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THYM

THYM

Thymus vulgaris L.

Article révisé en Octobre 2019

Thym sauvage sur les ruffes volcaniques
dominant le Lac du Salagou
Les VAILHES (Hérault)

Noms vernaculaires :

Thym commun, Thym des jardins, Farigoule ou Frigoule (en provençal)

Le mot thym provient directement du mot grec « thumos » : la force vitale, le courage, d’où dérivent les mots « thymus » la glande rétrosternale essentielle à l’immunité, et « thymie » la force morale, l’énergie psychique.
Le mot farigoule, d’origine occitane, provient du latin populaire « fericula » plante sauvage, dont la racine latine est « ferus » sauvage.

BOTANIQUE

Famille des Lamiacées (Labiées)

Sous-arbrisseau bas atteignant 20-30cm, ramifié, aux tiges rampantes ligneuses à la base, qui se redressent ensuite, quadrangulaires et pubescentes ; à feuilles opposées, petites et linéaires, glabres sur le dessus et vert clair-blanchâtre dessous, aux bords enroulés ; souvent, de petites feuilles naissent à l’aisselle des feuilles plus grandes. Les fleurs naissent par 3 à 6 aux aisselles des feuilles supérieures, au niveau de verticilles étagés, jusqu’à un capitule terminal ; elles sont petites, de couleur violacée-claire ou rosées presque blanches, et de forme bi-labiée : la lèvre supérieure bilobée, l’inférieure trilobée ; 2 des 4 étamines didymes dépassent la lèvre supérieure de la corolle.
Toute la plante dégage une odeur aromatique puissante, suave.
Sa saveur est âcre.

HABITAT 

Le Thym pousse naturellement à l’état sauvage dans tout le Bassin méditerranéen ; c’est là son biotope primaire. Il se plait sur les coteaux arides, secs et ensoleillés des régions méridionales de l’Europe. Il adore la chaleur de la garrigue et l’aridité des Causses, aux abords des parcours pastoraux. En période de sécheresse, on repère vite ses touffes devenues gris-cendré.
Dans les pays du Maghreb, Au Moyen-Orient, et sur les plateaux d’Iran poussent spontanément des espèces proches.
Il est aussi depuis longtemps cultivé dans les jardins à des fins médicinales, et comme plante condimentaire.

USAGE MEDICINAL 

1) Historique et usages traditionnels 

Ses qualités aromatiques sont connues de l’aube des civilisations méditerranéennes. Le thym est connu dans l’Egypte antique, incorporé à des onguents aromatiques servant à l’embaumement des morts. En Grèce, on le brûlait sur les autels en guise d’encens pour son odeur agréable qui « purifiait l’air » et en chassait les « mauvais esprits » tenus responsables des épidémies.

Au Moyen-Âge, le Thym fut cultivé dans les jardins des monastères bénédictins.

Pierandrea MATTHIOLI, médecin et botaniste italien de Sienne, prenait ses sources chez les médecins grecs de l’antiquité : THEOPHRASTE, DIOSCORIDE et GALIEN, pour décrire les vertus attribuées au Thym. « Le thym est incisif et échauffe manifestement ; pour ce il provoque l’urine et les menstrues, ...il sert à faire cracher les mauvaises humeurs du poumon et de la poitrine...il évacue la cholère et autres humeurs..., est bon aussi aux maladies de la vessie ».
« Aux douleurs des sciatiques et des reins, du côté de la poitrine, aux inflations et suspensions des hypochondres, donnez en trois drachmes à boire à jeun avec vinaigre miellé ; semblablement aux mélancholiques, à ceux qui sont troublés d’esprit, à ceux qui sont en frayeur continuelle, donnez en trois drachmes avec une cuillérée de vinaigre miellé ».

"un vrai petit arbre" à FERRUSSAC
sur le CAUSSE du LARZAC

Claude-François PASSERAT de la CHAPELLE, en 1753, le classait dans les « Plantes céphaliques » : « Le Thym, Thymus, est de plusieurs espèces, qui sont toutes aromatiques et spiritueuses, et qui peuvent être employées pour augmenter l’action progressive des liquides. Le Thym de Crète est le meilleur ; on s’en sert comme le Romarin pour débarrasser le cerveau des humeurs qui s’y amassent...Cette plante entre dans les compositions destinées aux parties extérieures engourdies qu’on veut échauffer et fortifier ».

Nicolas LEMERY, qui fut apothicaire à Paris à l’époque de Louis XIV décrit en 1760 l’emploi médicinal du Thym : « Le thym est incisif, pénétrant, apéritif, raréfiant ; il tonifie le cerveau, il atténue la pituite, il est propre pour l’asthme, pour la colique venteuse, pour exciter l’appétit, pour aider à la digestion, pour résister au venin, pour provoquer les mois et l’accouchement ».
Il fait aussi cette remarque : « Le thym est capable de rétablir l’esprit animal qui nous fait vivre » ! (belle définition de ce qu’on appellera plus tard la « force vitale », et que la Médecine anthroposophique nommera plus tard encore le « corps éthérique »).

MERAT de VAUMARTOISE en 1837 se contente de dire qu’il a les mêmes vertus que le Serpolet (cf pour cette dernière : « Cette plante labiée a toutes les propriétés de celles de cette famille ; elle est excitante, tonique, antispasmodique, céphalique, etc. »).
Il trouve aussi un usage dans les armoires pour éloigner les insectes.

