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ACHILLEE MILLEFEUILLE

ACHILLEE MILLEFEUILLE

Achillea millefolium L.

Révisé en Août 2019

Achillées sur la Grande Côte,
au-dessus d’IRANCY (Yonne, 89)

Noms vernaculaires :

Mille-feuille, Herbe aux coupures, Herbe aux charpentiers

BOTANIQUE 

Famille des Astéracées (Composées)

Plante vivace, moyenne, de 30 à 60 cm de hauteur ; de stolons, naissent des tiges dressées, peu ramifiées ; les feuilles alternes, d’un beau vert-sombre, sont allongées et très découpées (cet aspect où chaque feuille semble avoir été si finement découpée en de très nombreuses feuilles minuscules a donné son nom de « 1000 feuilles » à la plante).

Les fleurs, de blanches à rosées selon les nombreuses variétés, forment de petits capitules (de 5 mm) groupés en corymbes ; elles sont composées de fleurons tubulaires centraux (à 5 pétales, 5 étamines), entourés de fleurons ligulés périphériques dont les pétales s’étalent vers l’extérieur. Les fruits sont des akènes.

Toute la plante, froissée, dégage une odeur aromatique camphrée.

HABITAT 

L’achillée millefeuille est très répandue dans les régions tempérées de l’hémisphère Nord, en Europe jusqu’en Afrique du Nord, en Asie, et en Amérique du Nord ; dans les vallées alluviales, sur les plateaux calcaires. On la trouve communément au bord des chemins, sur les talus, au bord des champs, dans les prairies, et dans les parcs à chevaux.

Fleurs d’Achillée millefeuille

USAGE MEDICINAL

1) Historique et usages traditionnels :

Le nom de la plante « Achillée » fait référence au guerrier grec ACHILLE qui, lors de la guerre de Troie, aurait soigné avec cette plante la blessure du roi THELEPHE à Argos, puis la plaie de son ami PATROCLE, avant d’être lui-même blessé au talon par une flèche tirée par PÂRIS, un des fils du roi PRIAM de Troie ; mais le « tendon d’Achille » étant le seul point vulnérable de sa personne, il en mourut néanmoins ! Ce récit, même partiellement légendaire, nous apprend que la plante – qui aurait déjà été utilisée depuis l’époque des hommes de Néandertal- était en tout cas couramment en usage comme « vulnéraire  » à l’époque grecque sur les champs de bataille. Et l’histoire atteste qu’elle eut encore bien des occasions d’être employée depuis l’antiquité jusqu’au Moyen-Âge, appliquée sur le champ (de bataille !) en jus frais ou en emplâtres de feuilles sur les plaies des blessés.

Achille pansant la plaie de son ami Patrocle
céramique grecque du 6° siècle av. JC
Antikensammlung / Altes Museum de Berlin

Elle a ensuite traversé les siècles comme une « simple médecine » utilisée dans les campagnes. Du Moyen-Âge jusqu’au XIX° siècle, les herboristes et apothicaires la décrivirent comme un bon vulnéraire, un remède contre les hémorragies, un astringent utile dans les « flux muqueux » et les leucorrhées, un antispasmodique et anti-épileptique.

Nicolas LEMERY, Apothicaire sous Louis XIV, dit qu’on l’appelait populairement « carpentaria » parce les charpentiers, les charretiers, et les cochers l’appliquaient immédiatement sur leurs coupures pour en arrêter le sang. La plante était de même « propre à guérir les plaies que les soldats reçoivent à l’armée ».

Les fleurs sont encore « détersives, vulnéraires, astringentes, dessiccatives, propres à arrêter les cours de ventre, les hémorragies ».

Friedrich HOFFMANN qui exerça à Halle, et soigna les rois de Prusse, la prescrivait comme antispasmodique dans les spasmes intestinaux et utérins.

Au XIX° siècle, MERAT nous dit que « La réputation la plus considérable de cette plante est d’être un bon vulnéraire » que les gens ont l’habitude d’appliquer sur leurs coupures. Elle a aussi été utilisée dans les hémorragies, les fièvres intermittentes, l’épilepsie, les coliques venteuses...

