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SOLIDAGE VERGE D’OR

SOLIDAGE VERGE D’OR

Solidago virga aurea L.

ou Solidago virgaurea L.

SOLIDAGE du CANADA

Solidago canadensis L.

SOLIDAGE GEANT

Solidago gigantea Ait.

Article révisé en Octobre 2019

une haie de Verges d’Or aux COURLIS,
route de PERRIGNY à FLEURY LA VALLEE (Yonne)

Noms vernaculaires :

Solidage, Verge d’Or, Baguette d’Aaron, Herbe des Juifs

BOTANIQUE

Famille des Astéracées

Le Solidage est une plante herbacée vivace ; ayant un rhizome noueux. La tige dressée rameuse, est rougeâtre à sa partie inférieure, glabre ou quelquefois légèrement poilue, elle atteint 70 à 80 cm. Les feuilles sont alternes et sessiles, lancéolées, aux bords finement dentés, grandes et longues à la partie inférieure de la hampe, plus courtes et fines à la partie supérieure à l’étage des inflorescences. Les inflorescences terminales forment un épi doré de fleurs aux pétales jaunes d’or : chaque « fleur » est un capitule aux fleurs tubulées au centre et ligulées en périphérie.
Sa floraison survient en fin d’été, de Juillet à Octobre.
Les fruits sont des akènes à aigrettes.
Ses fleurs sont très mellifères.

D’autres espèces proches :
 le Solidage du Canada (Solidago canadensis L.), originaire d’Amérique du Nord et du Canada où sa croissance est spontanée ; il peut mesurer 80 cm à 1,50 m ; les feuilles alternes, lancéolées et dentées sont trinervées ; les inflorescences sont groupées en panicules pyramidaux terminaux
 le Solidage géant (Solidago gigantea Aiton) lui aussi importé d’Amérique du Nord ; son rhizome vigoureux peut atteindre 80-90cm et porte de nombreuses racines adventives ; sa tige est glabre (d’où son nom également de « Solidage glabre ») et peut dépasser les 2 mètres, en portant de lourds panicules de fleurs jaunes

HABITAT

 Le Solidage Verge d’Or indigène est une plante de l’hémisphère Nord, commune en Amérique du Nord et répandue de l’Europe jusqu’à l’Asie.
Elle croît dans les fossés humides, en lisière de forêts, sur des terres abandonnées, ou des sols frais argileux.
Elle résiste au gel jusqu’à -25° C environ.
 Le Solidage Verge d’Or du Canada est répandu dans toute l’Amérique du Nord (à l’exception de la Floride), principalement au Canada jusqu’en zone boréale, où il forme des populations denses dans les prairies humides, les clairières de forêts de pins, et les lieux incultes.
 Le Solidage géant fut introduit au XVII° siècle en Europe comme plante ornementale ; il s’est ensuite échappé des jardins ; il est potentiellement une plante invasive en sol humide, près des cours d’eau et des étangs.

USAGE MEDICINAL

1) Historique et usages traditionnels

La Verge d’Or ne semble pas avoir été utilisée à des fins curatives dans les médecines grecque, romaine, et arabe.
La première mention certaine de son emploi médicinal est attribuée à Arnaud de VILLENEUVE (Arnoldus de VILLA NOVA), d’origine aragonaise, qui fut un médecin célèbre de Barcelone et professeur à l’Université de Médecine de Montpellier au XIII° siècle. Il le considérait comme un remède diurétique capable d’expulser la pierre de la vessie (la lithiase vésicale). Il utilisait aussi ses feuilles et ses fleurs en applications externes, renouvelées matin et soir, sur les vieux ulcères de jambe.

Au XVI° siècle, le botaniste et médecin italien Pierandrea MATTHIOLI précise l’emploi à son époque de la Verge d’Or : « Ce néanmoins aucuns appellent l’herbe judaïque et païenne, celle que les herboristes et aucuns Médecins nomment Virga aurea, Verge d’Or, qui a la tige rouge, haute de deux coudées...Sa fleur comm’ espi au haut des tiges, de couleur d’or... Les Chirurgiens Alemans y ajoutant quelques autres choses, en usent heureusement, la donnant en breuvage à ceux qui ont des plaies dedans le corps et des fistules. Ils la mettent aussi en oignemens qu’ils composent pour les dites plaies et fistules. Car ils disent être très souveraine tant prise au dedans, qu’appliquée au dehors, pour souder les plaies. Arnaldus fort renommé entre les modernes estime grandement cette herbe, comme singulière pour faire uriner, et rompre la pierre. Ce que toutefois je n’ai trouvé dans aucun autre auteur qui soit. Cette herbe prise en breuvage restraint les flux de ventre, ce qu’elle fait aussi mise en clystères. Sa décoction guérit les ulcères de la bouche, et raffermit les dents. Etant gargarisée empêche l’esquinance (angine) et l’inflammation de la luette, et guérit les maladies de la gorge ».