François-Joseph CAZIN, qui fut médecin de campagne dans le Nord de la France dans la 2° moitié du XX° siècle, employa couramment le Thym pour soigner ses patients. « Cette plante...est un stimulant dont les propriétés sont analogues à celles du serpolet ou thym sauvage ; on le conseille dans l’atonie des voies digestives, les flatuosités, l’aménorrhée asthénique, les catarrhes chroniques, la leucorrhée atonique, etc.
VAN SWIETEN employait la vapeur de l’infusion de thym contre le lumbago...
CAZENAVE a employé avec avantage, contre la gale, les lotions composées d’infusion de thym (60 g. pour 1 kilogr. d’eau bouillante) et de vinaigre (280g), trois lotions par jour ».
« L’huile essentielle, introduite à l’aide de coton dans les dents cariées, apaise les douleurs ».
Il recommandait aussi les bains à l’essence de thym, de même qu’avec celle de serpolet ou de lavande ; « Les essences de romarin, de thym, de serpolet ont à peu près la même action ».

Henri LECLERC au début du XX° siècle associe Thym et Serpolet comme ayant des propriétés comparables : « Leur essence, d’après COMPARDON (1884), exerce sur la circulation et sur les centres nerveux une action qui se manifeste par une plus large amplitude du pouls, par une augmentation des forces physiques, par le relèvement du moral, par le réveil des fonctions digestives ».
« Cette action en légitime l’emploi dans la chlorose, dans l’asthénie nerveuse... douée, en outre, de propriétés antiseptiques et antispasmodiques, elle trouve également ses applications dans les affections de l’appareil respiratoire dont elle modifie les sécrétions et modère les spasmes ».

Paul-Victor FOURNIER en 1947 le conseillait encore « dans l’atonie des voies digestives, la flatulence, l’asthme, la toux, la coqueluche, les catarrhes chroniques, l’aménorrhée et la leucorrhée asthéniques, les douleurs menstruelles ». Le Thym est particulièrement conseillé « au cours des épidémies de coqueluche et dans la bronchite aiguë pour calmer et même prévenir les accès de toux ». Il cite FLAMM et KROEBER (1935) pour qui « le Thym est très utile dans toutes les maladies infectieuses, et non seulement celles de l’appareil respiratoire, comme la grippe, la pneumonie, la broncho-pneumonie, mais également dans celles intéressant les intestins, les reins et la vessie ».

2) Composition & Pharmacologie 

Le genre Thymus comporte plus de 200 espèces de Thyms dans le monde.
Et il existe un grand polymorphisme des profils chimiques.
La composition chimique de l’Huile Essentielle (HE) de chaque Thym dépend de facteurs génétiques propre à chaque espèce ou variété, mais aussi de son biotope, selon qu’il est sauvage ou cultivé, de l’altitude, et bien sûr des conditions climatiques (ensoleillement...), comme du moment de son cycle où il est récolté.

 Des Thyms algériens d’espèces algeriensis, pullescens, et dreatensis ont des compositions différentes, où prédominent le Carvacrol (44,4%-57,7%) le p-Cymène (10,3%-17,3%), et le γ-Terpinène (10,8%-14,2%) (HAZZIT, 2009).

Prenons un autre exemple : celui de 2 espèces de Thyms iraniens :
Thymus daenensis, sa composition est :
Thymol 74,7%
p-Cymène 6,5%
β-Caryophyllène 3,8%
methyl-Carvacrol 3,6%
et pour Thymus kotchyanus :
Thymol 38,6%
Carvacrol 33,9%
γ-Terpinène 8,2%
p-Cymène 7,3%
Ces Thyms iraniens sont donc à prédominance Thymol ou Thymol/Carvacrol (NICKAVAR, 2005).

 Quant au Thymus vulgaris, le « Thym commun », qui fait l’objet de cette monographie, la plupart des spécimens sont à Thymol et Carvacrol, l’un pouvant dominer l’autre, tandis que les composants suivants sont le plus souvent le para-Cymène (p-Cymène) et/ou le γ-Terpinène (exemple : DUKE, 1992) :
Thymol 23% - 60%
γ-Terpinène 18% - 50%
p-Cymène 8% - 44%
Carvacrol 2% - 8%
Linalol 3% - 4%

Voici un exemple de Thym récolté en Roumanie, de même chémotype à Thymol (BORUGA, 2014) pour lequel le rendement en HE était de 1,25% par rapport à la plante sèche :
Thymol 47,59%
γ-Terpinène 30,90%
p-Cymène 8,41%

Chez un Thym de Serbie, les 2 principaux constituants étaient (SOKOVIC, 2009) :
Thymol 48,9%
p-Cymène 19,0%

Des échantillons de Thyms vulgaris récoltés en Albanie ont le même profil (ASLLANI, 2003) :
Thymol 21,38% - 60,15%
p-Cymène 7,76% - 43,75%
γ-Terpinène 4,20% - 27,62%
β-Caryophyllène 1,30% - 3,07%
Carvacrol 1,15% - 3,04%

Voici encore un bel exemple de Thym vulgaris à chémotype équilibré « Thymol-Carvacrol », récolté en Iran, mais dont les constituants suivants sont des composants camphrés (KAZEMI, 2015) :
Thymol 20,35%
Carvacrol 18,51%
Camphor 15,14%
Camphène 10,54%
α-Pinène 8,00%
1,8-Cinéole 6,23%

