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MELISSE

MELISSE

Melissa officinalis L.

Article révisé en Septembre 2019

Mélisse officinale dans un jardin
CHENY (Yonne)

Noms vernaculaires :

Mélisse citronnelle, Piment des abeilles

BOTANIQUE

Famille des Lamiacées (Labiées)

Plante vivace, de taille moyenne 30-60cm, à tige quadrangulaire dressée et velue ; à feuillage vert-clair, les feuilles étant opposées, ovales et pointues, les inférieures pétiolées et dentées, dont les limbes sont un peu bosselés ; les fleurs sont verticillées, à l’aisselle des feuilles, blanches, petites de 10-15mm, de forme labiée (la lèvre supérieure bombée bifide, et l’inférieure trilobée). Les fruits sont des tétrakènes.

Toute la plante dégage, quand froissée, une odeur aromatique citronnée.

HABITAT

Originaire d’Asie de l’Ouest, de la Turquie et de l’Iran, elle s’est répandue dans les pays de la Méditerranée orientale. Elle a surtout été cultivée dans les jardins pour un usage médicinal. Elle essaime peu, mais on peut la rencontrer par petites colonies aux alentours des maisons, près de hameaux abandonnés, ou au pied d’anciennes cultures en terrasse.

USAGE MEDICINAL :

1) Historique et usages traditionnels 

La Mélisse était appréciée dans l’Antiquité grecque pour ses remarquables propriétés mellifères, à tel point qu’on l’appela « Melissa », le nom du Miel. THEOPHRASTE médecin au IV°-III° siècle av. JC, puis DIOSCORIDE et PLINE l’ANCIEN au premier siècle, la connaissaient.

Les Latins l’appelaient « Apistrum », l’Herbe aux abeilles.

Au IX° siècle, Johannes SERAPIOS (francisé en « Jean SERAPION »), médecin syriaque, dont l’œuvre fut connue par ses traductions arabes, qualifiait la Mélisse de : « propre à rendre l’esprit joyeux, à aider la digestion, à dissiper les obstructions du cerveau, à ranimer en cas de défaillance, à fortifier le cœur surtout quand il suscite des insomnies, à calmer les palpitations, à chasser les soucis, à dissiper l’anxiété issue de l’atrabile ou de la pituite. » (cité par P-V FOURNIER).

Les médecins arabes d’Andalousie, dont IBN SINNA (dit AVICENNE), la considéraient comme « cordiale » et stimulante vitale.

Cette labiée odorante fut ensuite cultivée dans les jardins médicinaux des abbayes.

Depuis les années 1370 existait une « EAU de MELISSE » préparée par les Carmes d’Avignon et de Narbonne.

Au XVI° siècle, le médecin italien MATTHIOLI rapporte des usages anciens sur la décoction de feuilles, bonne pour « fomenter les playes » provoquées par les morsures de chiens ; elle « sert pour faire venir les fleurs aux femmes, si elles en reçoivent la fumée par le bas ». Il rapporte que « Les Arabes estiment grandement la mélisse contre les indispositions du cœur » et que, pour AVICENNE, la Mélisse « réjouit le cœur, fortifie les esprits vitaux de sa bonne odeur ».

Ses vertus furent vantées par PARACELSE au 16° siècle, avant que devienne célèbre la fameuse « EAU de MELISSE des CARMES  » un distillat fabriqué à Paris par la congrégation des Carmes déchaussés de la rue de Vaugirard à partir de 1611 (contenant des feuilles de MELISSE, de la racine d’ANGELIQUE, des zestes de CITRON, de la NOIX de MUSCADE, GIROFLE, CANNELLE et CORIANDRE) efficace dans les syncopes, et sur tout un cortège de troubles nerveux et digestifs.

Du XVII° au XIX° siècle, son emploi resta très populaire en Europe.

