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PAVOT

PAVOT

PAVOT à OPIUM

Papaver somniferum L.

Article révisé en Septembre

Pavots dans le vent,
dans une friche du Mont de Foy,
entre St BRIS LE VINEUX et CHAMPS s/ YONNE
89, YONNE

Noms vernaculaires 

Pavot à opium, Pavot somnifère, Oeillette

BOTANIQUE 

Famille des Papavéracées

Plante annuelle, dressée, aux tiges ramifiées pouvant atteindre 80cm à 150cm, poilues ; à feuilles alternes, ovalaires et pennées, d’un beau vert glauque ;
A l’extrémité de chaque pédoncule, le bouton floral, penché vers le sol, s’ouvre en laissant se déplisser une grande fleur solitaire qui épanouit sa corolle de 4 pétales à la lumière : pétales soyeux légèrement fripés, de couleur blanc-rosé pour la variété « album » (PAVOT blanc), et rouge pour sa variété « nigrum » (PAVOT noir) cultivée au Moyen-Orient ; la base de la corolle est une macule violacée ; nombreuses étamines à anthères noires ; le fruit est une capsule ovoïde coiffée d’un « chapeau », d’où l’appellation de « tête de pavot ».
La plante est « laticifère », c’est-à-dire parcourue de fins canaux où coule un latex blanc qui vient se concentrer dans la capsule ; celle-ci, incisée, laisse couler le latex appelé « Opium ». Puis, à maturité, cette capsule contient de très nombreuses graines oléagineuses.

HABITAT

Originaire du Moyen-Orient, la plante a été répandue par les hommes (qui la cultivaient pour l’opium) en Turquie, en Afghanistan, et surtout en Asie. En Europe, elle n’existe que cultivée dans des jardins, ou en culture industrielle d’un cultivar appelé « Pavot à oeillette » ou « Oeillette » dont on tire des graines une huile, utilisée pour l’agro-alimentaire, et de la plante entière un extrait pour l’industrie pharmaceutique. Mais sa teneur en alcaloïdes étant faible, des essais de cultures de PAPAVER SOMNIFERUM ALBUM, le « pavot blanc à opium » qui est le pavot officinal, sont en cours en France, en Espagne, Turquie, Hongrie, Inde et Australie (Tasmanie) afin de court-circuiter, les provenances des pays moyen-orientaux ou asiatiques, aux mains des narcotrafiquants.
Echappés de ces cultures ou de jardins, on découvre parfois de petits groupes de Pavots colonisant des friches ou des dépotoirs.

USAGE MEDICINAL

1) Historique et usages traditionnels

L’HISTOIRE du PAVOT est celui de l’OPIUM qu’il contient.
Le Pavot est en effet l’une des plus grandes plantes plantes médicinales à cause de son latex appelé « opium » dont les propriétés sédatives, antalgiques, et narcotiques ont été reconnues depuis plus de 5000 ans : probablement déjà par les chasseurs-cueilleurs de l’époque néolithique qui expérimentaient les plantes et les baies ; des graines ont en effet été trouvées dans des tombes, elles étaient certainement consommées pour leur contenu oléagineux. L’usage en est attesté en Mésopotamie par les Sumériens et en Egypte à l’époque de Ramsès II.

Les médecins grecs, dont HIPPOCRATE, l’utilisaient pour calmer les douleurs, et induire le sommeil ; d’où nous vient la métaphore mythologique : « se jeter dans les bras de Morphée » qui était le Dieu du sommeil et des songes.

Au 2° siècle de notre ère, GALIEN médecin grec né à Pergame en Asie Mineure, venu s’installer à Rome, utilisait un « électuaire Diacodium  » à base d’opium. Le mot Diacode vient du grec δία κοδεία qui signifie « au moyen de pavots » ; les latins l’appelèrent « Diacodion » qui fut à l’origine du Sirop Diacode à base de pavots. Des capsules ou « têtes » de Papaver somniferum, incisées, s’écoulaient un latex blanc qui séchait et brunissait à l’air. L’Opium provenait de la récolte de ces « larmes gommeuses » ; le meilleur venait de Thèbes en Egypte, d’où le nom de « Thébaïcum » qui lui était donné. Son goût est amer et âcre. D’une moindre qualité était le « Meconium » un suc brunâtre obtenu par expression des capsules et des feuilles de Pavots, qui en séchant devenait noirâtre.

