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ANTHYLLIDE VULNERAIRE

ANTHYLLIDE VULNERAIRE

Anthyllis vulneraria L.

un groupe d’Anthyllides vulnéraires sous la crête de la Saulire,
à 2600 m. dans la Vanoise,
MERIBEL-MOTTARET (Savoie)

Noms vernaculaires :

Vulnéraire, Trèfle jaune, Triolet jaune, Trèfle des sables

BOTANIQUE

Famille des Fabacées

L’Anthyllide vulnéraire officinale, aux fleurs jaunes, est pour les botanistes
l’Anthyllis vulneraria subsp. polyphylla (DC) Nyman
Plante vivace, qui nait d’une racine-pivot ; à tige couchée au niveau de la rosette, puis dressée, atteignant 30 à 60 cm, avec des feuilles imparipennées : chaque feuille basale comportant parfois une seule foliole oblongue, parfois de 1 à 3 rangées de folioles opposées, et une foliole terminale plus grande ; puis les feuilles supérieures, composées, comportant d’avantage de folioles (de 3 à 6 paires, plus la foliole terminale). Chaque tige porte une ou deux capitules terminaux de fleurs duveteuses, jaunes ou parfois légèrement orangées, qui brunissent en se desséchant au cours de l’été. Chaque fleur a la forme connue des papilionacées : les 2 ailes et l’étendard.
Les fruits sont des gousses enclavées dans le « duvet » des capitules, contenant des graines petites.
Seule l’Anthyllide vulnéraire est traditionnellement collectée ou cultivée comme officinale.

D’autres variétés proches poussent dans les mêmes régions montagneuses :
 l’Anthyllide des Montagnes ( Anthyllis montana L.) qui pousse sur les pentes rocailleuses sèches, dans les rochers calcaires ; dont la souche est ligneuse et les tiges sont plus gazonnantes ; dont chaque feuille peut posséder plus d’une dizaine de folioles opposées plus une foliole terminale ; les fleurs groupées en capitules terminaux sont de couleur rose-pourpre, ou légèrement brune
 l’Anthyllide alpestre (Anthyllis vulneraria subsp. alpestris (Kit.) Asch. & Graebn.) qui est une sous-espèce d’Anthyllide vulnéraire, pousse dans les Alpes ; on la reconnait à ses fleurs légèrement rosées et blanches, duveteuses ; ses feuilles basales sont dépourvues de folioles latérales.
Ces dernières variétés ne sont pas traditionnellement récoltées.
(D’ailleurs, elles font parties de flores de montagnes plus rares et disséminées qui méritent d’être respectées).

HABITAT

Les Anthyllides poussent sur des sols calcaires, plutôt en montagne sur les alpages ou des coteaux calcaires secs, et dans des régions méridionales (Jura, Alpes, Causses, Pyrénées), en Provence et en Languedoc Roussillon bénéficiant d’un climat Méditerranéen.
En zone alpine, elle peut pousser jusqu’à 3000 m. (FLORES ALPES) ; nous en avons vu à une altitude de 2600 m. dans la Vanoise.
Elle est plus rare en Europe septentrionale, bien qu’on la trouve en Grande Bretagne, en Pologne, et jusqu’en Finlande (Luontoportti).
On la retrouve en Europe Centrale jusqu’au Caucase, et sur le pourtour méditerranéen (de la Grèce jusqu’en Afrique du Nord).

On cultive l’Anthyllide vulnéraire dans certains alpages, sur sol pauvre, comme plante fourragère, car elle elle broutée par les vaches, les moutons et les chèvres.

des Anthyllides vulnéraires dans les Alpes,
Massif de la Vanoise

USAGE MEDICINAL

1) Historique et usages traditionnels

La plante semble ne pas avoir été utilisée dans l’Antiquité.
Elle est également restée inconnue des botanistes du Moyen-Âge.
C’est l’exemple d’une « Simple » qui fut reconnue par les populations montagnardes comme comestible, utilisée à l’origine comme infusion, avant que des propriétés médicinales plus spécifiques lui soient reconnues par l’usage, de façon parfaitement empirique.

Selon l’abbé FOURNIER, c’est BAUHIN qui l’aurait introduit (en 1650) en botanique.
Depuis le XVII° siècle, l’Anthyllide fut classée dans les plantes vulnéraires, pour soigner les contusions, les coups, les blessures... et sa réputation fut telle qu’on l’appela même « Vulnéraire  ».
« L’Anthyllide est astringente, vulnéraire, dépurative ; les fleurs sont légèrement purgatives. On l’emploie en infusion ou en décoction pour prévenir les suites de chutes et de commotions, ou encore pilée fraîche, en applications pour hâter la cicatrisation des plaies, guérir les contusions. »

Le médecin anglais du XVIII° siècle, Robert JAMES, citant l’Histoire des Plantes attribuée à BOERHAAVE, écrit : « On l’appelle Vulnéraire à cause de sa grande vertu pour les plaies ; car la décoction de la fleur ou de la plante, broyée et appliquée, déterge les plaies, les empêche de suppurer et les consolide ».