Et toujours en Iran, où le Thym est un remède traditionnel appelé « Avishan » : ce thym sauvage qui a été récolté dans le Lorestan est à profil « Carvacrol-Thymol » (SFAEI-GHOMI, 2009) :
Carvacrol 14,94%
α-Pinène 12,2%
Thymol 7,39%
p-Cymène 2,54%

Dans une étude sur les Thyms communs (Thymus vulgaris) de Jordanie, le rendement en HE de Thyms issus de cultures était relativement faible 1,1% à 2% en comparaison des Thyms sauvages récoltés où le taux d’HE atteignait 3,7% à 5,6% ; dans la région montagneuse de Mshagar, le taux d’HE du Thym poussant en altitude était exceptionnel : 5,4% ! (HUDAIB, 2007) ;
Thymol et Carvacrol 70,8% - 89,0%
p-Cymène 3,4% - 8,2%
γ-Terpinène 1,6% - 7,7%
β-Caryophyllène 0,2% - 2,8%
1,8-Cinéole < 2,1%
Thujone < 1,2%
Camphor < 1,1%

La plupart de ces Thyms jordaniens sont à Carvacrol prédominant : 50,6% à 86,1% ; sauf dans une région où le Thymol d’une variété atteignait 63,8% suivi du p-Cymène 8,2%.

Au Yemen, il s’agit également d’un Thym à Thymol (AL MAQTARI, 2011),
(pour les composants > 1%) :
Thymol 51,34%
p-Cymène 18,35%
Caryophyllène 4,26%
α-Pinène 2,95%
β-Myrcène 2,50%
Thymyl méthylether 2,16%
Carvacrol 2,03%
β-Pinène 1,97%
α-Cadinol 1,41%
3-Carène 1,10%

Par contre, certaines souches de Thyms communs ont des profils chimiques très différents, et leur principal composant peut être un monoterpène différent ou un autre phénol monoterpénoïde ; à titre d’exemple :
Deux Thyms (Thymus vulgaris) originaires du midi de la France, et analysés aux USA, étaient très différents (SATYAL, 2016) :
. l’un, de Richerendes (dans le Vaucluse), était à prédominance « Thymol » :
Thymol 47,06%
p-Cymène 20,07%
Linalol 5,00%
Carvacrol 3,24%
. mais l’autre de Nyons (dans la Drôme), était à prédominance « Linalol » :
Linalol 76,15%
Linalyl acétate 14,26%
β-Caryophyllène 2,27%
Camphor 1,79%
Camphène 1,17%

4 espèces de Thyms analysés en Espagne différaient complètement (BALLESTER-COSTA, 2013) :
le seul Thymus vulgaris était à Linalol 51,94% (et non à Thymol)
tandis que Thymus zygis était, lui, à Thymol 48,59%
Thymus mastichina était à 1,8-Cinéole 51,94%
et Thymus capitatus était à Carvacrol 69,83% !
Pour rester en Espagne, une étude de plusieurs populations de Thymus vulgaris sauvages poussant dans la région de la Mancha et dans les Montagnes de Cuenta et d’Albacete, a confirmé une variabilité des biotypes à l’intérieur de l’espèce (CASES, 2009) :
Le rendement en HE s’échelonnait de 0,13% à 2,95% ! (les taux moyens étant de 1,67-1,68%).
De façon surprenante, aucun de ces Thyms vulgaris n’était à Thymol ou Carvacrol, leurs taux étant faibles, respectivement : 9,87% et 6,00% au maximum !
Ces Thyms étaient à 1,8-Cinéole (max : 57,33%)
ou à Linalol (max : 22,44%)
Les terpènes associés venant en seconde position étaient ensuite :
soit du p-Cymène (jusqu’à 13,93%)
soit du β-Pinène (jusqu’à 14,04%)
soit du Camphre (jusqu’à 18,52%)
soit du Bornéol (jusqu’à 6,00%)

Dans le Sud de l’Italie, des Thyms ont le chémotype « Thymol/ α-Terpinène » ; d’autres ont pour principal composant le Géraniol ; et un biotype isolé était à Linalol (58%) (DE LISI, 2011).

En Afrique du Nord, sur des échantillons de 11 Thyms sauvages collectés dans le Haut Atlas et le Sud-Ouest marocain, les analyses révélaient (JAAFARI, 2007) :
. 6 étaient d’un chémotype à « Carvacrol » majoritaire, dont les 3 plus riches atteignaient des taux de 80,4% , 83,18% , et 85,12%
. 4 étaient de chémotype « Thymol », dont les 3 plus riches contenaient 28,81% , 34,07% , et 37,11%
. 3 étaient de chémotype « Bornéol » dont le taux, majoritaire, pouvait atteindre 59,37% ;
. pour certains, le p-Cymène qui arrivait en seconde position, pouvait aller jusqu’à 22,80%.
Dans l’Est du Maroc, une HE de Thymus vulgaris dont le rendement était de 1% était d’un chémotype « Camphre » (IMELOUANE, 2009) :
Camphor 38,54%
Camphène 17,19%
α-Pinène 9,35%
1,8-Cinéole 5,44%
Bornéol 4,91%
β-Pinène 3,90%

Au total, 20 chémotypes de Thyms ont été répertoriés de par le monde (une majorité à « Thymol/Carvacrol », mais certains à Linalol, d’autres étant de type « Géraniol » ou « Camphre », d’autres encore de type « Sabinène »...), avec plus ou moins de p-Cymène, de γ-Terpinène, ou de Bornéol...
La conséquence en est, qu’en vue de leur commercialisation, les lots d’Huiles Essentielles doivent être analysés, et leur composition indiquée, car leurs propriétés ne sont pas strictement identiques.
De plus, parmi les phénols, le Carvacrol étant 18 fois plus hépatotoxique que son isomère le Thymol, les HE à Carvacrol ne sont pas retenues.