MERAT écrit en 1837 que la Mélisse a des propriétés excitantes, toniques, reconnue depuis la Médecine arabe. « La saveur de cette plante est amère, aromatique, un peu chaude, ce qui lui assigne des propriétés excitantes, toniques, auxquelles on attribue les vertus cordiales, stomachiques, digestives, carminatives... ». Elle a été considérée comme « très utile dans les affections mélancoliques, tristes, hypochondriaques, etc, maladies que l’on attribue à un défaut d’énergie de l’organe encéphalique ; aussi la prescrivaient-ils pour chasser les idées sombres, le chagrin, pour aiguiser l’esprit et la mémoire. » Elle est encore prescrite « dans les vertiges, les palpitations, et en général dans les névroses... », chez les vieillards apathiques, en cas de faiblesse musculaire, et comme emménagogue dans l’aménorrhée.

CAZIN, au XIX° siècle, en résume l’intérêt : « La Mélisse est stimulante et antispasmodique... On l’emploie généralement dans les affections nerveuses, telles que l’hystérie, les palpitations, les cardialgies, les spasmes, l’hypochondrie, la paralysie, les vertiges, la mélancolie, la migraine. »

feuilles de Mélisse officinale
au jardin d’EL-Dom,
AUXERRE (Yonne)

2) Composition & Pharmacologie 

 C’est dans l’Huile Essentielle (HE) de Mélisse qu’ont été isolés les composés terpéniques les plus intéressants. Mais le taux d’HE est faible, entre 0,02% et 0,30% selon le biotope et la saison, au maximum à O,45%.

La Mélisse officinale est une plante à Citral, un aldéhyde monoterpénique qui se compose de 2 isomères : le Géranial et le Néral. Ils sont souvent dosés ensemble, parfois séparément. Les principaux constituants de l’HE sont : (CARNAT, 1998) :
Géranial 27,84%
Néral 20,40% (soit : Total Citral : 48,24%)
Citronellal 39,47%
Caryophyllène 2,37%

L’analyse chimique de Mélisses croissant en Pologne fournit des résultats comparables , avec des différences de taux, croissant ou décroissant, selon l’âge de la plante, lors de sa 1° ou de sa 2° année de culture (NURZYNSKA-WIERDAK, 2014) :
1° année-2° année :
Géranial 45,2% 45,1%
Néral 32,8% 33,8%
Citronellal 8,7% 0,4%
Géraniol 0,6%
Géranyl-acétate 0,5% 3%
les autres composants ayant un taux très faible :
Isogéranial
E-Caryophyllène
Caryophyllène oxide
Germacrène D
Carvacrol

Un profil chimique proche est retrouvé sur une Mélisse algérienne à 0,34% d’HE (ABDELLATIF, 2014) :
Géranial 44,2%
Néral 30,2%
Citronellal 6,3%
suivis de constituents à taux nettement plus faibles :
Alpha-copaène 1,8%
Béta-Caryophyllène 1,3%
Caryophyllène oxide 1,3%
Ainsi : 84% sont des monoterpènes, et une petite quantité 4,8% des sesquiterpènes.

Mais il existe des chémotypes différents, dans d’autres régions, par exemple chez la sous-variété de Melissa officinalis appelée « altissima » qui pousse en Turquie, où le composant principal est le Caryophyllène, un sesquiterpène : (TURGUT, 2016) :
Caryophyllène oxide 33,3% à 44,5% (selon les échantillons testés)
Béta-copaène 8,72% à 10,08%
Caryophyllène 5,57% à 8,26%
Aromadendrène époxide 5,99% à 7,93%
Ainsi, dans cette variété, les sesquiterpènes prédominent entre 47% et 53%.

