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BOURSE à PASTEUR

BOURSE-à-PASTEUR

Capsella bursa-pastoris (L.) Medik.

syn. Thlaspi bursa-pastoris L.

Article révisé en Août 2019

Bourses-à-pasteur dans les vignes
de la Côte de Léchet
MILLY (près CHABLIS), 89 Yonne

Noms vernaculaires :

Bourse de berger, Capselle, Boursette
(le nom de la plante vient du fruit plat dont la forme rappelle la bourse que portaient les bergers à leur ceinture)

BOTANIQUE

Famille des Brassicacées (ou Crucifères)

Plante vivace annuelle (ou bisannuelle), à racine pivotante blanche ; à tige simple ou ramifiée de 30-50 cm.
Les feuilles basales, en rosette, sont pennatifides avec des bords crénelés ; puis le long de la tige, elles sont alternes et embrassantes (amplexicaules).
Les fleurs apparaissent au fur et à mesure de la croissance de la plante sous forme d’inflorescence terminale, où chaque petite fleur blanche a 4 pétales en croix, et 6 étamines.
Les fruits sont de petites siliques ayant la forme de cœurs aplatis ou de bourses plates, qui s’étagent de façon alternée tout autour de la tige au fur et à mesure de la croissance de la plante ; elles renferment de petites graines roussâtres.

La plante a la faculté de pousser tout au long de l’année, de faire des fleurs et des fruits pratiquement de Janvier à Décembre, tant que la température dépasse 5°. Elle supporte le piétinement qui favorise de nouvelles rosettes (comme le PLANTAIN).

HABITAT

La « Capselle » est une plante cosmopolite répandue dans toutes les contrées tempérées autour de la terre. Elle pousse quasiment partout, sur tous les terrains : dans les champs, les friches, les jardins, les vignes et les vergers, sur des sols dégradés... Elle est considérée comme une « adventice » des cultures ; et bio-indicatrice de « blocage de P et de K par anaérobiose sur sol riche en bases et compactés » (G. DUCERF)

une Bourse-à-pasteur en fleur à Noël !
sur la Côte des Boisseaux
CHAMPS s/ YONNE, 89 Yonne

USAGE MEDICINAL 

1) Historique et usages traditionnels 

Elle ne semble pas avoir été reconnue comme plante médicinale dans l’Antiquité, où elle était confondue avec d’autres « thlaspi ».

Au Moyen-Age, l’action utérine de la plante fut-elle pressentie au vu des boursettes évoquant celle d’un utérus rempli de petits caillots rougeâtres, selon la doctrine des « signatures » ? Toujours est-il qu’il faut attendre le XVI° siècle pour que le médecin et botaniste italien Pietro Andrea MATTHIOLI décrive son emploi en 1544. Il nous précise que « cuite dans de l’eau de pluie avec du Plantain et du bol d’Arménie, la décoction (de Bursa pastoris) soigne la dysenterie et le crachement de sang ». Le jus d’herbe, dit-il encore, « arrête le flux immodéré des femmes » et on en mange pour obtenir le même effet « contre tout flux de sang ». Par ailleurs il indique son emploi en emplâtre appliqué sur les inflammations et les érysipèles.

L’anglais Robert JAMES, en 1746, dit aussi de la plante qu’elle s’applique sur les plaies, et qu’introduite dans la narine, elle en arrête le saignement de nez. Il cite une observation de PAULI (Simon PAULI, médecin du roi du Danemark) « qui avait fait cesser un crachement de sang » en mettant une poignée de la plante dans les bas du malade, sous ses plantes de pieds, et en le faisant marcher. Le jus de la plante résorbé au niveau des plantes (de pieds !) avait suffi pour exercer son action anti-hémorragique. JAMES qui avait collecté les témoignages de divers médecins résume les indications de la BURSA PASTORIS : « Le suc que l’on tire par expression, pris intérieurement à la dose de quatre ou six onces, passe pour un remède efficace dans le crachement de sang, le flux immodéré des règles, le pissement de sang, la diarrhée, la lientérie, et la gonorrhée ». On prenait aussi la plante en décoction dans l’eau ou dans du vin rouge.