On a isolé aussi des Flavonoïdes aux propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et antispasmodiques, ainsi que des tanins, et de la Vitamine E (GUILLEN, 1998).

Le Thym contient aussi un intéressant contenu en minéraux : Ca, K, Mg, Mn, Zn ainsi qu’une richesse en vitamines : C, A, E , K, complexe vitaminique B (Thiamine, Riboflavine, Niacine, Acide pantothénique et Pyridoxine) ainsi qu’en bêta-carotène et en acide folique (DAUQAN, 2017).

Les propriétés pharmacologiques du Thym dépend de ses constituants majeurs :
 Tous les Thyms sont antioxydants, à cause de leur richesse en phénols et en flavonoïdes (KULISIC, 2005) (CHIZZOLA, 2008)...

 Une des illustrations les plus probantes de cet effet anti-oxydant est l’action hépatoprotectrice du Thym contre des toxiques. Dans un modèle classique d’intoxication de rats par des doses toxiques de Paracétamol, on observe une importante élévations des constantes biologiques hépatiques des transaminases (ALAT et ASAT), des Phosphatases alcalines et de la Bilirubine, associée à une augmentation des constantes rénales (Urée et Créatinine) ; en même temps survient une baisse de la SOD (Superoxide dismutase) et du Gutathion, qui sont des systèmes enzymatiques vitaux et protecteurs. S’y associent des lésions histologiques au niveau du foie et des reins.
La co-administration d’extrait de Thym réduit significativement l’élévation des constantes hépatiques et rénales, relève les taux de SOD et de Glutathion, et limite les lésions histologiques hépato-rénales (MONIRA, 2012).

 Le Thym est un antibactérien puissant. Les inhibitions de croissance bactérienne les plus puissantes s’exercent sur Klebsiella pneumoniae (agent de pneumopathies), Salmonella typhimurium (agent de fièvres typhoïdes), Staphylococcus aureus (agent d’abcès, de suppurations, et d’infections post-opératoires), et sur l’Escherichia coli (agent d’infections urinaires et de pyélonéphrites) (BORUGA, 2014) ;
ainsi que sur Pseudomonas aeruginosa (redoutable agent de surinfections), Listeria innocua, et Streptococcus pyogenes (VARGA, 2015).
Il est donc actif sur les bactéries Gram + et les Gram - , et en particulier sur l’Helicobacter pylori (responsable de gastrites ulcéreuses, et d’ulcères gastro-duodénaux) (HAZZIT, 2009).
Son activité anti-infectieuse a occasionné des recherches sur l’utilisation d’HE de Thym à Thymol dans l’industrie alimentaire pour prévenir les contaminations bactériennes (ROTA, 2008).

Par ailleurs, le miel est connu depuis longtemps pour son pouvoir antiseptique et cicatrisant, et a été récemment remis à l’honneur dans le traitement des plaies et des brûlures (MOLAN, 2001). Si le meilleur pour cet usage est le miel de Manuka, le miel de Thym a, lui aussi, fait l’objet d’études expérimentales concluantes (TAKZAREE, 2017).

Il possède en outre une bonne activité antifongique, notamment sur le Candida albicans (le plus fréquent en pathologie humaine, responsable des vaginites et entérites mycosiques). l’HE entraine des altérations de la membrane fongique, et à dose inférieure à la MIC (concentration minimale inhibitrice), elle entraine néanmoins une inhibition de la germination des filaments (PINA-VAZ, 2004). En outre, le Thymol seul s’est avéré le plus efficace antifongique, de même que l’HE en contenant (ZAMBONELLI, 2004).

 L’HE de Thym (Thymus vulgaris) possède une action anti-inflammatoire et anti-oedémateuse ; sur un modèle expérimental de pleurésie chez l’animal, une HE à Carvacrol et le Carvacrol réduisent le volume de l’exsudat pleural de 47,3% et 34,2% respectivement, à la dose de 400 mg/ kg. Le Carvacrol entraine une inhibition de la migration leucocytaire (ce que ne fait pas le Thymol) ; il est connu pour avoir une action suppressive sur la COX-2 (Cyclo-oxygénase-2) qui est pro-inflammatoire. (FACCHINI-QUEIROZ, 2012).
Cet effet anti-inflammatoire est supporté par une synergie de substances que le Thym contient en quantité variable, mais qui sont tous anti-inflammatoires : le Carvacrol, le Linalol, les Flavonoïdes (Apigénine...) et l’Acide Rosmarinique (HINA, 2013).

 L’extrait de Thym a une action antispasmodique sur les contractions induites des muscles de la trachée isolée chez le cobaye (MEISTER, 1999).
Dans une autre expérimentation chez l’animal, l’extrait de Thym confirme sa propriété antispasmodique sur la musculature lisse trachéale et iléale. Le Thymol et le Carvacrol, purs, exercent aussi un effet antispasmodique à dose-dépendante... mais un extrait de Thym ne contenant qu’une concentration très faible en Thymol (et en Carvacrol) est active également ! Il a été conclu que d’autres substances contenues dans l’extrait sont actives (probablement des polyphénols de type flavonoïdes comme la Lutéoline, l’Apigénine, et Cirsilinéol ou la Thymonine...). Le rajout du Thymol dans l’extrait augmente l’effet antispasmodique : il existe donc une synergie antispasmodique entre le Thymol et des polyphénols (BEGROW, 2010).