Dans l’empire romain se répandit aussi « la THERIAQUE  », une composition complexe inventée par un médecin crétois ANDROMAQUE : à base d’opium de Smyrne, de scille, de vipères séchées, d’aloès, de myrrhe, oliban, galbanum, opoponax, benjoin, dictame de Crète, feuilles de laurier, gingembre, cannelle, cardamome, valériane, gentiane, poivre, suc de réglisse... En réalité, selon la disponibilité, la composition pouvait inclure entre 64 et 87 ingrédients, dont certains difficiles à se procurer, car importées d’Arabie, d’Ethiopie ou des Indes. Conçue à l’origine comme antidote de poisons, elle fut ensuite utilisée comme antalgique et considérée comme une « panacée » pour soigner toutes sortes de maladies. Cette thériaque, fut en usage pendant tout le Moyen-Âge, jusqu’au XVIII° siècle.

La préparation de la « Grande Thériaque » était longue : il fallait piler les ingrédients afin de les réduire en poudre, tamiser le tout, puis incorporer la poudre dans de la Térébinthine de Chine, du Miel et du vin de Grenache. Le résultat en était une pâte molle appelée « Electuaire ». Elle était fabriquée dans quelques grands monastères. Celle préparée à l’Université de Montpellier était très réputée. Au XVII° siècle, lorsque Moyse CHARAS, un apothicaire parisien en rendit la formule, auparavant tenue secrète, publique, la Thériaque fut préparée à Paris publiquement.
Au XVIII° siècle, la Thériaque faisait encore partie des remèdes indispensables de la Pharmacopée de la Compagnie des Indes Orientales, embarqués sur les bateaux dans le port de Lorient.

Les médecins arabes connaissaient l’Opium et le prescrivaient.
Ainsi, dans son « Canon de la Médecine », le grand médecin persan AVICENNE (IBN SINA) décrit les effets de la consommation d’opium : analgésique, hypnotique, antitussif, gastro-intestinal, cognitif, dépressif respiratoire, neuro-musculaire, et sexuels. Il le reconnait comme une drogue, « un poison », et s’attacha à en recommander les posologies appropriées à son utilisation médicale (HEYDARI, 2013).

L’Empire Ottoman en favorisa la culture et le commerce ; d’où les appellations d’Opium de Smyrne et d’Opium de Constantinople qui en indiquaient bien la provenance.

Au XVI° siècle, PARACELSE à Bâle vante l’usage d’un extrait de Pavots qu’il appelle « Laudanum  », du latin « laudare » digne de louanges ! recommandé pour ses propriétés analgésiques.

En 1660, le « LAUDANUM de SYDENHAM  » apparaît en Angleterre, associant Opium, safran, girofle, et cannelle de Ceylan : fabriqué à partir de petites boules d’Opium dissoutes dans l’alcool, cet « extrait safrané » fut la première préparation liquide dont on pouvait facilement doser la posologie.

pavots à oeillette sur le Mont de Foy,
entre St BRIS et CHAMPS (89, YONNE)

En 1808 et 1810 le médecin LOISELEUR-DESLONGCHAMPS fit l’expérience de planter des « Pavots blancs » et des « Pavots noirs » en région parisienne afin d’en extraire l’Opium par scarification et par expression, et d’en tester l’usage médicinal sur ses patients, en remplacement de l’Opium du Levant qui devait être importé. Il prescrivit ainsi cet « Opium indigène » français pour traiter des cas de choléra, d’algies sévères rhumatismales, de céphalées migraineuses...avec succès. Il testa même l’emploi du Pavot douteux (Papaver dubium) qui ressemble au Coquelicot.