LEMERY dans son « Dictionnaire universel des Drogues Simples » de 1760 est bref : « Elle est astringente, dessiccative, vulnéraire, propre à arrêter le cours du ventre et les hémorragies ».

François-Victor MERAT de VAUMARTOISE (1780-1851) était , pour la petite histoire, le petit-fils d’un éminent botaniste Laurent-Germain MERAT qui fut apothicaire à Auxerre, et laissa un manuscrit appelé « BOTANICON AUXERROIS » terminé en 1778, où il colligea 40 ans d’observation sur la flore de sa région. Son petit-fils, donc, dans son « Dictionnaire universel de matière médicale… » nous donne les indications de la Bourse à pasteur au XIX° siècle. « Cette plante passe pour astringente ; son suc est recommandé de 2 à 4 onces contre les pissements de sang, et autres hémorragies, même pour les bestiaux ; elle est aussi réputée anti-scorbutique, fébrifuge, diurétique… Mr le Docteur LEJEUNE, médecin à Verviers, nous a écrit avoir obtenu de bons résultats de cette plante dans les maladies de poitrine, surtout dans les hémoptysies. Il faut employer la plante fraiche, car sèche elle n’a plus de propriétés ». Mais il rajoute... qu’ « elle est peu usitée aujourd’hui ».

François JOSEPH CAZIN, en 1868, rappelle son emploi dans l’hémoptysie et les hémorragies. Il cite LANGE qui l’a beaucoup prescrite dans les métrorragies et les menstruations surabondantes ; en faisant bouillir une-demi poignée de la plante entière dans trois tasses d’eau (jusqu’à réduction d’un tiers). Prendre une tasse à la fois. Souvent l’amélioration se produit au bout d’une heure. Son administration sur 2 ou 3 périodes menstruelles permettait une régularisation progressive des règles. CAZIN lui-même l’expérimenta. Il rapporte le cas d’une jeune patiente qui avait des menstruations si abondantes, durant 10 à 12 jours, qu’elle en était anémiée ; « La décoction de Bourse à pasteur (une poignée d’herbe fraiche par litre d’eau) prise par tasse de 2 heures en 2 heures, arrête peu à peu l’écoulement dans l’espace de deux jours ».

En Chine et au Japon, la Bourse à Pasteur a été traditionnellement utilisée depuis des siècles comme hémostatique, diurétique et antipyrétique.

Au Rwanda, les feuilles broyées sont appliquées sur les luxations et les entorses.

En Amérique du Sud, les guérisseurs andins l’utilisent aussi en application sur la peau enflammée et les contusions.

des "Capselles"

2) Composition & pharmacologie

De la plante, ont été extraits :
 des Vitamines A, B1, B2, B6, de la Vitamine C
 du Calcium et du Potassium
 des phytostérols (cholestérol, campestrol, stigmastérol...)
 des tanins
 18 acides aminés
 des amines : comme la choline, l’acéthylcholine, et la tyramine
 des acides phénoliques (acide chlorogénique et acide vanilique)
 des acides organiques : acide oxalique, citrique, malique, quinique, shikimique, fumarique, et bursique.
 des acides gras (dans les graines et les racines) : stéarique, oléique, linoléique, arachidonique, palmitique, azélaïque, myristique, laurique, eicosanoïque

 surtout des flavonoïdes  : qui sont des Glucosides de Kaempférol, de Quercétine, de Chrysoerol et d’Isorhamnétine : tous des anti-oxydants. Ceux-ci extraits de nombreux végétaux ont fait l’objet de nombreux travaux. Ils renforcent le système veino-lymphatique, corrigent la fragilité capillaire ; ils protègent surtout du stress oxydatif et possèdent des propriétés anti-inflammatoires. Des recherches récentes ont montré une action préventive sur la carcinogenèse.