 L’extrait de Thym, ainsi que les Thymol et Carvacrol, ont une action favorable sur la fonction muco-ciliaire de la muqueuse trachéo-bronchique, et augmentent la clearance respiratoire (BEGROW, 2010).

 L’HE de Thym, le Carvacrol et le Thymol, ainsi que leurs dérivés sont inhibiteurs de l’acétylcholinestérase (une enzyme qui dégrade l’acétylcholine qui est le neuromédiateur du parasympathique et aussi un important neuromédiateur cérébral impliqué dans les circuits de la mémoire). Leur administration est supposée pouvoir relever le taux d’acétylcholine intracérébrale lorsqu’il est déficient.
La Thymohydroquinone est la substance du Thym qui exerce la plus forte inhibition de l’enzyme, suivie de façon décroissante par le Carvacrol, puis la Thymoquinone, l’HE totale, le Thymol, et en dernier le Linalol. Il est intéressant de noter que le Carvacrol a une action 10 fois plus forte que le Thymol qui est son isomère (alors qu’ils ont quasiment la même structure chimique !) (JUKIC, 2007).

 L’HE de Thym possède des propriétés cytotoxiques, c’est-à-dire antitumorales. Testée sur 5 lignées de cellules cancéreuses (cancer du sein, du poumon non-à-petites-cellules, du colon, du col utérin, et du carcinome hépatocellulaire) l’HE de plusieurs espèces de Thyms dont Thymus vulgaris, a montré une certaine action antitumorale à dose-dépendante ; pour Thymus vulgaris la concentration pour inhiber 50% de la croissance, GI50 était de 76,02 à 180,40 μg/mL.(NIKOLIC, 2014).
Une autre espèce de Thym abondant au Maroc, Thymus broussonetti, avait exercé un effet inhibiteur de la croissance tumorale sur un cancer ovarien résistant à la chimiothérapie (AIT M’BAREK, 2007) ; toutefois, la composition de cette espèce étant très nettement à Carvacrol (83,18%), il est permis de faire l’hypothèse que le Carvacrol, que l’on sait plus « toxique » que le Thymol, pourrait être le principal composant cytotoxique des Thyms.
Une autre étude montre que l’HE de Thymus vulgaris inhibe la croissance cellulaire du carcinome « squameux » (épidermoïde) de la cavité buccale (SERTEL, 2011).

 L’HE de Thym est aussi un bon insecticide. Il est en particulier un excellent antimite. Parmi les composants, c’est le Carvacrol qui s’avère le plus toxique sur les mites avec une DL50 basse à 4,5 microg/cm2, meilleure que celle du Thymol (11,1 microg/cm2) ; et tous les deux meilleurs que 2 insecticides de référence testés : le benzyl benzoate (11,3 microg/cm2) et le N,N-diethyl-m-toluamide (13,9 microg/cm2) (JEONG, 2008). En conclusion : pour cet emploi insecticide, mieux vaut pulvériser un Thym de chémotype « Carvacrol ».

Les Propriétés pharmacologiques propres aux composants principaux du Thyms sont, en résumé :

 Le THYMOL : est un phénol monoterpénique, présent surtout chez les genres Thymus, Origanum, et Lippia ; il est un des principaux composants des Thyms (Thym commun et Serpolet), de l’Origan, et de la Sarriette. Il est antioxydant, antiseptique, antibactérien et antifongique (Candida albicans) ; antispasmodique trachéo-bronchique et antitussif, anti-inflammatoire et analgésique, anti-hyperlipidémique (il améliore le HDL et abaisse le LDL), et antitumoral (NAGOOR MEERAN, 2017) ; il est encore antiviral (actif sur l’Herpes simplex) ; il est protecteur gastrique à la dose de 30 à 100mg/kg contre l’ulcérogenèse gastrique induite par l’alcool, les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (comme l’Indométacine), et l’acide acétique (vinaigre) (RIBEIRO, 2016).

 Le CARVACROL : est un phénol monoterpénique et l’isomère du Thymol. Il est abondant dans certaines espèces de Thym à « Thymol/Carvacrol », chez le Serpolet, l’Origan et la Sarriette. Il est antimicrobien, anti-inflammatoire et analgésique, antispasmodique, antioxydant et hépatoprotecteur, antimutagène et antitumoral, antiagrégant plaquettaire, inhibiteur de l’acétylcholinestérase, antiparasitaire et insecticide (BASER, 2008) ; également gastroprotecteur contre l’ulcérogenèse gastrique (OLIVEIRA, 2012) ; il a un intérêt contre la coccidiose intestinale des volailles (UMAYA SUGANTHI, 2013).

 Le p-Cymène (ou paracymène) : est un hydrocarbure monoterpénique, très présent dans les Thyms, le Serpolet, l’Origan et la Sarriette. C’est le précurseur du Carvacrol. Il est antioxydant et antibactérien (MARCHESE, 2017) ; anti-inflammatoire, freinateur de la migration leucocytaire, et antinociceptif (c’est-à-dire antalgique) (BONJARDIM, 2012) ; neuroprotecteur (DE OLIVEIRA, 2015) ; il est encore vasorelaxant, par un mécanisme d’action sur les canaux potassiques (SILVA, 2015).