François-Joseph CAZIN, phytothérapeute du XIX° siècle, le résume ainsi :
« Cette plante a été regardée de tout temps comme astringente, diurétique et vulnéraire. Conseillée jadis dans les hémorragies utérines, la dysenterie, la néphrite calculeuse chronique, la gravelle, le catarrhe vésical, les obstructions des viscères, l’hydropisie, etc, elle est presque inusitée aujourd’hui, bien qu’elle ne soit pas dépourvue de propriétés. » L’ayant utilisé lui-même, il peut affirmer : « L’expérience a démontré l’action diurétique de la verge d’or. Elle a été utile dans les affections chroniques des reins et de la vessie... Dans un cas d’anasarque avec albuminurie, suite de scarlatine, chez un jeune homme de seize ans, m’a suffi pour produire une diurèse très abondante et amener la guérison dans l’espace de quinze jours ».

Henri LECLERC, médecin des armées au début du XX° siècles rappelle son usage ancien comme « lithontriptique », c’est-à-dire apte à provoquer l’expulsion des lithiases urinaires. « Il reste acquis au Solidago de pouvoir rendre de réels services comme diurétique et comme astringent ». Il cite des guérisons obtenues en cas de cystite où l’urine « fortement sédimenteuse » a retrouvé sa limpidité, et en cas d’ « entérite muco-membraneuse », d’ « évacuations dysentériformes », et d’entérite infantile au cours de la dentition.

En Amérique du Nord, le Solidage du Canada fait partie des ressources de la Médecine traditionnelle amérindienne. Il est utilisé par les Iroquois et les Indiens Ojibwa (Chippewa) en infusion et en décoction comme analgésique, sédatif, fébrifuge, ainsi que pour des troubles gastro-intestinaux comme les diarrhées. Sa racine était mâchée en cas de morsure de serpent (MOERMAN).

En Médecine indienne traditionnelle, parmi un riche arsenal de plantes indiennes, mais également de plantes médicinales poussant en Europe comme la Pariétaire (Parieteria officinalis) qui est diurétique et anti-lithiasique, et la Chicorée (Cichorium intybus) qui en plus de son action hépatique est utilisée dans l’insuffisance aiguë et chronique, le Solidage virgaurea « nettoie » les voies urinaires ; il est prescrit dans la cystite, et protège les reins ; il est même indiqué dans les glomérulonéphrites (SATHEESH MADHAV, 2013).
Dans le syndrome néphrotique (avec albuminurie et oedèmes), la Médecine Unani recommande, entre autres, le Berberis arista et le Basilic sacré (Ocimum sanctum), tandis que l’Ayurvéda recommande particulièrement le Fumeterre indien (Fumaria indica) qui est diurétique, le Solidage virgaurea comme néphroprotecteur, et la Chicorée (Cichorium intybus), elle aussi diurétique, pour réduire la quantité de cristaux d’oxalate de calcium (MAURYA, 2016).

un groupe de Solidages au lieudit "La Pelouse",
JUSSY (Yonne)

2) Composition & Pharmacologie

La composition des divers Solidages peut différer, mais ils ont en commun d’être riches en Polyphénols (Flavonoïdes et Acides phénoliques), ainsi qu’en Saponines.

Pour le Solidage Verge d’Or (Solidago virgaurea) :
 Les Flavonoïdes, selon l’origine de la plante, atteignent le taux de 600 à 1380 mg/100g (soit 0,6% à 1,38%) . La teneur maximale de la plante est atteinte en Juin (sur des échantillons polonais).
Les principaux identifiés sont :
. l’Hyperoside (Quercétine-3-O-galactoside)
. l’Astragaline (Kaempférol-3-O-glucoside)
. le Biorobin (Kaempférol-3-O-Robinobioside)
. l’Isorhamnétine-3-0-rutinoside (PIETTA, 1991)
. et la Rutine (Quercétine-3-O-rutinoside) qui est la plus présente, avec un taux moyen de 190mg/100g (soit près de 0,2% de la plante) (ROSLON, 2014)
Tous ces dérivés flavonoïdes glucosidiques de Quercétine et de Kaempférol rendent compte d’une bonne partie des effets médicinaux du Solidage dans les formes valables d’administration que sont la Teinture (TM à 70°) et l’Infusion (APATI, 2003).