Au XIX° siècle, on ne portait plus guère foi aux remèdes de bonne renommée ! MERAT de VAUMARTOISE décrit en ces termes celle qu’on nomme « Vulnéraire » : « Cette plante... doit son nom des prétendues vertus consolidantes, cicatrisantes, qui la faisaient appliquer sur les plaies, étant préalablement contuse : on n’en fait plus d’usage depuis les progrès de la chirurgie traumatique, si ce n’est peut-être dans le peuple, où les topiques sont encore en renom sous ce rapport, au détriment de la saine pratique ».

La plante est toujours une plante médicinale traditionnelle utilisée en Grèce, en Bulgarie, en Roumanie... pour ses propriétés anti-émétique, astringente, antitussive, et vulnéraire. Elle est prise en infusion contre la toux, la chute de cheveux, et la constipation. En applications locales et en pansements, elle traite les plaies, les éruptions, les contusions (Medicinal Herbs of Epirus).

Elle est un remède populaire, appliqué en cataplasmes ou en onguents, pour obtenir la cicatrisation (COSTAGLIOLA, 2016).

2) Composition & Pharmacologie

L’analyse des parties aériennes d’Anthyllide vulnéraire retrouve principalement des composés terpéniques (Flavonoïdes) et des Saponines.
Sonts présents également :
des tanins
des acides phénoliques
des caroténoïdes
et des anthocyanines
Les Fleurs sont les plus riches en Polyphénols (326,66mg/g de poids de plante sèche) et en Flavonoïdes (0,14 mg/g) .
Le taux de Proanthocyanidines dans les fleurs est de 1,07% (GHALEM, 2012).
Les fleurs ont un contenu en polyphénols et flavonoïdes supérieur à celui des feuilles ; auquel correspond un plus puissant effet anti-oxydant (OUERFELLI, 2018).

Les principaux flavonoïdes identifiés : Rhamnocitrine et Isorhamnétine ; Quercétine et Kaempférol, et leurs dérivés ; Fisétine et Géraldol.
A noter que la Fisétine, qui est un flavonol présent dans de nombreux fruits de couleur brun-rouge, est une substance « protectrice » (elle préserve les tissus du vieillissement, et est préventive de la cancérogenèse).

Parmi 9 espèces de Fabacées poussant en Serbie et au Montenegro, les 3 plus fortes en pouvoir anti-oxydant étaient Lathyrus binatus (une variété de Gesse), Trifolium pannonicum (le Trèfle de Pannonie), et Anthyllis aurea (un Anthyllis jaune présent en Bulgarie et en Grèce) GODEVAC, 2008).
Parmi 9 plantes de la Médecine populaire de Roumanie, le pouvoir anti-oxydant de l’Anthyllide vulnéraire était moyen, plus faible que celui du Thym Serpolet (le plus puissant des 9 plantes testées), de la Véronique « beccabunga », du Rhinanthus serotinus, du Plantain media, de la Bugle rampante, et de la Bugrane épineuse (PAPP, 2019).
Dans une étude de corrélation entre le contenu en composés phénoliques et le pouvoir anti-oxydant, chez 27 plantes médicinales de Macédoine, l’Anthyllide vulnéraire était placée dans les plus faibles (avec la Linaire d’Italie et la Saponaire), loin derrière les 4 meilleures plantes riches en polyphénols et très anti-oxydantes qui sont : l’Origan, la Mélisse, le Clinopode, et l’Aigremoine eupatoire (TUSEVSKI, 2014).

Dans une étude sur les propriétés anti-microbiennes de plantes sahariennes, l’Anthillis henoniana (une espèce d’Anthyllis adaptée aux conditions d’Afrique du nord) possède une activité antibactérienne sur Staphylococcus epidermidis, Streptococcus agalactiae et pyogenes, Streptococcus pneumoniae (le Pneumocoque), Haemophilus influenzae, Enterobacter cloaceae, Escherichia coli (le Colibacille), Citrobacter freundii, Klebsiella pneumoniae, Proteus mirabilis, Pseudomonas aeruginosa (le Pyocyanique), Salmonella enteritidis et sonnei...(sans qu’on puisse dire si cette propriété peut être partagée par d’autres espèces d’Anthyllis) (PALICI, 2015).

L’Anthyllide vulnéraire est antiviral sur les virus de l’Herpès et de la Poliomyélite (SUGANDA, 1983).

La présence de Saponines a été relevée, dont une saponine pentacyclique triterpénique : la Soyasapogénol B (NARTOWSKA, 2001). Cette saponine était déjà connue et ainsi nommée parce qu’isolée du Soja. On lui a plus récemment reconnu des propriétés antitumorales : elle est anti-proliférative sur le cancer du sein et le cancer colo-rectal (WANG L., 2019 a) et anti-proliférative et anti-métastatique sur le cancer du rein (WANG L., 2019 b).

les fleurs d’Anthyllis vulnéraire englobées dans le duvet du capitule,
Vallée de TUEDA (MERIBEL-MOTTARET, Savoie)

3) INDICATIONS THERAPEUTIQUES de l’ANTHYLLIDE VULNERAIRE

Selon l’usage qui a fait la réputation de cette « Simple » depuis des siècles :

=> L’indication majeure de l’Anthyllis vulnéraire est le traitement des blessures, des plaies, raison pour laquelle cette plante de montagne a été appelée « Vulnéraire » ; indiquée aussi pour des contusions et meurtrissures (comparable à l’ARNICA).
La plante finement écrasée administrée sur la blessure en cataplasme, ou administrée localement au moyen d’une compresse imbibée d’une infusion concentrée, est antiseptique et cicatrisante.