L’analyse de Mélisses de l’HE de feuilles issues de 3 localités différentes en Grèce révèle une composition proche, à base de sesquiterpènes. Dans ce chémotype particulier, le Citral et le Citronellal sont absents. Les constituants principaux sont (BASTA, 2005) :
Caryophyllène oxide 12,6% à 24,4%
Béta-pinène 6,4% à 18,2%
Sabinène 6,9% à 17,4%
(E)-Caryophyllène 7,2% à 15,3%

L’analyse faite sur des plants de Mélisse officinale iranienne de la région d’Urmia, révèle une composition de l’HE encore différente (MEFTAHIZADE, 2010) :
Néral 43,8%
Béta-Caryophyllène 13,5%
Thymol 7,9%
Globulol 6,8%
Géraniol 5,3%
Géranial 5,2%

Et sur d’autres Mélisses iraniennes , c’est le Trans-Carveol qui domine ; celui-ci est un monoterpène (ADINEE, 2008) :
Trans-Carveol 28,89%
Citronellol 25,24%
Delta-3-Carène 5,26%
Citronellal 4,9%
Géraniol 2,20%
Spathulénol 2,06%
1-Octen-3-ol 2,03%
Tous ces terpénoïdes sont de puissants anti-oxydants, antibactériens, surtout antiseptiques respiratoires.

 ont été trouvées aussi des cétones : Isomenthone et Menthone.

 Dans l’ensemble des parties aériennes de la plante, ont été isolés également de nombreux Flavonoïdes :
Cynaroside, Cosmosine, Rhamnocitrine, Isoquercétrine, des Glucosides de Lutéoline, de l’Apigénine... qui sont antioxydants et anti-inflammatoires

 des terpènes, comme les acides ursolique et oléanique (2 isomères)

 l’Acide Caféique, l’Acide Rosmarinique, l’Acide salvianique...

 des acides phénols : comme l’Acide Carnosique...(TURGUT, 2016)

Les propriétés pharmacologiques mises en évidence sont :
 un pouvoir antioxydant majeur, comme chez toutes les labiées
 une activité antibactérienne avec des CMI (concentrations minimales inhibitrices) basses sur des souches pathogènes pour l’homme : Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa, Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Salmonella enterica, et Listeria monocytogenes (ABDELLATIF, 2014)
 une activité antivirale intéressante sur plusieurs types de virus :
. sur l’Herpes Simplex (HSV-2) où l’HE inhibe la réplication du virus (ALLAHVERDIYEV, 2004) , (MAZZANTI, 2008) et (SCHNITZLER, 2008) ;
. sur le virus de l’immunodéficience humaine HIV 1 (GEUENICH, 2008)
. sur les virus grippaux H1N1 (JALALI, 2016) et H9N2 (POURGHANBARI, 2016) où l’HE de Mélisse officinale, comparée à l’action d’un antigrippal synthétique l’oseltamivir, s’est montrée aussi inhibitrice de la réplication virale.
 antitumorales : (JANINA, 2003) et (DE SOUZA, 2004)

 antispasmodique sur la motricité intestinale (in vivo chez l’animal), propriété de l’Huile essentielle et aussi du Citral (SADRAEI, 2003)
 une action sédative (expérimentale sur la souris), et à doses plus fortes un effet analgésique périphérique ; en outre, l’extrait de Mélisse potentialise l’induction hypnotique de dose infraclinique de Pentobarbital, et en potentialise l’action (SOULIMANI, 1991).
 une action neuroprotectrice, doublée d’une capacité d’inhiber l’Enzyme Mono-amine-oxydase (MAO, qui dégrade des neurotransmetteurs impliqués dans l’humeur). Elle relèverait le taux des amines cérébrales, expliquant un effet favorable sur la thymie (LOPEZ, 2009).