CAZIN a repris en 1868 toutes les indications phytothérapeutiques de l’Achillée millefeuille en citant l’expérience de nombreux médecins ayant vu ses bénéfices :
 surtout comme antihémorragique hémorroïdaire et utérin ;
 dans les leucorrhées des femmes ou des accouchées ;
 dans les états nerveux et spasmodiques, la nervosité hystérique, et les convulsions des enfants au moment de leur dentition ;
 également dans les maladies éruptives des enfants (au cours d’épidémies de rougeole et de scarlatine) où la Millefeuille amenait rapidement l’évolution vers la convalescence.
 quant à son action vulnéraire, elle s’avérait utile surtout sur les crevasses (dont celles du pourtour des mamelons des nourrices) et les ulcères sanieux, dont la cicatrisation était hâtée.

2) Composition & Pharmacologie :

Les recherches pharmacologiques ont découvert plus de 80 composants dans la plante entière et l’huile essentielle qu’elle contient (environ 0,25% mais cette concentration varie beaucoup selon la variété, et son biotope). On y a isolé des alcaloïdes azotés, notamment : l’Achilléine, un hémostatique , qui est la même substance que la Bétonicine isolée de la Bétoine et du Marrube blanc ; la Stachydrine (un hémostatique également, doué d’un effet protecteur cardiovasculaire) ; et la Trigonelline , trouvée aussi dans le Fenugrec, les grains de Café, et l’Avoine, qui est un phytoestrogène.

des terpènes (antiseptiques et anti-inflammatoires) principalement concentrées dans l’Huile essentielle : dont des monoterpènes comme le sabinène qui est antiseptique, et le béta-pinène actif sur l’Helicobacter pylori, agent des ulcères gastriques ;

des lactones sesquiterpéniques de type guaïanolides, comme l’Achilline et l’Achillicine, qui sont anti-inflammatoires ;

des azulènes (chamazulène, présent aussi chez les camomilles…) ;

de l’eucalyptol, des tanins, de la coumarine  ;

des cétones (dont du Camphre 7%, et de la Thuyone 8% qui est toxique) ;

également : des flavonoïdes, anti-oxydants et hépato-protecteurs ; dont l’apigénine, aux propriétés anti-oxydantes, vasculo-protectrices, et anticancéreuses (en inhibant l’angiogenèse des cellules cancéreuses), la Lutéoline et la Quercétine.

de l’acide salicylique  ;

enfin, des phytostérols (qui ont une action régulatrice hormonale).

Les recherches en laboratoire ont montré comme propriétés pharmacologiques (LAKHMI, 2011) :
 stimulante gastrique et biliaire, d’où son intérêt digestif
 analgésique viscéral et antispasmodique gastro-intestinal et utérin
 anti-inflammatoire des voies aériennes supérieures utile dans les bronchites ; mais aussi anti-inflammatoire urinaire, articulaire... dû aux Flavonoïdes et à l’Azulène.
 hémostatique
 diurétique doux
 œstrogène-like, régulatrice des troubles menstruels
 diaphorétique (favorise les sueurs), faisant baisser la fièvre
 antibactérien sur Staphylococcus aureus, Salmonella typhimurium, Streptococcus pneumoniae (qui est le Pneumocoque responsable de pneumopathies), et Clostidium perfringens (une bactérie tellurique qui, à partir d’une plaie souillée, peut provoquer une redoutable gangrène gazeuse)
 anti-hypertenseur par effet de type IEC (inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine)
 antiseptique urinaire
 anti-allergique des muqueuses
 antitumorale in vitro (par l’Apigénine et les sesquiterpènes) sur des cellules leucémiques, le cancer du col utérin, et le cancer épidermoïde cutané.

Achillée dressée à Montifaut
COULANGES-LA-VINEUSE,
(Yonne, 89)

3) INDICATIONS THERAPEUTIQUES de l’ACHILLEE MILLEFEUILLE :

Toutes les propriétés pharmacologiques de ces substances expliquent mieux maintenant les nombreuses « vertus » de cette plante, reconnues par la tradition, qui en faisaient vanter son emploi comme :

=> vulnéraire, hémostatique, et cicatrisante : utilisée, comme nous l’avons vu, en application sur les plaies des blessés-au-combat de toutes époques ; mais aussi sur les coupures, blessures, et écorchures de la vie quotidienne. L’Achillée est si commune dans nos campagnes, à portée de main sur les talus et dans les prés, que les paysans, artisans, charrons et charpentiers pouvaient l’utiliser facilement. Elle activait aussi la cicatrisation de plaies anciennes et d’ulcères chroniques.