 Les Acides Phénoliques : leur taux va de 440 à 1200mg/100g (soit 0,44% à 1,2%) . Le taux moyen qui est déjà de 820mg/100g au mois de Juin en début de floraison, atteint 840mg/100g en Septembre en fin d’été.
Les 2 principaux acides phénoliques isolés sont :
. l’Acide Rosmarinique (taux moyen 577mg/100g soit 0,57%)
. et l’Acide Chlorogénique (taux moyen 267mg/100g soit 0,26%) (ROSLON, 2014)...
auxquels il faut ajouter des acides organiques :
. l’acide Salicylique
. l’acide Caféique
. l’acide Férulique
. l’acide Gentisique
. l’acide para-Hydroxybenzoïque
. l’acide para-Coumarique
. l’acide Protocatéchique
. l’acide Syringique (KALEMBA, 1992)
Les taux plus importants de ces composés phénoliques chez les espèces natives, comme Solidago virgaurea, par rapport aux espèces invasives comme Solidago canadensis, seraient révélateurs du besoin d’une plus grande défense contre leurs ennemis, comme les insectes ; les espèces invasives consacrant plus de leur énergie poour la croissance et la reproduction (graines) (OMELCHUK, 2013).

 Parmi d’autres composés phénoliques, il y a chez Solidago virgaurea :
. le Virgaureoside A, un phénol glucoside bidesmosidique (HILLER, 1985)
. et un Leiocarposide (THIEM, 2001) qui est diurétique et anti-inflammatoire ( Jean BRUNETON, 2008)
 des Saponines, en particulier des Saponines triterpéniques, liées à des glucosiques, et de structure complexe : fucopyranosyl-..., rhamnopyranosyl-..., xylopyranosyl-..., glucopyranosyl-...Certaines ont été nommées « Virgaurea-saponines » ; d’autres ont été nommées « Solidago-saponines » (MIYASE, 1994).

Chez le Solidage du Canada, ont été isolés encore :
. des diterpènes de type clérodane ; comme la Solidagénine et l’acide Kolavénique
. du Lupéol et de l’acétate de Lupéyl,
de l’acide ursolique,
du Cyclo-arténol,
du palmitate de Cyclo-artényl,
de l’acétate d’alpha-Amyrine,
du Stigmastérol,
et des triterpènes de types lupane (CHATURVEDULA, 2004)
. de la Quercétine
. et des dérivés glucosides de l’acide caffeoyl quinique :
l’acide 3-O-caffeoyl quinique (acide néochlorogénique)
l’acide 5-O-caffeoyl quinique (acide chlorogénique)
l’acide 4,5-di-O-caffeoyl quinique
l’acide 3,5-di-O-caffeoyl quinique
l’acide 3,4-di-O-caffeoyl quinique
et un nouveau diterpène labdane nommé « Solicanolide » (BRADETTE-HEBERT, 2008)

Quant au Solidage géant (Solidago virga-aurea var. gigantea) sa composition diffère. Ses 10 composants principaux comprennent 6 terpénoïdes et 4 composés phénoliques :
. du Trans-phytol, qui est un diterpène acyclique
. ent-germacra-4(15),5,10(14)-trien-1-alpha-ol
. acétate de beta-amyrine, un triterpène pentacyclique ; qui oxydé donne de l’acide oléanique
. ent-germacra-4(15),5,10(14)-trien-1 beta-ol
. beta-dictyoptérol
. acide oléanique : un triterpène pentacyclique très répandu chez les végétaux (dont l’Olivier, les feuilles de Romarin, le Clou de Girofle...)
. kaempférol
. kaempférol-3-O-rutinoside (Rutine)
 Méthyl 3,5-di-O-caffeoyl quinate
. acide 3,5-di-O-caffeoyl quinique (CHOI, 2004).

Parmi les composés phénoliques :
des C-glucosyl flavones-schaftoside et isoschaftoside (THIEM, 2001)

Il renferme aussi :
. de l’alpha-tocophérol-quinone , retrouvé aussi chez de nombreuses plantes (dont l’Anis...), et qui se transforme chez l’homme en Alpha-tocophérol (Vitamine E).
. et de l’Erythrodiol-3-acétate (SUNG,1999).

L’Erythrodiol est un triperpénoïde, et aussi un méthylstérol retrouvé dans la feuille d’Argousier, dans l’Olive...