Quelques études cliniques humaines ont aussi été réalisées, notamment :

 une étude clinique (en double-aveugle, randomisée) dans le déficit cognitif léger à modéré de la Maladie d’Alzheimer ; elle a conclu en une amélioration cognitive discrète, avec une moindre agitation des patients traités (AKHONDZADEH, 2003).

 une étude clinique chez 918 enfants de moins de 12 ans présentant des troubles nerveux (agitation, difficulté d’endormissement, incapacité de rester sans bouger) a été menée avec un médicament de phytothérapie EUVENAL FORTE ® associant 80 mg d’extrait de feuilles de Mélisse et 160 mg d’extrait de racine de Valériane, à 3 prises par jour, pendant 1 mois. Une amélioration a été constatée sur l’insomnie (80,9%) et sur l’agitation (70,4%)(MULLER, 2006).

 une étude clinique en double-aveugle, versus placebo, a porté sur 24 volontaires sains, soumis à des stress de laboratoire, et traités par association de Mélisse et de Valériane. Une action anxiolytique de ce tandem phytothérapique a été constatée (KENNEDY, 2006).

 une étude clinique versus placébo menée en Italie sur 88 nourrissons allaités présentant des coliques du nourrisson ; dont 41 traités par une préparation COLIMIL ® associant de la Matricaire (Camomille allemande), du Fenouil, et de la Mélisse. L’amélioration jugée sur la réduction du temps de pleurs a été estimée très significative (SAVINO, 2005).

3) INDICATIONS THERAPEUTIQUES de la MELISSE

=> C’est une excellente antispasmodique qui calme des gastro-spasmes et beaucoup de troubles digestifs divers d’origine spasmodique ; elle régule aussi le fonctionnement du système digestif, favorise une bonne digestion.
Elle est indiquée dans la colite spasmodique.

=> elle est sédative légère, appréciée pour calmer les états nerveux, les lipothymies (évanouissements) des jeunes femmes « spasmophiles », et soulager toutes les personnes qui, souffrant de déséquilibre neuro-végétatif, manifestent des malaises vagaux, et des symptômes nerveux variés tels que : céphalées, palpitations nocturnes, troubles du sommeil, vertiges …
Son action sur le système nerveux associe un effet anxiolytique (qui est expliqué par un effet sur les récepteurs GABA du cerveau). Comme d’autres labiées (THYM et SERPOLET) elle a une action favorable douce sur la thymie.

=> un effet stimulant, revitalisant, qui est propre aux labiées, ce qui l’indique dans les états d’asthénie, de manque de vitalité (à associer au THYM et au ROMARIN)

=> anti-bronchitique léger, et antibactérienne, elle complète bien l’HYSOPE et le MARRUBE, autres labiées, ou encore le TUSSILAGE et le BOUILLON BLANC qu’on lui associera avantageusement dans les trachéo-bronchites.

=> antivirale efficace sur l’herpès labial et génital ( en applications locales d’une infusion concentrée ou d’Huile Essentielle)

USAGE CULINAIRE 

 en « Thé de MELISSE », cette infusion à l’odeur suave peut remplacer le thé, à volonté.
 sert à préparer des boissons rafraîchissantes, additionnée de MENTHE.
 ses bienfaits sont inclus dans le MIEL de MELISSE
 elle participe à la composition de LIQUEURS élaborées par des moines (CHARTREUSE et BENEDICTINE)

Mélisse dans un jardin,
JUSSY (Yonne)

AUTRES USAGES

La Mélisse est insectifuge : elle éloigne les mites dans les armoires (comme la LAVANDE)

RECOLTE

Les feuilles, et toutes les parties aériennes, sont récoltées de Juin à Août, puis séchées à l’ombre, et conservées en sacs en papier ou en bocaux fermés à l’abri de la lumière.

EMPLOI MEDICINAL et POSOLOGIE

 de façon courante en INFUSION : on réalise ainsi un véritable « thé » de MELISSE très agréable, 1 pincée ou 2 cuillère-à-café et jusqu’à 1 cuillère-à-soupe par tasse, à renouveler 3-4 fois par jour selon l’effet tranquillisant ou antispasmodique souhaité ; peut être administré en toute innocuité chez l’enfant nerveux (en association ou complément à la CAMOMILLE et au TILLEUL)

 en TEINTURE MERE : MELISSA OFFICINALIS TM 20-30 gouttes x 3 fois/j par cures de plusieurs semaines