=> L’Achillée est aussi une plante médicinale astringente , reconnue telle
tant par la Médecine ayurvédique que celle de l’Occident au Moyen-âge.
L’ « astringence » est la propriété d’une plante de résorber les liquides organiques et de contrôler leur perte excessive, en premier lieu le sang, mais aussi les écoulements des muqueuses (intestinale ou génitale). Elle arrête les hémorragies et les diarrhées. L’Achillée a un tropisme particulier sur l’appareil génital féminin : elle réduit le flux menstruel excessif (ménorragie), ainsi que les saignement utérins intempestifs (métrorragies) par effet progestatif. Son effet anti-hémorragique s’exerce aussi sur la muqueuse nasale (arrête les épistaxis ou saignements de nez), la muqueuse colique ulcérée et les rectorragies hémorroïdaires.

L’effet d’astringence s’exprime aussi par son action anti-diarrhéique, qui, associée aux propriétés antiseptiques et anti-inflammatoires, en fait un remarquable remède de gastro-entérites et d’entérocolites.

=> Elle est aussi analgésique viscérale et antispasmodique et anti-inflammatoire sur les muqueuses digestives (gastrique, vésiculaire, et colique) et génito-urinaires (vésicale, et endométriale), soulageant des douleurs de gastrite, crise vésiculaire, colite, cystalgie, et dysménorrhée (règles douloureuses)…

=> Son action gynécologique (outre celles déjà mentionnées) se double d’un effet emménagogue, c’est-à-dire qui favorise le déclenchement des règles qui tardent à venir (grossesse exclue bien sûr !), lors de cycles longs anovulatoires ou par insuffisance progestéronique (absolue ou
relative), effet qui semble être dû à l’action progestative-like des phytostérols.

=> Elle est aussi antiseptique, anti-infectieuse (par la présence de terpènes) sur les plaies, au niveau des sécrétions bronchiques, et sur les infections intestinales et urinaires

=> Tonique amer, elle stimule l’appétit et fortifie le système digestif ; elle fait partie des plantes « eupeptiques » c’est-à-dire qui facilitent la digestion.

=> Elle pourrait assurer une protection anticancéreuse, grâce à l’Apigénine qu’elle contient. Cela rejoint les bénéfices avancés de
prévention de la cancérogenèse de la part de toutes les autres plantes qui en renferment aussi : comme le persil, le céleri et le fenouil, le plantain, le romarin et l’origan, la camomille matricaire…

=> en Médecine Ayurvédique, outre ses actions reconnues digestives, hémostatiques, et respiratoires, l’Achillée millefeuille « a une action calmante et nervine et elle favorise la clarté et la perception » (FRAWLEY § LAD)

=> ATTENTION : l’Achillée millefeuille occasionne parfois des allergies de contact avec photosensibilisation.

USAGE CULINAIRE :
Les jeunes feuilles se consomment au printemps, pour leur saveur amer et aromatique : en salade (associées, selon la récolte, à de jeunes pousses de Plantain, Primevère, Alliaire, Berce…) ou en soupe (avec de l’Ortie, ou de l’Ail des ours…). On peut aussi utiliser les fleurs en assaisonnement des plats et des omelettes.

RECOLTE :
Toute la plante, feuilles et inflorescences, se récoltent à la floraison de juin à septembre ; faire sécher à l’abri de la lumière sur des claies ou des linges. Conserver la plante séchée en bocaux.

Achillées millefeuilles à Pont de L’Hermet
(Lozère, 48)

EMPLOI MEDICINAL et POSOLOGIE

 du SUC de PLANTE FRAÎCHE, obtenu en pressant les feuilles, directement appliqué sur une coupure, une excoriation, un ulcère cutané, une fissure anale…ou, pour arrêter un épistaxis (saignement de nez) en confectionnant un petit tampon avec une feuille d’achillée roulée, bourrée dans la narine.
(Note : cesser toute application locale en cas d’allergie)

 en INFUSION des parties aériennes : 20-30 g de plantes séchées (1-2 cuillères-à-soupe) par tasse de 150ml x 3 fois/jour, dans les indications coliques ou pelviennes , les états fébriles (par ex : grippaux), et comme stimulant digestif
Une association avec la SAUGE et la CAMOMILLE qui est une plante apparentée, sera synergique dans la dysménorrhée, les spasmes utérins…

 en INHALATION de Fleurs sur lesquelles on aura versé de l’eau chaude, pour libérer les mucosités des voies aériennes et l’encombrement bronchique

 en TEINTURE MERE : ACHILLEA MILLEFOLIUM TM : 30 à 50 gouttes x 3 fois par jour, avant les 3 repas, dans toutes les indications digestives, urinaires, et utérines du remède.

