria (monocytogenes et innocua) (TEIXERA, 2013) ; on sait qu’elles peuvent contaminer certains fromages, et que les femmes enceintes sont particulièrement sensibles à ces infections.
Une équipe de chercheurs brésiliens a montré l’intérêt de l’HE de l’Origanum vulgare sur des souches hospitalières multirésistantes responsables d’infections nosocomiales, dont : Escherichia Coli, Klebsiella pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa, et Acinetobacter baumannii ; responsables de surinfections urinaires, pulmonaires, septicémiques, et cutanées (notamment chez les grands brûlés) (COELHO DA COSTA, 2009).
En outre, l’Origan a une action antimicrobienne sur l’Helicobacter pylori (responsable le gastrites ulcéreuses) (CHUN, 2005).

 Les composés phénoliques de l’Origan, sont puissamment antioxydants et antiviraux, en particulier sur le Virus respiratoire syncitial (VRS) responsable d’infections broncho-pulmonaires hivernales, sur le Virus Coxsackie B3, et sur l’Herpes-virus simplex (HVS type 1) responsable des poussées herpétiques (ZHANG, 2014).

 L’HE d’Origan est antifongique, active sur nombre de moisissures dont les Candida albicans, krusei, et tropicalis ; à des CMI (concentrations minimales inhibitrices) basses, en moyenne de 0,6 microL/ml (SOUZA, 2007) ; ainsi que sur les Aspergillus (A. flavus, A. fumigatus, A. niger) impliqués dans des contaminations alimentaires (SANTOS CARMO, 2008). Ces propriétés antifongiques pourraient trouver pour ces auteurs des applications en bioconservation alimentaire.

 Les composés dérivés du Carvacrol du Thymol et de l’Eugénol, étant très antioxydants, ont des propriétés antitumorales ; des études avec des dérivés synthétiques se sont montrés actifs en laboratoire sur les cellules humaines de carcinome utérin (MASTELIC, 2008).

 L’Origan a été traditionnellement utilisé dans des affections urinaires lithiasiques. Cette action anti-lithiasique a été confirmée dans la lithiase oxalique ; plusieurs actions se conjuguent : une inhibition de la cristallisation de l’oxalate de calcium (comparable au citrate), une protection de l’épithélium rénal, et un effet antispasmodique sur les voies urinaires (KHAN, 2011).

 Enfin, une action antithrombine a été mise en évidence (attribuée à un fort pouvoir d’inhibition de la thrombine dû à l’acide aristolochique I et II) (GOUN, 2002).

 Les chercheurs ont étudiés aussi les propriétés des principaux composants pris isolément. C’est ainsi que le Carvacrol majoritairement isolé de l’Origan et du Dictame s’est révélé être à lui seul :
. antimicrobien
. anti-inflammatoire
. antitumoral (antimutagène et antiangiogénique)
. analgésique
. antispasmodique
. antiplaquettaire
. antiparasitaire et insecticide
. inhibiteur de l’acétylcholine
. antiélastase
. hépatoprotecteur (BASER, 2008)

En ce qui concerne l’ORIGAN COMPACT : les taux élevés de Carvacrol et Thymol dans son HE et dans les extraits de ses parties aériennes en font un Origan très puissamment anti-infectieux. L’extrait aqueux, par contre, possède la meilleure activité antioxydante. L’Huile Essentielle a aussi une propriété antimalarique (antipaludéenne) à une concentration inhibitrice IC50 à 34mg/ml (EL BABILI, 2011).

Les propriétés pharmacologiques de la MARJOLAINE sont proches de celles de l’Origan.
 Son HE est anti-oxydante, et antibactérienne (DEANS, 1990) (LEEJA,2007) ;
elle est active sur l’Entérococcus faecalis, l’Escherichia coli, et la Salmonella enteritidis ; ainsi que que sur les Listeria : monocytogenes, ivanovii, et innocua (qui contaminent certains fromages, et sont responsables d’infections chez la femme enceinte) (OLFA, 2016).
Tout comme l’Origan, son HE peut encore servir comme agent antimicrobien dans l’industrie des conserves, par exemple celles des saucisses (BUSATTA, 2008).

 Tout en ayant une action tonique sur l’organisme (comme l’ORIGAN et le THYM), la MARJOLAINE a également une action spécifique sédative (REZAIE, 2011), et anticonvulsivante (DESHMANE, 2007).