Une comparaison des cinq constituants phénoliques majeurs des différentes espèces de Solidages a été réalisée : elle permet de grouper d’une part S. Virgaurea, S. canadensis et S. x niederederi (un hybride naturel de S. virgaurea) comme ayant un chémotype proche, et S. gigantea d’autre part dont le chémotype diffère puis qu’il a des taux particulièrement élevés d’acide chlorogénique et de Quercitrine (Quercétine-3-O-rhamnoside) :
taux en mg/g S. virgaurea S. canadensis S.xniederederi S. gigantea
acide chlorogénique 17,65 18,78 22,42 37,38
Rutine 13,69 14,00 17,35 0,49
Isoquercitrine 0,08 0,11 0,13 2,50
Hyperoside 0,28 0,41 0,52 0,93
Quercitrine 0,07 1,08 0,33 39,48
(d’après RADUSIENE, 2018).

un groupe de Solidages du Canada tout près du SEREIN,
à POINCHY (Yonne)

Le Solidage du Canada, importé d’Amérique du Nord en Europe et en Asie, est devenu une « plante invasive ». Il possède une Huile essentielle (HE) dont la composition diffère sensiblement selon le lieu de récolte des échantillons, l’organe de la plante, et la saison.
 ainsi l’HE de rhizome de Solidage du Canada récolté en Inde :
ses principaux constituants volatils sont :
Thymol 20,25%
α-Copaène 6,26%
Carvacrol 5,51%
Limonène 4,34%
β-Copaène-4-α-ol 3,32%
1,8 Cinéole 2,90%
γ-Curcumène 2,18%
trans-Carveol 2,17%
Junenol 2,13%
Germacrène D 2,11% (MISHRA, 2010)

 les mêmes auteurs ont analysé l’HE de feuilles du même Solidage du Canada acclimaté en Inde :
ses principaux constituants sont :
Germacrène D 64,06%
Limonène 4,23%
acétate de Bornyle 3,37%
δ-Elemène 2,43%
α-Cubebène 2,42%
Isoledène 2,42% (MISHRA, 2011)

Chez des Solidages du Canada cultivés en Egypte, les principaux composants de l’HE, variables selon les lieux et les saisons, sont :
Germacrène D 9,86% - 29,47%
α-Pinène 3,38% - 29,17%
γ-Cadidène 0,39% - 20,36%
Myrcène 2,98% - 13,74%
Limonène 4,81% - 11,47% (EL-SHEREI, 2014)

Chez des échantillons eurasiatiques de Solidage du Canada (récoltés depuis l’Autriche, l’Ukraine, le Kazakhstan, et en Russie depuis la région de Moscou jusqu’en Altaï et sur l’île de Sakhaline), les parties aériennes renferme un taux moyen d’HE qui peut varier du simple au décuple (de 0,07% à 0,7%) : les composants volatils sont :
. des monoterpènes (dont le taux prédomine dans les inflorescences) :
α-Pinène
β-Pinène
Limonène
et acétate de Bornyle
. et des sesquiterpènes (prédominants dans les feuilles) :
Germacrène D
α-Caryophyllène
β-Caryophyllène
β-Elemène
Globalement, les taux de chacun des 4 principaux composants, sont :
α-Pinène 1,3% - 61,27%
Limonène 0,5% - 22,5%
acétate de Bornyle 3,4% - 29,8%
Germacrène D 1,8% - 39,2% (SHELEPOVA, 2018)

une belle inflorescence de Solidage du Canada
en plein mois d’Août, à POINCHY (Yonne)

Les Solidages S. virgaurea et S. canadensis sont antibactériens sur les germes Gram + : Staphylococcus aureus, Staphylococcus faecalis et Bacillus subtilis , avec des CMI (concentration minimale inhibitrice) comprises entre 10 et 50 mg/ml ; mais d’action insuffisante sur les Entérobactéries Gram - (comme l’E. Coli, Klebsiella pneumoniae ou Pseudomonas aeruginosa) (KOLODZIEJ, 2011).

Les Solidages sont antimycosiques, mais, dû à leurs compositions chimiques différentes, actifs sur des mycoses différentes :
ainsi, S. virgaurea est surtout antimycosique sur les dermatophytes (Microsporum canis, agent des dartes transmises au contact des chats ; Trichophyton mentagraphytes, et Microsporum gypseum)
tandis que S. gigantea est surtout actif sur le Candida pseudotropicalis, assez cosmopolite et responsable de candidoses humaines (PEPELJNJAK, 1998).
Une variété de Solidage Verge d’Or, Solidago virgaurea alpestris qui pousse en montagne, s’est avérée efficace sur Candida albicans dans sa forme pathogène « hyphale » qui lui confère une plus grande virulence et la capacité de filamentation. Des bio-essais systématiques avec différentes fractions de l’extrait de ce petit Solidage ont permis d’identifier la fraction active : celle-ci contient des Saponines triterpénoïdes de type oléanane ou « Virgaureasaponines » qui inhibent la conversion de la forme « levure » du Candida à sa forme « hyphale » (LAURENCON, 2013).