 des saponosides triterpéniques

 un composé Isothiocyanate : le Sulforaphane (isolé aussi chez d’autres brassicacées comme le Brocoli ou la Moutarde) ; il a attiré l’attention des chercheurs pour être un inhibiteur de la croissance de « superbactéries » comme l’Enterococcus résistant à la Vancomycine, ou le Bacillus Anthracis (le terrible Bacille du charbon) ; il est efficace contre l’Helicobacter pylori devenu résistant aux antibiotiques (et par la même occasion, est un protecteur contre l’ulcérogenèse gastrique) ; il aurait un effet chémopréventif de la cancérogenèse.

 et 2 peptides isolés des racines : des shéphérines, ayant une activité antibactérienne et antifongique

 les graines renferment 35% d’huile, qui contient un stéroïde cardio-actif

3) INDICATIONS THERAPEUTIQUES de la BOURSE à PASTEUR :

Elles découlent des propriétés médicinales de la plante :
=> La principale indication est hémostatique et anti-hémorragique, tant par voie locale que générale. La Bourse à pasteur est certainement parmi les « Simples » médecines, « le remède souverain des hémorragies ».
Le suc de plante fraiche issu de feuilles écrasées, introduit dans la narine arrête un épistaxis, et appliqué sur une plaie en stoppe le saignement.
Absorbé per os, le suc de feuilles broyées ou la décoction de sommités fleuries et de feuilles, s’avère un remède précieux dans toutes les hémorragies : pulmonaire (hémoptysie), digestives (hématémèse et mélaena), intestinale (rectorragie), urinaire (hématurie), et génitale (méno-métrorragies et métrorragies) quelqu’en soit l’étiologie.

Sur la sphère utérine, la Capselle réduit les menstruations trop abondantes et prolongées, les saignements des fibromes, les lochies sanguinolentes prolongées après accouchement, et toute métrorragie. Le mécanisme d’action conjugue au moins 3 mécanismes : une contraction des fibres lisses utérines, une vasoconstriction (qui a été comparée à celle de l’ERGOT de SEIGLE, mais en moins brutal), et un renforcement capillaire.
(Note : bien évidemment, toute hémorragie génitale doit être explorée médicalement afin d’en déterminer l’étiologie : simple ménorragie fonctionnelle de la femme jeune, mais aussi possibilité de métrite, de grossesse extra-utérine, pathologie cancéreuse…)

=> La plante est un anti-infectieux intestinal et urinaire, qui découle des propriétés bactéricides de ses flavonoïdes et des shéphérides sur le Staphylococcus aureus, mais surtout sur les entérobactéries : Escherichia coli, Proteus mirabilis, Klebsiella pneumoniae, Serratia marcescens, Pseudomonas aeruginosa, et Salmonella typhimurium (agent des typhoïdes). Comme elle est par ailleurs astringente, elle s’avère particulièrement indiquée dans les diarrhées.

=> Un effet diurétique minime a été signalé.

=> La plante favoriserait l’infertilité (certaines populations en faisaient un usage régulier dans un but anticonceptionnel)

=> Son action antiphlogistique (anti-inflammatoire) la fait employer en emplâtres de feuilles pilées sur des entorses et luxations.

=> Des travaux de recherche sur les Fumarates, présents en abondance chez la Bourse à pasteur, tendraient à démontrer une action immunologique favorable dans le psoriasis, et protecteur d’auto-immunité dans les maladies démyélinisantes (sclérose en plaques) en stimulant les cellules dendritiques.

=> Des extraits de Bourse-à-pasteur ont fait preuve d’une haute capacité d’inhibition de l’acétyl cholinestérase (enzyme chargée de dégrader l’acétylcholine). Or ce médiateur chimique présent dans le cerveau est déficitaire dans la maladie d’Alzheimer. La plante permettrait d’économiser ce neuromédiateur (en freinant sa dégradation), et aurait un effet préventif de certains formes de démence, ce qui reste à démontrer par des études cliniques.