 Le γ-Terpinène (gamma-terpinène) : est aussi un hydrocarbure monoterpénique ; on le trouve dans le Citron, chez les Labiées, en particulier dans la Sarriette (jusqu’à 39%), dans le Poivre, le Cumin, le Coriandre, le Clou de Girofle, Melaleuca (l’Arbre à thé ou Tea Tree, où son taux peut atteindre 10 à 28%), et dans la Cannelle de Ceylan. Il est antioxydant, et retarde la peroxydation des lipides, à tel point qu’ a été proposée son utilisation dans l’industrie alimentaire (FOTI, 2003). Il est antimicrobien (GIWELI, 2012), et possède une bonne activité anti-inflammatoire et anti-oedémateuse, passant par une inhibition de la migration des neutrophiles, et par une réduction des cytokines (IL-1β et TNF- α) (RAMALHO, 2015). Il a aussi une action antiproliférative.

 Le β-Caryophyllène (Béta-caryophyllène) : est un sesquiterpène bicyclique très répandu dans le monde végétal. On le trouve chez les Labiées (dans le Romarin, la Sauge sclarée, la Mélisse...), dans le Houblon, le Giroflier, le Poivrier, le Myrte, la Perilla... et aussi dans l’HE de Tea tree (Arbre à Thé) et la Canelle de Ceylan.
Il possède de nombreuses propriétés intéressantes : anti-inflammatoire, antispasmodique, hépatoprotecteur... mais on se doit de souligner :
. une action favorable, très récemment découverte, dans la Sclérose -en-plaques (SEP) in vivo chez l’animal. Dans un modèle expérimental murin de sclérose multiloculaire, le β-Caryophyllène, connu pour ses propriétés anti-inflammatoires, a démontré une amélioration clinique du déficit moteur. L’hypothèse du mécanisme d’action semble être la capacité de réduire l’inflammation de la microglie, de freiner l’activation des lymphocytes T (CD4 et CD8) impliquée dans le processus auto-immun de cette neuropathie, et d’abaisser les cytokines pro-inflammatoires (ALBERTI, 2017). Ces résultats sont à confirmer chez l’homme.
. une action antitumorale sur plusieurs lignées cellulaires, doublée d’une très intéressante propriété : il potentialise l’activité anticancéreuse du Paclitaxel (un taxane extrait de l’If) de 10 fois ! Il faciliterait la pénétration transmembranaire de ce médicament chimiothérapique, et son accumulation intracellulaire (LEGAULT, 2007). Leur association serait bénéfique en oncologie.
. une action antalgique est d’autant plus précieuse qu’associée à son action favorable en oncologie, elle serait adaptée aux situations de douleurs chroniques des cancéreux (FIDYT, 2016).

. Ce même β-Caryophyllène est un agoniste des récepteurs cannabinoïdes de type 2 (CB2) intracérébraux. Chez la souris, l’administration de 50 mg/kg provoque une action anxiolytique et antidépressive ; celle-ci n’induit pas de dépendance, ne passant pas par les récepteurs aux benzodiazépines (BAHI, 2014).
En outre, il diminue, chez la souris, la consommation de boisson alcoolisée, et la préférence pour l’alcool. L’effet thérapeutique passe bien par l’activation de ces récepteurs CB2, car leur blocage supprime l’effet thérapeutique. Cette expérimentation valide l’implication majeure des récepteurs cannabinoïdes de type 2 dans l’appétence et la dépendance à l’alcool (AL MANSOURI, 2014).

RESUME SYNTHETIQUE des propriétés spécifiques / au Chémotypes :