Les Solidages ont traditionnellement été prescrits et utilisés depuis des siècles comme des diurétiques, connus pour relancer la fonction urinaire
et augmenter la diurèse. Les recherches pharmacologiques menées sur Solidago virgaurea ont confirmé cette action. Les quatre Solidages (S. virgaurea, S. Canadensis, S. canadensis var. « scabra », et S. gigantea) ont tous, in vivo chez le rat, une augmentation diurétique de 57% à 88% ; et l’effet diurétique est provoqué par la fraction contenant les flavonoïdes et les terpénoïdes (dont le Leiocarposide) (CHODERA, 1991).
Le mécanisme d’action a été découvert, il est complexe : ses flavonoïdes, et en particulier la Quercétine, sont des inhibiteurs du « Neutral metalloendopeptidase » (NEP), une enzyme qui intervient dans le métabolisme du « Peptide natriurétique atrial » (ANP) ou « Atrial natriuretic factor » (ANF). Ce dernier est un peptide (petite protéine) sécrété par la paroi auriculaire, surtout au niveau de l’oreillette droite du coeur, lorsque la pression artérielle augmente et comprime l’oreillette. Cet ANP stimule au niveau rénal la natriurèse (l’excrétion du sodium), tout en freinant la rénine et le système rénine-angiotensine-aldostérone responsable de l’augmentation de la pression artérielle. Or, les inhibiteurs de l’enzyme NEP permettent une amplification de la libération du Peptide natriurétique atrial (ANP). Il s’en suit donc une augmentation de la natriurèse et du volume urinaire, mais aussi une freination du système rénine-angiotensine, dont la conséquence est une diminution des résistances artérielles périphériques, une vaso-relaxation et une diminution de la pression artérielle. La baisse associée de l’aldostérone (hormone surrénalienne dont la régulation est liée au système rénine-angiotensine) réduit encore la rétention d’eau, et donc favorise la résorption des oedèmes (MELZIG, 2000).
Mais l’action du Solidage Verge d’Or ne s’en tient pas là. Outre son action rénale d’accroître la diurèse, il agit aussi sur le tractus urinaire avec un spectre d’effets complexes : anti-inflammatoire, antimicrobien, antispasmodique, analgésique, et anti-lithiasique. D’où la recommandation de faire appel au Solidage pour traiter les infections et inflammations du tractus urinaire, pour prévenir les calculs rénaux, et aider à expulser le gravier urinaire (MELZIG, 2004).
Dans le classement des plantes efficaces dans la sphère urinaire, les Solidages font parties de celles ayant principalement un rôle anti-inflammatoire urinaire (YARNELL, 2002).
Il a été démontré que l’effet antispasmodique du Solidage Verge d’Or se fait au niveau vésical par un blocage des récepteurs muscariniques, expliquant son bénéfice dans la dysfonction vésicale (BORCHERT, 2004).

Quelques essais en clinique humaine ont été menés.
Une étude multicentrique ouverte, impliquant 289 praticiens, a traité 1487 patients répartis en 3 groupes : le 1° ayant des infections urinaires ; le 2° ayant une vessie irritable ; le 3° ayant une urolithiase (calculs rénaux, ou gravier vésical). Le traitement était conduit par un préparat le Cystinol Long Kapseln ®, à la posologie de 424,8mg x 3 fois/jour pendant 4 semaines. Les résultats ont été une amélioration urinaire chez 71% des patients des groupes 1 et 2 , et chez 79% dans le groupe 3. (LASZIG, 1999).

Dans le cadre de cystites récurrentes et de troubles fonctionnels vésicaux qualifiés de « vessie irritable », les résultats d’une thérapie par la Verge d’Or ont été jugés « bons » et « très bons » dans 90% à 100% des cas. Deux à quatre semaines de traitement suffisaient. La tolérance a été bonne, les très rares effets secondaires ne représentant que 0,3% (troubles gastro-intestinaux ou réaction allergique). Les bénéfices résultent de la synergie de plusieurs propriétés : diurétique, antibactérienne, anti-inflammatoire, antispasmodique, analgésique, immunomodulatrice... (SAVUSTYANENKO, 2014).

Quant au Solidage géant, son expérimentation chez le rat lui attribue une puissante action anti-inflammatoire comparable au Diclofénac (un anti-inflammatoire non-stéroidien de référence), ainsi qu’une action modérée antispasmodique et diurétique (LEUSCHNER, 1995).

Dans le cadre d’études systématiques de plantes ethnomédicinales réputées pour leur effet sur la douleur, le Solidage Verge d’Or fait partie de celles qui agissent sur les récepteurs impliqués dans la médiation de la douleur (Bradykinine II, Neurokinine 1, et le Peptide relié au gène de la calcitonine) ; ce qui conforte sa propriété analgésique (SAMPSON, 2000).