EMPLOI CULINAIRE 

 les jeunes pousses se dégustent en salade. Cette coutume existe au Rwanda et à Madagascar, tout comme en Chine où la plante est même cultivée comme salade.
 les feuilles basales se cuisent en légumes.
 les graines sont utilisées comme condiment pour leur goût légèrement poivré.

RECOLTE

On récolte en fait la Bourse à pasteur toute l’année au moment où l’on en a l’usage, car la plante perd vite ses propriétés au séchage.
Cueillir les sommités fleuries, tiges et feuilles, en particulier les rosettes de feuilles basales, qui sont les plus développées.
On peut la faire sécher seulement pour en disposer les 2-3 mois d’hiver où il gèle ; conserver alors au sec, dans des bocaux fermés, à l’abri de la lumière.

des graines de Capselle
en forme d’utérus

EMPLOI MEDICINAL et POSOLOGIE

Employer la plante fraiche :
 en INFUSION : 3-5 g/ tasse ; et jusqu’à 10-25 g / demi-litre ou 50 g/Litre ; verser l’eau bouillante, laisser infuser pendant 15-20 mn.
(CAZIN dans des hémorragies, signale des posologies allant jusqu’à 100 g/Litre à laisser infuser 2 Heures, puis boire par tasse toutes les 2 Heures sur la journée)

 en SUC de PLANTE FRAICHE : le remède le plus efficace. Cueillir « une brassée » disent les textes, broyer-écraser pour en extraire le jus. Pour administration par voie orale, la posologie est d’ 1 cuillère-à-café x 2 fois /j (par ex : pour traiter des règles abondantes) ; en urgence, pour un syndrome hémorragique : 1 cuillère-à-café toutes les heures ;
ou, ce même suc en applications locales sur une plaie saignante, ou un coton imprégné et bourré dans la narine en cas d’épistaxis, comme hémostatique.

 en SIROP : se prépare à partir du jus : 1 part de suc pour 2 parts de sucre ; posologie de 30-100 g/24H soit 1 cuillère-à-soupe de sirop x 2-3 fois/j et jusqu’à 1 cuillère-à-soupe toutes les 2-3 Heures.

 en VIN MEDICINAL : forme très populaire ; laisser macérer 180 g de plante fraiche par litre de vin rouge (soit 135 g / bouteille de 75 cl) pendant une semaine ; filtrer ; boire « 1 petit verre à Madère » x 2 à 3 fois/j. ; en urgence : 1 cuillère-à-soupe toutes les Heures.

 en TEINTURE MERE : THLASPI BURSA PASTORIS TM : 30 à 50 gttes x 2f/j.

 en HOMEOPATHIE : « THLASPI BURSA PASTORIS » est très indiquée en basse dilution dans tous types d’hémorragies, mais spécialement dans les menstruations trop abondantes et les métrorragies du post-partum, en association à l’ACHILLEE MILLEFEUILLE. A titre d’exemple, dans une ménométrorragie fonctionnelle afin d’en régulariser le flux : associer :
Thlaspi Bursa Pastoris / Millefolium 3DH ou 6DH àà dil. pendant les règles 15 gouttes x 3 fois /j. à jeun, à distance des repas.

Ou dans le cas de saignements utérins sur stérilet, même formule à laquelle on rajoute ARNICA pour pallier au « traumatisme utérin » :

Thlaspi Bursa Pastoris / Millefolium / Arnica montana 3DH à 6DH àà dil. pendant les règles 15 gouttes x 3 fois /j ou plus simplement quand la femme travaille : 20 gouttes x 2f/j (lever-coucher)

Et en cas de métrorragies par fibrome chez la femme ménopausée :

Thlaspi Bursa Pastoris / Millefolium / Erigeron canadensis 3DH à 6DH àà dil.
15 gouttes x 3 fois/j ; cures de 2 à 3 semaines, ou tant que dure le saignement

Une Contrindication : chez la femme enceinte, par principe de précaution (la plante étant utérotonique).