Michel FAUCON, un aromathérapeute, a remarquablement précisé les principaux Chémotypes, leurs appellations en aromathérapie, leurs propriétés et indications spécifiques (cf Biblio : FAUCON, 2015) :
 « Thymus vulgaris thymoliferum  », son taux d’HE est de 1% à 4%.
majoritaires : Thymol 42% (environ), et p-cymène 27%
noter un taux de cétone autour de 1%, négligeable.
Propriétés : anti-infectieux, immunostimulant, tonique, expectorant et spasmolytique bronchique (infections broncho-pulmonaires), antalgique (rhumatismes)
 « Thymus zygi L. », le Thym rouge d’Espagne, est une variété de Thymus vulgaris dont la composition est apparentée à T. vulgaris thymoliferum.
Son taux de thymol est même plus élevé, environ 55%, et p-cymène 27%
Propriétés identiques au précédant : anti-infectieux puisssant, immunostimulant, tonique, expectorant, et antalgique.
 « Thymus mastichina  » est un Thym d’Espagne
Majoritaire : le 1,8-Cinéole, autour de 60% ; puis Linalol 10%-20%
Propriétés : anti-infectieux (acné), anti-catarrhal et expectorant (bronchites, infections pulmonaires, sinusites)
 « Thymus vulgaris thujanoliferum  », pousse dans la Drôme (assez rare) ; c’est un « Thym à thujanol »
Monoterpénols : 50%, dont le trans-thujanol ;
suivi par le γ-Terpinène 15%
Propriétés : anti-infectieux : bactéricide, antiviral (angines, pharyngites, otites, bronchites), et antifongique (candidoses vaginales, intestinales, urinaires) ; immunostimulant, tonique du système nerveux (asthénie) ; protecteur hépatique (hépatites virales)
 « Thymus vulgaris geranioliferum  », pousse en France (en Provence)
c’est un Thym à monoterpénols : Géraniol 35%-55%
suivi par des esters : 10%-50%, dont le principal : l’acétate de Géranyle
Propriétés : anti-infectieux : antibactérien à large spectre, et antiviral (indiqué dans les rhino-pharyngites, sinusites, otites, bronchites) ; et antifongique (candidoses) ; cardiotonique ; et « utérotonique » (indiqué pour stimuler la sphère uro-génitale : cystites, vaginites et cervicites, métrites et salpingites ; facilite l’accouchement).
 « Thymus vulgaris linaloliferum  » : en France (Alpes de Haute-Provence) où il pousse en altitude entre 500 et 1300m.
Majoritaires : Linalol 60%, puis acétate de Linalyle 10%
Propriétés : anti-infectieux doux administrable chez les enfants : bronchites trainantes ; antiviral (toutes les viroses adultes ou infantiles) ; anti-candidosique ; immunostimulant, et tonique nervin (asthénie, dépression)
 « Thymus satureioides  » le Thym-à-feuilles-de-Sarriette du Maroc ;
c’est un Thym à Bornéol (un monoterpénol) 28%-50%, rare dans une HE,
suivi par du Carvacrol 17%
Propriétés : antibactérien +++, antiviral ; immunomodulant, tonique (asthénies), aphrodisiaque (fatigue sexuelle) ; et antalgique (arthrose).

Touffes de Thym dans la garrigue

3) INDICATIONS THERAPEUTIQUES du THYM

C’est la synergie de cette « chimie végétale » qui concourt aux bons effets de la plante.
=> En premier lieu, le Thym est un puissant stimulant des « forces vitales », le thym réactive les énergies physique et psychique, c’est-à-dire autant la « thymie  » que la sensation physique de pouvoir : « se sentir en pleine forme ». Comme le disaient les anciens qui prônèrent son emploi : le thym « donne du courage » et « chasse la mélancolie ».
Il est revigorant, et sera très indiqué au décours et après une grippe, après une maladie longue asthéniante ou après une intervention chirurgicale. Il faut songer à y recourir en période de fatigue, de lassitude, de découragement, dans toutes les phases de « convalescence  », en fin d’hiver...Le Thym est une plante de résilience.
On l’associera avec avantage avec ou en alternance avec d’autres plantes « adaptogènes » comme le GINSENG ou l’ELEUTHEROCOQUE.

=> Le Thym est un antiseptique puissant (comme d’autres labiées, notamment l’ORIGAN, l’HYSOPE, et la SARRIETTE).
Le Thym est recommandé dans toutes les infections de l’oropharynx et des voies respiratoires : rhino-pharyngites, angines, trachéites et bronchites, où c’est l’ensemble de ses propriétés (antibactérienne, anti-inflammatoire, expectorante, et antispasmodique) qui s’avèrent particulièrement adaptées à ces pathologies. On l’associe, dans ces indications, à l’ECHINACEE, à la PROPOLIS…
Il sera choisi au cours des trachéo-bronchites lorsque se manifestent des symptômes spasmodiques (bronchospastiques et tussigènes). En association avec de l’HYSOPE et du LiERRE TERRESTRE, il y aura un effet conjugué à la fois expectorant des mucosités et calmant de la toux excessive. N’oublions pas qu’il est un des rares remèdes antitussif à avoir fait ses preuves dans la coqueluche et la toux trachéale coqueluchoïde.
Il est également antiviral, et mérite d’être systématiquement utilisé dans la grippe, ou au cours d’autres viroses ORL, où son action anti-infectieuse peut permettre d’éviter des surinfections, et où son action fortifiante, revitalisante, ravive l’énergie du patient pour une guérison plus rapide, une convalescence écourtée, avec récupération rapide d’une bonne santé.

=> Le Thym est un remède digestif : Il est stomachique , améliore la digestion, et dissipe les céphalées d’origine digestive. Son action anti-infectieuse s’exerce aussi sur tout le tractus digestif : il est actif sur l’Helicobacter pylori responsable d’ulcérations gastriques et de gastrite chronique, et réduit les fermentations intestinales. Il est indiqué dans les gastro-entérites saisonnières.

Etant antispasmodique, il facilite la vidange gastro-duodénale, et atténue les spasmes des colitiques.

=> Il est aussi antimycosique, à prescrire utilement, avec la LAVANDE, pour fortifier le terrain des femmes atteintes de vaginites candidosiques récidivantes.

=> Il possède des propriétés immunostimulantes, en stimulant le « Thymus » (dont le nom serait en relation), utiles pour les personnes sujettes aux infections hivernales.

=> Des recherches actuelles auraient mis en évidence, surtout pour les Thyms riches en Carvacrol, un effet préventif d’états tumoraux. En outre, ceux riches en β-Caryophyllène potentialisent l’efficacité de l’extrait d’if (taxane) comme le Taxol ou Paclitaxel dans le traitement des cancers du sein et ovariens.

=> On peut préparer des bains aromatiques où l’on aura versé quelques branches de Thym ou quelques gouttes d’HE (mélangées dans une base) pour bénéficier de son effet revigorant, relaxant et antiseptique cutané, tout autant que de son arôme.