Le Solidage Verge d’Or est anti-inflammatoire, testé dans le modèle expérimental de l’oedème de la patte du rat induit par la carragénine. C’est la fraction riche en composés phénoliques, contenant en particulier les dérivés de l’acide cafféoyl-quinique, qui est la plus active. Le composé le plus anti-inflammatoire est l’acide tricafféoyl-quinique, équivalant à la puissance de 88% de l’Indométacine (un anti-inflammatoire majeur de référence non-stéroïdien). Il est noté une diminution du TNF- α et de l’Interleukine IL-1 β (deux cytokines très impliquées dans les pathologies inflammatoires) (MOTAAL, 2016).

In vivo chez l’animal, le Solidage Verge d’Or exerce une cardioprotection chez le rat intoxiqué par l’isoprotérénol, une substance adrénergique qui provoque une ischémie myocardique avec augmentation des enzymes LDH, CPK, Malondialdéhyde, ALAT, ASAT, et l’enzyme de conversion de l’angiotensine. L’administration préalable de Solidago virgaurea pendant 5 semaines prévient l’ascension de ces enzymes (EL-TANTAWY, 2014). On peut rapprocher dans ce modèle expérimental la même cardioprotection assurée par d’autres extraits de plantes médicinales : comme la Curcumine (extraite du rhizome du Curcuma) ou le Salvianol (extrait de la racine de la Sauge rouge chinoise « Salvia miltiorrhiza » appelée « Danshen » en Médecine traditionnelle chinoise).

Dans le domaine appliqué à la cancérologie :
La recherche systématique (ou « screening) » de substances naturelles ayant des propriétés anticancéreuses a abouti à découvrir que l’extrait de Solidage Verge d’Or exerce une forte activité cytotoxique, in vitro, sur plusieurs types de cellules cancéreuses. Il inhibe la croissance cellulaire de cancer humain de la prostate (PC3), de cellules de cancer du sein (MDA435), du mélanome (C8161), et du cancer pulmonaire à petites cellules (H520). Et, in vivo, chez la souris à qui ont été inoculées des cellules de cancer de prostate des rongeurs (AT6.1), l’administration intrapéritonéale d’extrait de Solidago virgaurea, à la posologie de 5mg/kg tous les 3 jours, supprime de façon significative la croissance tumorale ; sans effets secondaires apparents. Les auteurs concluent en une action antinéoplasique prometteuse (GROSS, 2002).
Le Solicanolide isolé du Solidago du Canada possède une action anticancéreuse sur plusieurs lignées cellulaires (A-549, DLD-1, et WS1) (BRADETTE-HEBERT, 2008)
L’Huile Essentielle (HE) d’une variété de Solidage du Canada cultivé en Egypte, présente in vitro une cytotoxicité contre des cancers du foie humains (HepG2), du sein (MCF7), et du col utérin (Hela) (EL-SHEREI, 2014).
Dans le Solidage géant, 3 composés ont été identifiés cytotoxiques : l’Erythrodiol-3-acétate, l’Alpha-tocophérol-qinone, et le Transphytol (SUNG, 1999).
Or, l’Erythrodiol est aussi le précurseur des acides triterpéniques pentacycliques présents dans l’olive (Olea europea). Il exerce une inhibition de la croissance d’un modèle d’adénocarcinome du colon (HT-29) ; par un mécanisme d’activation de la capsase-3, conduisant à un effet pro-apoptotique (JUAN, 2008).

majestueux Solidages

3) INDICATIONS THERAPEUTIQUES des SOLIDAGES

Le Solidage Verge d’Or et le Solidage du Canada sont considérés comme ayant les mêmes indications thérapeutiques. Comme nous l’avons vu, leurs compositions chimiques sont très proches, et leurs propriétés pharmacologiques se confondent.

=> L’indication essentielle de la Verge d’Or est celle d’un excellent draineur hépato-rénal, à tel point que le Dr BINET l’a qualifié de « Draineur universel » . Il améliore la cholérèse (l’écoulement biliaire), et draine le foie en le « purgeant de ses toxines » comme le font également le CHARDON-MARIE , le FUMETERRE ou la CHICOREE.
C’est un diurétique régulier, dont l’action a été démontrée : il favorise la libération du Peptide Natriurétique Atrial par l’oreille droite en cas de pression trop importante liée à une rétention hydrique excessive d’origine rénale. Ainsi, le Solidage relance la diurèse, réduit les oedèmes tout en réduisant le système rénine-angiotensine responsable des résistances périphériques et d’hypertension. Le Solidage est vasorelaxant, il réduit les résistances périphériques et réduit la tension artérielle. C’est donc un « remède cardio-rénal » indiqué en cas de rétention hydrosodée, d’oedèmes, et d’hypertension artérielle dont l’origine est un dysfonctionnement rénal.