 en HOMEOPATHIE, l’Achillée est un remède précieux sous le nom de « MILLEFOLIUM » dans les ménométrorragies. Nous avons l’expérience de l’efficacité d’une association homéopathique pour réduire l’abondance et la durée de règles trop hémorragiques :
MILLEFOLIUM / THLASPI BURSA PASTORIS / ERIGERON CANADENSIS / CHINA RUBRA 6DH àà dil. (dilution), 20 à 30 gouttes x 3 fois par jour, dès le déclenchant des règles, pendant toute la période menstruelle, soit environ 7-10 jours par mois.

 l’HUILE ESSENTIELLE HE ACHILLEE MILLEFEUILLE n’est pas indiquée par voie orale (car trop concentrée en thuyone qui est toxique et convulsivante) ; d’où, en usage local seulement, 1-2 gouttes diluées dans une Huile de Millepertuis , dans un but antiseptique, hémostatique, et cicatrisant ; ou 5 gouttes dans une Huile de Sésame ou de Macadamia en massages sur des articulations enflées en cas de rhumatismes ; ou 1-2 gouttes de chaque en mélange avec des HE d’EUCALYPTUS, d’HYSOPE et de THYM incorporées dans un ongent sur la poitrine pour traiter une bronchite.

CONTRINDICATIONS de la plante :
 patients sous anticoagulants
 femmes enceintes ou allaitantes
 enfants
 personnes allergiques à la plante.

PHARMACOPEE FRANÇAISE 

Liste A (ansm 01/07/2019)

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1) Bibliographie générale :

Pierre LIEUTAGHI « Le livre des bonnes herbes » p. 49-51

H. LECLERC « Précis de phytothérapie » p. 122-123

Paul-Victor FOURNIER « Dictionnaire des Plantes Médicinales et vénéneuses de France » 1947, ré-éd. 2010, p. 35-38

Frantisek STARY « Plantes médicinales » p. 28-29

Dagmar LANSKA « Plantes sauvages comestibles » p. 30-31

Vaclav VETVICKA « Plantes des champs et des forêts » p. 48-49

Loïc GIRRE « Les plantes et les médicaments » p. 142-143

Gérard DUCERF « L’encyclopédie des Plantes bio-indicatrices » p. 73

Dr David FRAWLEY- Dr Vasant LAD « La Divinité des Plantes » p. 147-148

Clotilde BOISVERT « Plantes et remèdes naturels » p. 59-60

Marie-Claude PAUME « Sauvages et comestibles » p. 12-13

2) Ouvrages anciens :

Nicolas LEMERY « Dictionnaire universel des Drogues simples » 1760, p. 492

François-Victor MERAT, Adrien-Jacques DE LENS « Dictionnaire universel de matière médicale et de thérapeutique générale » 1829, Vol 1, p. 21-22

Henri CAZIN « Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes » Paris, 1868, p. 637-643

3) Articles scientifiques :

(articles classés en ordre chronologique, des plus anciens aux plus récents)
en langue anglaise, l’Achillée millefeuille est nommée « YARROW »

CANDAN F, UNLU M, TEPE B, DAFERERA D, POLISSIOU M, SÖKMEN A, AKPULAT HA « Antioxidant and antimicrobial activity of the essential oil and methanol extracts of Achillea millefolium subsp. millefolium Afan (Asteraceae) » J. Ethnopharmacol. 2003 Aug ; 87(2-3) :215-20 (Sivas University, Turkey)

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INNOCENTI G, VEGETO E, DALL’ACQUA S, CIANA P, GIORGETTI M, AGRADI E, SOZZI A, FICO G, TOME F « In vitro estrogenic activity of Achillea millefolium L. » Phytomedicine 2007 Febr ; 14(2-3) : 147-52 (Padova University, Italy)

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WEBOGRAPHIE

www.fr.wikipedia.org
www.wikiphyto.org
www.doctissimo.fr
www.phytomania.com (Dr Jean-Michel HURTEL)

Par Dr Dom COQUERET

Le samedi 29 juillet 2017

Mis à jour le 10 août 2019