 « EAU de MELISSE des Carmes »
son usage est ponctuel, au moment d’un « malaise » ou d’un évanouissement : quelques gouttes dans une tisane, ou sur un sucre en sublingual. (Attention : cette forme est alcoolisée, à n’utiliser que chez l’adulte)

 ou en HYDROLAT (Extraction à la vapeur d’eau) de MELISSE BIO, qui, sans alcool, peut être administrée chez les Enfants et personnes fragiles

 en VIN de MELISSE (faire macérer 60 g de feuilles dans 1 litre de vin blanc, pendant au moins 24H, boire par cuilléères-à-soupe)

 la MELISSE s’achète aussi en GELULES ; ou en Comprimés ( par ex. VAGOSTABYL ® qui associe MELISSE, AUBEPINE, CALCIUM et MAGNESIUM) posologie : 2c x 3f/j ou 2 cp au dîner et 2 cp au coucher dans l’insomnie.

 l’HUILE ESSENTIELLE (HE) de MELISSE ne peut se prendre par voie orale que sous la supervision d’un aromathérapeute ; à la posologie de 1 à 2 gouttes (diluées dans de l’huile) matin et soir dans le stress, la nervosité, les spasmes abdominaux. On peut se l’appliquer (dans un medium huileux) à la face antérieure des poignets et sur les tempes dans les mêmes indications, et localement pour traiter un herpès.

PHARMACOPEE FRANÇAISE 

Liste A (ansm Juillet 2019)

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

1) Bibliographie générale :

H. LECLERC « Précis de Phytothérapie » p. 206

Paul-Victor FOURNIER « Dictionnaire des Plantes médicinales et vénéneuses de France » 1947, ré-éd. 2010 p. 619-622

Pierre LIEUTAGHI « Le livre des bonnes herbes » p. 289-293

Pr J-P CHAUMONT-Dr J-M MOREL « Se soigner avec les plantes de Bourgogne » p. 150-151

Loïc GIRRE « Les plantes et les médicaments » p. 75

Jan VOLAK-Jiri STODOLA « Plantes médicinales » p. 199

Frantisek STARY « Plantes médicinales » p. 138-139

Abbaye d’Orval « Jardin des plantes médicinales » p. 72-73

Fabrice BARDEAU « La pharmacie du Bon Dieu » p. 169-172

Francis DEBAISIEUX-J-M POLESE « Plantes médicinales » p. 74

Clotilde BOISVERT « Plantes et remèdes naturels » p. 338-339

Anna Maria BOTTICELLI-Clementina CAGNOLA « Les plantes médicinales » p. 69,71,73

2) Ouvrages anciens :

Pierandrea MATTHIOLI « Les Commentaires de M. Pierre André MATTHIOLE médecin senois, sur les six livres de Pedacius Diocoride Anazarbéen, de la matière médicinale » Trad. Jean DES MOULINS, Lyon, 1579, chap. CI, p. 487-488

François Victor MERAT, Adrien Jacques DE LENS « Dictionnaire universel de matière médicale et de thérapeutique générale » Bruxelles, 1837, Vol. 3, p. 144

François Joseph CAZIN « Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes » Paris, 1868, p. 625-626

3) Articles scientifiques :

(classés en ordre chronologique, des plus anciens aux plus récents) :

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AKHONDZADEH S, NOOROOZIAN M, MOHAMMADI M, OHADINIA S, JAMSHIDI AH, KHANI M. « Melissa officinalis extract in the treatment of patients with mild to moderate Alzheimer’s disease : a double-blind, randomised, placebo controlled trial » J. Neurol. Neurosurg. Psychiatry 2003 Jul ; 74(7) : 863-66 (Tehran University, Iran)

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WEBOGRAPHIE

www.fr.wikipedia.org
www.wikiphyto.org
www.doctissimo.fr
www.passeportsante.net

Par Dr Dom COQUERET

Le dimanche 20 août 2017

Mis à jour le 2 septembre 2019