Dans les pathogénésies homéopathiques, la Verge d’Or a pour symptômes des douleurs lombaires (avec « sensibilité douloureuse à la pression au niveau des deux angles costo-lombaires »), une urine rare, foncée ou rougeâtre, un sédiment urinaire avec albuminurie. D’après des observations, il y a des éléments qui permettent de penser qu’il est néphroprotecteur y compris dans certaines néphropathies. Celles-ci peuvent résulter d’inflammations rénales (néphrites), être post-infectieuses, liées à des glomérulonéphrites ou au syndrome néphrotique (avec albumine, oedème et insuffisance rénale)... Ces pathologies sévères ont des origines diverses : post-streptococcique, post-infectieuse urinaire (pyélonéphrite), liées à l’évolution diabétique (néphropathie diabétique), vasculaire (par sténose artérielle rénale, ou thrombotique...), ou encore d’origine immunologique (Lupus érythémateux disséminé), ou néoplasique (myélome)...

Le diagnostic est suspecté quand apparait une « urémie » (ou hyperazotémie) qui est une augmentation de l’urée sanguine, associée à une augmentation de la créatinine plasmatique, et présence d’albuminurie (qui est un taux plus ou moins important d’albumine dans l’urine).

Un bilan précis étiologique est toujours indispensable (Examen cytobactériologique urinaire, débit HLM hématies-leucocytes/minute, appréciation de la fonction rénale par la clearance à la créatinine, recherche et dosage de l’albuminurie, et de micro-albuminurie chez le diabétique, échographie des artères rénales, scanner des reins, dépistage d’un éventuel syndrome inflammatoire par dosage de la CRP, recherche d’anomalie des gamma-globulines...). L’avis impératif d’un néphrologue débouche alors sur un traitement adapté qui est souvent un diurétique de l’anse (Furosemide), des Corticoïdes dans certains cas, voire un immunosuppresseur, et en cas d’hypertension un traitement antihypertenseur compatible avec la fonction rénale. Lorsque l’évolution est celle d’une insuffisance rénale grave, le recours à la dialyse rénale peu s’avérer l’ultime traitement, avec la greffe rénale.

Le Solidage peut toujours être utilisé en cas de petits oedèmes chez un patient à fonction normale ou sub-normale. D’après le Dr BINET,« il traite toutes les néphrites » et « Solidago est le médicament spécifique de l’oppression des urémiques ». Toutefois, en cas de néphropathie avérée, l’utilisation du Solidage (virgaurea ou canadensis) ne se fera qu’avec l’accord du néphrologue, en tant compte des traitements en cours.

=> Le Solidage, étant antibactérien (sur les bactéries Gram positif) et anti-inflammatoire, est indiqué dans les infections urinaires récidivantes (surtout à Gram positif comme l’Enterococcus faecalis, d’autant que celui-ci est devenu résistant à bien des antibiotiques), les cystites récidivantes avec inflammation vésicale, ressentie par une « cystalgie » (douleur vésicale) et visualisée par une rougeur de la muqueuse à la cystoscopie. Dans les cystites à Gram négatif comme Escherichia coli, Proteus ou Klebsiella, il faudra y adjoindre de la BRUYERE ou de la BUSSEROLE (UVA-URSI) qui évitent l’adhésion de ces germes aux parois de la muqueuse urothéliale.
Le Solidage est indiqué encore dans la sphère urinaire lorsque celle-ci est obstruée ou enflammée par des lithiases (calculs rénaux, lithiase du bassinet, lithiase vésicale, ou simple cristallurie qui est la présence de cristaux retrouvés dans les sédiments urinaires. Il est réputé « chasser la pierre » (comme le BERBERIS ou la PARIETAIRE...) ; il soulage les douleurs du tractus urinaire enflammé suite de colique néphrétique, étant analgésique et anti-inflammatoire.
Enfin son effet antispasmodique (de type muscarinique) l’indique dans le syndrome de la vessie irritable, marqué par des envies mictionnelles impérieuses et un « ténesme vésical » (spasmes vésicaux).

=> Le Solidage (Virgaurea ou du Canada) peut être utilisé comme antiseptique sur des plaies superficielles, sur les dartres mycosiques (comme l’herpès circiné dû au microsporum canis, transmis au contact des chats) ; et en gargarismes dans les gingivites, stomatites, et pharyngites, avec un soulagement dû à ses propriétés anti-inflammatoires.