RECOLTE

On récolte les parties aériennes (feuilles et sommités fleuries) à partir de Juin au début de la floraison, puis pendant tout l’été ; les laisser sécher à l’ombre dans un lieu sec ; puis ensacher ou conserver dans des bocaux à l’abri de la lumière.

USAGE CULINAIRE 

Le Thym est un aromate très apprécié, qui entre dans la composition des « Herbes de Provence  » qu’on saupoudre sur les viandes rôties, les barbecues, les poissons ; il parfume aussi les viandes en sauce, ragoûts, légumes.
Au Liban le Thym s’appelle « Zaatar  » ; il a donné son nom à un mélange condimentaire dont les libanais et les syriens raffolent. Il est préparé à partir de Thym, d’Origan ou de Marjolaine, de la Sarriette, et du Sumac, auquel on rajoute parfois de l’Hysope, du Cumin ou de la Coriandre...moulus avec des graines de Sésame.

USAGE DOMESTIQUE 

 comme antiseptique : 1 à 2 gouttes d’HE dans de l’eau antiseptise les tables, sols, et paillasses…
 le Thym est insectifuge : on peut en mettre dans des petits sacs de toile, ou des chiffons imprégnés d’huile essentielle, comme on le fait aussi avec la LAVANDE, dans les armoires afin d’éloigner les mites.

EMPLOI MEDICINAL et POSOLOGIE 

 l’INFUSION reste une des pratiques les plus simples : de sommités fleuries fraichement cueillies dans la garrigue, ou pendant l’hiver des feuilles et parties aériennes qui auront été collectées au cours de l’été et séchées : 1 bonne pincée ou 2-3 gr par tasse (soit 1 cuillère-à-café) x 3 à 5 fois /jour ; on peut sans danger pousser la posologie à 5 g (soit 2 cuillères-à-café) par 150 ml x 3 fois/jour selon l’indication.
Attention : ne pas porter l’infusion à ébullition ce qui évaporerait les substances volatiles de l’huile essentielle contenue dans la plante, mais verser l’eau bouillante sur le Thym, et recouvrir tout de suite avec le couvercle de la théière ou une assiette froide, afin que les essences volatiles retombent dans l’infusion.
à associer au SERPOLET dans les rhumes et les refroidissements,
à l’HYSOPE ou à l’ORIGAN dans les trachéobronchites,
à la MENTHE dans les pathologies digestives spasmodiques ;
à alterner au GINSENG et à l’ELEUTHEROCOQUE dans les indications asthéniques, la perte d’énergie...

 en TEINTURE MERE : THYMUS VULGARIS TM :50 gouttes x 3 fois à 4 fois/j. dans toutes les indications fortifiantes, digestives, respiratoires, ou tumorales du remède ; par cures de 2 à 3 semaines, voire prolongées d’avantage si le patient en éprouve un bénéfice, et qu’une poursuite du traitement de quelques semaines supplémentaires l’indique.

 en HUILE ESSENTIELLE (HE) à réserver dans les infections aiguës, à la posologie maximale de 2 gouttes par prise x 3 fois /j (à délayer dans un peu de fromage blanc ou 1 cuillère-à-café d’huile de Sésame ou de miel afin d’éviter des brûlures buccales ou gastriques).
On peut mettre 1 goutte d’HE à l’aide d’un coton-tige sur une carie dentaire (comme on le recommande aussi avec l’HE de TEA TREE), ce qui l’antiseptise et en soulage la douleur.

 en inhalation (2-3 gouttes d’HE dans un bol d’eau bouillante) dans les sinusites et bronchites

 en application locale (de feuilles fraiches écrasées, d’infusion concentrée à 6% (soit 60 g par litre, ou 10 g par 150 ml), ou d’HE (2 à 3 gouttes incorporées dans une huile végétale de Sésame ou de Macadamia) comme antiseptique sur des furoncles, les infections cutanées, l’herpès, les mycoses, et même la gale.

 On peut préparer des bains aromatiques où l’on aura versé quelques branches de Thym ou quelques gouttes d’HE (mélangées dans une base) pour bénéficier de son effet revigorant, relaxant et antiseptique cutané, tout autant que de son arôme. ; alterner avec de la LAVANDE.

 en gargarisme d’infusion concentrée dans les gingivites, pharyngites, et amygdalites

 le MIEL de THYM a été reconnu comme l’un des meilleurs remèdes, en applications locales, pour la guérison des plaies et des ulcères de jambe.

PHARMACOPEE FRANÇAISE 

Liste A (ansm Janvier 2017)

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WEBOGRAPHIE

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Thymus_vulgaris
http://www.wikiphyto.org/wiki/Thym_vulgaire
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https://fr.wiktionary.org/wiki/farigoule
http://www.doctissimo.fr/sante/aromatherapie/guide-huiles-essentielles/huile-essentielle-de-thym-a-thymol
https://www.plantes-et-sante.fr/remedes/thym-les-proprietes-d-un-antiseptique-puissant
https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=5-bienfaits-du-thym
http://wwwsp.inia.es/Investigacion/centros/CIFOR/departamentos/prodfor/GruposInvestigacion/PAM/Lists/Publicaciones/Attachments/9/TOMILLO_TUR.pdf (online : CASES, ActaHortic.2009.826.22)

Par Dr Dom COQUERET

Le mardi 30 janvier 2018

Mis à jour le 9 octobre 2019