 Elle est antispasmodique sur la sphère digestive et utérine : une décoction de feuilles (in vitro sur des tissus animaux) amènent une relaxation complète des fibres musculaires lisses du duodénum, du colon, et du myomètre utérin. L’effet antispasmodique est de type anticholinergique (ELKOMY, 2014).

 La Marjolaine est antiproliférative, comme l’Origan. L’Hesperétine et l’Hydroquinone qu’elle contient ont une plus forte activité antiproliférative que les autres composants sur les cellules C6 et HeLa, et que le 5-Fluorouracile (un médicament de chimiothérapie) (ERENLER, 2016).

 Les plus récentes études résument qu’elle est hépatoprotectrice, cardioprotectrice, anti-agrégante plaquettaire, anti-athéroscléreuse, anti-ulcéreuse gastrique, anti-inflammatoire, antitumorale et antimétastatique, et inhibitrice de la cholinestérase (BINA, 2017).

 La Marjolaine, comme l’Estragon et la Sarriette, sont des plantes médicinales traditionnelles en Iran connues pour fluidifier le sang et prévenir les thromboses. Des tests rhéologiques ont montré une diminution de l’adhésivité plaquettaire pour ces trois labiées (de -40% pour la Marjolaine) (YAZDANPARAST, 2008).

 Une étude clinique jordanienne a montré l’intérêt d’infusions de Marjolaine dans l’obésité liée au syndrome des ovaires polykystiques ; par une régulation du profil hormonal : réduction de l’androgène surrénalien DHEA-S (Sulfate de déhydroépiandrostérone) et re-sensibilisation à l’Insuline (HAJ-HUSEIN, 2016).

Abeille pollinisant un Origan

Les propriétés pharmacologiques du DICTAME de CRETE
sont très voisines des autres Origans (O. sauvage, O. compact, et Marjolaine) à savoir :
 une activité antimicrobienne contre les Staphylocoques (Staphylococcus aureus et epidermitis), les Entérobactéries (Escherichia coli et Salmonella enteritidis et typhimurium), Listeria monocytogenes, ainsi que sur les fungi : Saccharomyces cerevisiae et Aspergillus niger (MITROPOULOU, 2015).

 le Dictame de Crète possède des propriétés antioxydantes et cytotoxiques qui lui confèrent une action antiproliférative (par ex : contre les cellules d’adénocarcinome hépatique Hep G2) (MITROPOULOU, 2015)

3) INDICATIONS THERAPEUTIQUES

 de l’ORIGAN :
=> l’Origan est tonique, il revitalise l’organisme, permet la récupération de l’énergie à la suite d’un surmenage ou d’une maladie asthéniante (comme le fait également le THYM)

=> mais en même temps (et cela n’est pas contradictoire) il est calmant antispasmodique, relaxant, et anxiolytique léger indiqué dans le stress et les états nerveux (la MARJOLAINE lui est préférable dans cette indication).

=> l’Origan est un très bon anti-infectieux (comme les autres labiées THYM, HYSOPE, SARRIETTE…) ; étant à la fois antibactérien et « béchique » (c’est-à-dire expectorant), il est utile dans les trachéo-bronchites ;

antiviral, et également fébrifuge, c’est un excellent remède en cas de grippe ; il guérit les rhinopharyngites

Une action antibactérienne sur les Listeria (responsable de toxi-infections alimentaires) a été mise en évidence ; il est indiqué dans les gastro-entérites, et réduit les fermentations intestinales ; également anti-mycosique, il est aussi indiqué dans les candidoses.

=> « stomachique  » (ou eupeptique) il facilite la digestion, d’où son emploi ancien comme plante condimentaire. En inhibant la croissance de l’Helicobacter pylori, il est indiqué dans les gastrites ulcéreuses.

=> antispasmodique : soulage les colites et la dysménorrhée (règles douloureuses)

=> analgésique : il calme les céphalées (comme la MARJOLAINE et le DICTAME de CRETE), les névralgies (tels les torticolis), et les douleurs rhumatismales

=> Anti-oxydant, il ralentit le vieillissement tissulaire, vasculaire et neuronal 

=> des travaux récents suggèrent un effet préventif sur les cellules cancéreuses dû à l’Apigénine, puissant flavone anti-oxydant (également présent dans la CAMOMILLE).