=> L’Anthyllis est encore un dépuratif ayant un effet laxatif, utile dans la constipation. Il est considéré comme un laxatif doux.

=> Il est antiviral sur l’Herpes-virus 1

RECOLTE

On récolte les capitules floraux en pleine floraison (avant que l’été en fasse brunir les fleurs)

une Anthyllide alpestre (Anthyllis vulneraria sbsp. alpestris)
au Col de Lessines (Massif de Belledonne, Isère)

EMPLOI MEDICINAL et POSOLOGIE

 en INFUSION : 2 ou 3 cuillères-à-café de fleurs séchées par quart de litre d’eau ; laisser infuser 15 mn ; 2 à 3 infusions par jours indiquées en cas de chute, contusions (alors que l’ARNICA, qui a la même indication, n’est pas conseillé par voie orale) ; l’infusion est également indiquée dans la constipation, par cures, pour obtenir un effet laxatif doux

 en Applications locales d’une infusion ou décoction de fleurs à double concentration (50 à 100g/Litre), en compresses imbibées, pour laver une plaie ou sur une contusion.

L’Anthyllis peut être associée bénéfiquement à d’autres plantes vulnéraires, par exemple :
. sur des plaies, blessures, coupures : à l’ALOES, au CALENDULA, à l’ACHILLEE MILLEFEUILLE, ou à la BUGLE
. sur les plaies de la tête : à la BETOINE
 sur des contusions, des ecchymoses : à l’ARNICA, ou la PÂQUERETTE
. sur les brûlures : à un macérat huileux de MILLEPERTUIS (recouvrir impérativement d’un pansement pour ne pas risquer une photosensibilisation à la lumière)

PHARMACOPEE FRANÇAISE

(non-inscrite sur les Pharmacopées de l’ansm Juillet 2016 et Juillet 2019)

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1) Bibliographie générale

Paul-Victor FOURNIER « Dictionnaire des Plantes Médicinales et vénéneuses de France » 1947, ré-éd. 2010 p. 90-91
SELECTION du READER’S DIGEST « Secrets et vertus des plantes médicinales » 1977, p. 304
Jan VOLAK, Jiri STODOLA « Plantes Médicinales » 1983, p. 75
L. BEZANGER-BEAUQUESNE, M. PINKAS, M. TORCK, E. TROTIN « Plantes médicinales des régions tempérées » 2° éd. 1990, p. 154

2) Ouvrages anciens

Robert JAMES « Dictionnaire Universel de Médecine... » Trad. fr. Diderot, Eidous, Toussaint ; Tome Sixième, Paris, 1748, p. 863

François-Victor MERAT de VAUMARTOISE « Dictionnaire Universel de Matière Médicale et de Thérapeutique Générale » Volume 1, 1829, p. 317-318

3) Articles scientifiques

(classés en ordre chronologique, des plus anciens aux plus récents)
En langue anglaise, l’Anthyllide vulnéraire est appelée « KIDNEY VETCH » ou « WOUNDWORT ».

VITKUS A, MILUVIENE S, TAMULIS T. « Chemical composition and biological characteristics of Anthyllis vulneraria. 4. Content of proteins, amino acids, fats, cellulose, nitrogen-free extractive substances, ash, phosphorus, calcium, sodium, magnesium, iron, manganese, zinc and copper » Darbai. Trudy. Serija C. Seria V. 1978 ; ISSN : 0024-3000

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WEBOGRAPHIE

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anthyllide_vulnéraire

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vulnéraire_des_montagnes

https://www.florealpes.com/fiche_anthyllidevul.php

https://www.florealpes.com/fiche_anthyllidemontagne.php

https://www.florealpes.com/fiche_anthyllisalpestris.php

http://nature.jardin.free.fr/annuel/ft_anthyllis_vul.html

http://temperate.theferns.info/plant/Anthyllis+vulneraria

http://www.luontoportti.com/suomi/en/kukkakasvit/kidney-vetch

https://phytotheque.wordpress.com/2016/05/11/vulneraire-anthyllis-vulneraria/

http://www.wikiphyto.org/wiki/Anthyllide_vulnéraire

https://www.vulgaris-medical.com/phytotherapie/anthyllide-vulneraire

http://mediplantepirus.med.uoi.gr/pharmacology_en/plant_details.php?id=361

https://practicalplants.org/wiki/Anthyllis_vulneraria

Par Dr Dom COQUERET

Le dimanche 24 novembre 2019

Mis à jour le 24 novembre 2019