PHARMACOPEE FRANÇAISE 

Liste A (ansm Janvier 2019)

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

1) Bibliographie générale :

H. LECLERC « Précis de phytothérapie » p. 127-128

Jan VOLAK – Jiri STODOLA « Plantes médicinales » p. 103

Frantisek STARY « Plantes médicinales » p. 64-65

Francis DEBAISIEUX – Jean-Marie POLESE « Plantes médicinales » p. 37

Pierre LIEUTAGHI « Le Livre des bonnes herbes » p. 128-130

Jacques FLEURENTIN « Du bon usage des plantes qui soignent » p. 246-247

PROTA « Medicinal plants » 2008, p. 158-160

Léon VANNIER – Jean POIRIER « Précis de Matière Médicale Homéopathique » p. 444-445

Dr Henry DUPRAT « Traité de Matière Médicale Homéopathique » 1985 (3° édition) p. 290-292

2) Ouvrages anciens :

Pietro Andrea MATTHIOLI « Commentaires de Pierre André MATTHIOLE médecin senois, sur les six livres de Pédace DIOSCORIDE Anazarbéen, de la matière médicinale » trad. fr. Jean des Moulins, Lyon, 1579, p. 353

Robert JAMES « Dictionnaire universel de médecine, de chirurgie, de chymie, de botanique, d’anatomie, de pharmacie, d’histoire naturelle » trad. fr. DIDEROT, EIDOUS, TOUSSAINT ; 1746, Vol 2 ; p. 1208-1209

Nicolas LEMERY « Dictionnaire universel des Drogues simples » ; 1760, p. 131

François-Victor MERAT de VAUMARTOISE, Adrien Jacques DE LENS « Dictionnaire universel de matière médicale et de thérapeutique générale » Bruxelles 1838, Vol 4, p. 386

François-Joseph CAZIN « Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes » 1868, p. 212-214

3) Articles scientifiques :

(articles classés en ordre chronologique, des plus anciens aux plus récents) :

GROSSO C, VINHOLES J, SILVA LR, de PINHO BG, GONCALVES RF, VALENTAO P, JAGER AK, ANDRADE PB « Chemical composition and biological screening of Capsella bursa-pastoris » Revista Brasileira de Farmacognosia 2011 ; 21(4) : 635-44 (Porto University, Portugal)

ALIZADEH H, JAFARI B, BABAE T. « The study of antibacterial effect of Capsella bursa-pastoris on some of gram positive and gram negative bacteria » J. Basic Appl. Sci. Res. 2012 ; 2(7) : 6940-45 (Ahar University, Iran)

KUBINOVA R, SPACKOVA V, SVAJDLENKA E, LUCIVJANSKA K. « Antioxidant activity of extracts and HPLC analysis of flavonoids from Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. » Ceska Slov. Farm. 2013 Aug ; 62(4) : 174-6 (Brno University, Czech Republic)

CHOI WJ, KIM SK, PARK HK, SOHN UD, KIM W.

« Anti-inflammatory and anti-superbacterial properties of Sulforaphane from Sheperd’s Purse » Korean J. Physiol. Pharmacol. 2014 ; 18(1) :33-9 (Seoul University, Korea)

AL-SNAFI AE « The Chemical constituents and pharmacological effects of Capsella Bursa-Pastoris – A Review » Intern. J. Pharmacol. & Toxicol. 2015 ; 5(2) : 76-81 (Nasiriyah University, Irak)

WEBOGRAPHIE 

www.doctissimo.fr
www.wikiphyto.org
www.altheaprovence.com (Site de Christophe BERNARD, Herbaliste)
www.prota4u.org

Par Dr Dom COQUERET

Publié le mardi 1er août 2017

Mis à jour le mardi 20 août 2019