=> il est indiqué dans les coliques néphrétiques par lithiase oxalique, où il exerce un effet antispasmodique sur les voies urinaires, tout en prévenant la récidive de cristallisation des oxalates de calcium.

=> ses propriétés anti-inflammatoires l’indiquent aussi dans les rhumatismes.

=> il est diurétique, indiqué dans les oedèmes
=> Anti-prurigineux : en applications locales sur les eczémas et le prurit

 de la MARJOLAINE  :

=> Elle a globalement les mêmes indications antiseptiques respiratoires que l’Origan ; elle soulage la toux.

mais ses propriétés calmantes et antispasmodiques sont beaucoup plus marquées sur les sphères digestive et utérine. On l’utilisera dans les spasmes gastro-oesophagiens, la colite spasmodique, et les dysménorrhées. Elle est employée dans les troubles nerveux et l’insomnie.

=> elle est antinévralgique, discrètement sédative ; on l’emploie traditionnellement dans les céphalées.

=> son intérêt de réduction du risque thrombotique (prévention cardio-vasculaire), et un effet favorable dans l’obésité liée au syndrome des ovaires polykystiques, mériterait d’être confirmé par des études cliniques.

 du DICTAME de CRETE  :

=> il est stimulant, indiqué dans l’asthénie et la neurasthénie

=> indiqué dans les rhumes et les refroidissements (comme le SERPOLET)

=> très grand vulnéraire : il fait sortir les épines et échardes des chairs ; et il guérit sur les plaies et les ulcères de par ses propriétés antiseptiques et cicatrisantes.

=> digestif, il soulage les gastrites et les troubles intestinaux

=> il est indiqué comme antinévralgique dans les céphalées

=> emménagogue, il facilite l’accouchement, puis l’expulsion du placenta

USAGE CULINAIRE

 plante condimentaire appréciée depuis l’antiquité, pour aromatiser les viandes, ragoûts, farces. Indispensable aromate de la cuisine italienne où l’on en saupoudre allegro les pizzas. Il parfume à merveille les tomates farcies, les choux, les plats de haricots comme le chili con carne ou encore la soupe de haricots noirs, idem pour les lentilles…On préfèrera, pour en garder le maximum d’arômes, le rajouter en fin de cuisson.
On l’appelle « THE ROUGE » car on la buvait en tisane dans le Nord.
On en a parfumé la bière (pour corser son arôme et la conserver).
On en fait du vinaigre…

Origan sur l’Oppidum de Barcéna
à AVROLLES, 89, Yonne

USAGE TINCTORIAL 

en usage tinctorial : l’Origan teint la laine en brun-rougeâtre

AUTRE USAGE 

a des emplois en parfumerie

RECOLTE

Les sommités fleuries de Juin à Septembre ; les faire sécher à l’ombre ; puis les ensacher ou les conserver dans des bocaux à l’abri de la lumière.

EMPLOI MEDICINAL et POSOLOGIE

 en INFUSION : préférer l’ORIGAN dans l’asthénie, les infections respiratoires, la grippe : de 2 cuillères-à-café de plante séchée par tasse x 3 à 5 fois par jour, à 1 cuillère-à-soupe de plante séchée/quart de litre x 3 fois/j. ; au cours des infections respiratoires, associer au THYM, HYSOPE, et MARRUBE ; dans les rhumes, associer au THYM-SERPOLET.
ou en « Tisane de Thé Rouge » à boire au cours de la journée.
Préférer la MARJOLAINE dans les névralgies, les céphalées, les spasmes colitiques ou la dysménorrhée, et les troubles digestifs : même posologie de 2 cuillères-à-café à 1 cuillère-à-soupe de plante séchée par tasse x 3 à 4 fois /jour. par cures de 3 à 4 semaines.

 en INHALATION d’une décoction de plante, dans les sinusites et bronchites

 en TEINTURE MERE d’ORIGAN : ORIGANUM VULGARE TM : pour toutes les indications de la plante ; posologie recommandée 15 gouttes x 3 fois/jour pendant 7 à 10 jours, le temps du traitement d’un épisode infectieuxORL ou trachéo-bronchique, ou d’une diarrhée ; ou par cures de quelques semaines pour le traitement d’une asthénie, ou de troubles digestifs ; on peut l’associer avantageusement à l’HYSOPE pour le traitement d’une bronchite ; ou faire des cures alternées avec le THYM pour le traitement d’une fatigue ou d’une neurasthénie.