=> Quant au Solidage géant : les études manquent pour pouvoir donner des indications précises. Il est légèrement diurétique (mais moins, étant dépourvu de Leiocarposide). Il est puissamment anti-inflammatoire, et peut remplacer ses « cousins » dans toutes les inflammation urinaires (cystites). Il pourrait même être utilisé dans d’autres pathologies inflammatoires (rhumatismes ?). Son Huile essentielle (HE) inhiberait la croissance du cancer du colon (mais aucune étude clinique réalisée chez l’homme ne permet pour l’instant de valider cette indication en thérapeutique humaine).

RECOLTE

Les solidages se récoltent pendant tout l’été, depuis le mois de Juin jusqu’en Octobre (certaines substances étant maximales en Juin, d’autres étant synthétisées au cours de l’été étant maximales en Septembre-Octobre). On les met en gerbes à suspendre, et à laisser sécher pendant quelques semaines. Puis hacher les parties aériennes, fleurs et feuilles, à conserver en sachets-papier ou en bocaux de verre à l’abri de la lumière.

EMPLOI MEDICINAL et POSOLOGIE

 en INFUSION : 3 à 5 g de plante sèche par tasse de 150 ml x 3 fois par jour dans les indications urinaires du remède (post-infection urinaire, cystites récidivantes, cystalgie, vessie irritable, calculs rénaux ou vésicaux, cristallurie...) par cures de plusieurs semaines
 ou DECOCTION : 20 à 50 g/litre (soit 2% à 5%) à laisser bouillir pendant quelques minutes puis infuser pendant 20 à 30 mn, en vue d’usage externe, pour des applications antiseptiques sur une plaie superficielle, ou des dartes ; également pour des bains de bouches dans des gingivites et stomatites ; et en gargarismes plusieurs fois par jour en cas de maux de gorge.
 en TEINTURE-MERE : SOLIDAGO VIRGAUREA TM : 30 gouttes x 3 fois par jour (ou 50 gouttes x matin et soir) par cures de 2 à 3 semaines par mois dans les indications urinaires décrites (toutes inflammations des voies urinaires, cystites récidivantes...), en cures ponctuelles de drainage hépato-rénal ; et en cas d’oedèmes d’origine rénale liés à une diurèse insuffisante, et rétention hydro-sodée (avec urée élevée > 0,50 mg/L et créatinine limite ou > 14 mg/L, associée ou non à une albuminurie)

Associations judicieuses :
. avec la BRUYERE (CALLUNE) ou la BUSSEROLE (UVA-URSI) indiquées dans les cystites récidivantes
. avec la MYRTILLE ou le CRANBERRY (CANNEBERGE) qui sont anti-adhésives des colibacilles aux parois vésicales
. en alternance avec le PISSENLIT et la CHICOREE tous deux également diurétiques, qui améliorent le fonctionnement des reins
. en alternance avec le CHARDON-MARIE, le FUMETERRE, ou la CHICOREE pour réaliser des cures de drainage principalement hépatique
. avec l’EPILOBE en cas d’inflammation uréthro-prostatique

Contrindications :
 Il n’a pas été décrit de toxicité des Solidages ici mentionnés dans la littérature
 seulement déconseillé chez la femme enceinte ou allaitante, et chez l’enfant de moins de 12 ans, par principe de précaution
 contrindiqué en cas d’allergie à la plante (allergie croisée possible avec d’autres astéracées comme le Calendula, les Camomilles...)

PHARMACOPEE FRANCAISE

seule inscrite : Solidago virgaurea (ansm, Janvier 2019)

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2) Ouvrages anciens

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3) Articles scientifiques

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en langue anglaise, la Verge d’Or est nommée « GOLDEN ROD »

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WEBOGRAPHIE

https://fr.wikipedia.org/wiki/Solidago_virgaurea
https://fr.wikipedia.org/wiki/Solidago_canadensis
https://fr.wikipedia.org/wiki/Solidage_géant
https://www.aujardin.info/plantes/solidago-gigantea.php
http://www.doctissimo.fr/html/sante/phytotherapie/plante-medicinale/verge-d-or.htm
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https://www.altheaprovence.com/blog/solidage-verge-d-or/solidage-5/
https://www.altheaprovence.com/blog/solidage-verge-d-or/
https://booksofdante.wordpress.com/2017/03/20/la-verge-dor-solidago-virga-aurea/
https://booksofdante.wordpress.com/tag/huile-essentielle-verge-dor/

Par Dr Dom COQUERET

Le vendredi 15 mars 2019

Mis à jour le 8 octobre 2019