 en TEINTURE MERE de MARJOLAINE : ORIGANUM MAJORANA TM : dans toutes les indications de la plante ; posologie recommandée 15 gouttes x 3 fois/ jour, par cures de quelques semaines pour le traitement de troubles digestifs spasmodiques, ou de troubles nerveux ; on peut l’associer ou l’alterner avantageusement avec la VALERIANE qui est un bon sédatif nervin.

 en TEINTURE MERE de DICTAME de CRETE : ORIGANUM DICTAMNUS TM : (préparée très probablement avec des plantes cultivées) ; dans toutes les indications de la plante ; posologie recommandée 15 gouttes x 3 fois/jour
Attention : Les TM sont contrindiquées, à cause de l’alcool qu’elles contiennent, chez l’enfant, et chez l’alcoolique sevré.

 en GELULES : il existe des gélules de poudre de feuilles de MARJOLAINE dosées à 160mg, 200mg, ou 220mg...selon les fabricants, pour les états nerveux et l’insomnie ; dont la posologie recommandée va de 3 à 6 gélules par jour, soit jusqu’à 1200mg/j.

 l’ HUILE ESSENTIELLE d’ORIGAN (HE) doit être réservée aux indications majeures (infections respiratoires) 2 gouttes par prise (à diluer dans 1 cuillère-à-café d’huile végétale d’olive ou de sésame, de miel, ou de fromage blanc) x 2 à 3 fois/j. pendant 3 à 5 jours, voire 7-8 jours ; réservée à l’adulte.
Il existe des Capsules et des Gélules d’HE d’Origan à ingérer : 1 gélule par jour (soit 45mg d’HE) indiquée dans la bronchite, les fermentations coliques, les candidoses...
Attention : la plupart des HE d’Origan (comme l’HE d’ORIGAN COMPACT, la plus puissante pour les infections bronchiques) riches en phénols (Carvacrol et Thymol) sont hépatotoxiques à fortes doses ; le respect de la posologie est impératif.
Par ailleurs, les HE riches en Carvacrol utilisées en applications cutanées sont dermocaustiques ; il est nécessaire de les diluer dans une quantité suffisante d’huile végétale.

 l’HUILE ESSENTIELLE de MARJOLAINE (HE) sera utilisée dans les névralgies, les céphalées, la colite, la dysménorrhée douloureuse, et les dystonies neurovégétatives : 1 à 2 gouttes par prise x matin et soir par cures ponctuelles.
Attention : l’Huile Essentielle de Marjolaine vraie (Marjolaine à coquilles) ne présente pas les risques de celles d’Origan ; par principe de précaution, le respect de la posologie indiquée devra néanmoins être la règle.

 VIN MEDICINAL : 50 g de sommités fleuries dans 1 litre de vin rouge, laisser macérer pendant 10 jours. 1 petit verre, en apéritif, avant les 3 repas .

 en HUILE de massage : 100g de plante, seule ou associée à du THYM et du ROMARIN, dans un demi-litre d’huile d’olive, laisser macérer quelques jours au soleil (autre mode de préparation : macérée dans l’huile chauffée au bain-marie pendant une heure) : masser les articulations douloureuses, et les trajets névralgiques.

 en bains décontracturants

Contrindications :
. chez la femme enceinte (risque de provoquer un accouchement prématuré), sauf chez la parturiente pour favoriser la délivrance
. déconseillé chez les malades sous anti-coagulants (AVK) à cause de la Vitamine K qu’elle contient

PHARMACOPEE FRANCAISE 

Liste A (ansm Janvier 2019) pour Origan, Marjolaine, et Dictame de Crète

Origan sur le Mont Vassange
à SALIGNEY, 39, Jura

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Fabrice BARDEAU « La pharmacie du Bon Dieu » p. 161-164
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2) Ouvrages anciens 

PSEUDO-APULEE voir Bibliographie (supra) Mylène PRADEL-BAQUERRE

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3) Articles scientifiques

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Par Dr Dom COQUERET

Le mercredi 8 novembre 2017

Mis à jour le 3 septembre 2019