En 1837, MERAT de VAUMARTOISE donnait des indications sur l’emploi usuel du Pavot : « Papaver somniferum, Pavot à l’opium. Voici sans aucun doute la plante la plus éminemment utile de la matière médicale, remarquable par ses propriétés et son emploi. Tous les peuples civilisés font usage en médecine du suc épaissi qu’on en extrait, connu sous le nom d’opium...
Les fleurs de pavot n’ont point d’emploi particulier ; on pourrait cependant les prescrire à l’instar de celles du coquelicot, qui ont des propriétés plus faibles, en les donnant à dose moindre, après les avoir fait sécher.
Les têtes de pavot sont d’un emploi excessivement commun et presque domestique. On s’en sert le plus ordinairement en lavement, fréquemment sans appeler le médecin, dans les cas de colique, de diarrhée, de douleurs d’entrailles, de dévoiement avec chaleur, de ténesme, dans la dysenterie, etc..., le plus souvent avec succès, à la dose d’une tête ou deux, en ébullition dans une livre d’eau... On fait aussi une infusion de ces capsules, qu’on donne dans le rhume, le catarrhe, la gastralgie, la gastrodynie, etc.
Ce moyen, très adoucissant, provoque la cessation de la douleur, et le repos ; et le plus souvent, il est d’un emploi très-bienfaisant, pourvu qu’on ne passe pas la dose d’une tête moyenne pour une chopine d’eau, bue en plusieurs fois dans la journée... Il n’est pas rare d’observer des effets narcotiques pour un lavement fait avec une seule capsule.
On fait avec les têtes de pavot un sirop connu sous le nom de sirop diacode, très employé en potion, comme adoucissant, calmant, anodin, contre la douleur, les affections nerveuses, l’irritation, les flux, etc. »

Quant à l’usage médical de l’opium, il écrit : « Nulle substance n’est plus célèbre dans les fastes de la médecine que l’opium, soit pour l’ancienneté de son usage, soit pour ses grandes propriétés. Il calme la douleur la plus atroce, provoque le sommeil, guérit une multitude de maux, les adoucit presque tous, même, les plus incurables, etc. »
« Dans les douleurs, la dose de l’opium doit être graduellement augmentée et peut être portée assez haut sans inconvénient, comme on en a des exemples dans la goutte, le rhumatisme, surtout dans le tic douloureux, le tétanos et le cancer. »
« L’opium a été prescrit avec efficacité dans la danse de Saint-Guy, la coqueluche, les vomissements nerveux, etc. »
« Les coliques, les diarrhées cèdent facilement à l’opium. »

Parmi les anciennes formules pharmaceutiques contenant de l’opium, le très connu ELIXIR PAREGORIQUE qui est une « teinture d’opium benzoïque » fut longtemps prescrit.

Ce sont les arabes (ou les Mongols) qui auraient introduit vers le XII° siècle la culture du pavot en Inde. De là, elle atteignit la Chine au début du XVII° s. où l’invention de l’opium fumé dans une pipe en bambou avec fourneau en porcelaine se répandit à un tel point que ses ravages devinrent une catastrophe tant dans la haute société chinoise, celle des lettrés, que chez les coolies. Des milliers de fumeries se multiplièrent dans les comptoirs portuaires. L’opium pour être fumé nécessitait une préparation soigneuse de la pâte appelée « chandoo ». L’Angleterre favorisa alors la culture du pavot au Bengale et dans le Bihar en Inde, et exporta des quantités croissantes d’opium en Chine, où l’Empereur, averti des conséquences désastreuses de l’addiction de ses sujets, édicta plusieurs interdictions dès 1729, en vain. L’Angleterre soutint ce trafic très lucratif, qui affaiblissait l’empire chinois.

Il y eut « deux guerres de l’opium  » dont l’objectif était de « forcer la Chine à ouvrir son commerce aux pays étrangers » : la première en 1839-1842, puis la seconde entre 1856 et 1860 au cours de laquelle la France s’impliqua avec l’armée britannique : prise du port de Canton, puis pillage et saccage du Palais d’été de l’Empereur. Celui-ci dût céder et « légaliser » à nouveau l’importation et la consommation d’opium, et même la culture du pavot dans le Yunnan…
Il y avait en 1878 près de 100 millions de chinois livrés à l’opiomanie et tragiquement dépendants à cette drogue, soit environ 10% de la population. Les vieux fumeurs opiomanes très amaigris, qui terminaient leur vie dans l’hébétude, la perte de mémoire, le désintérêt pour toute activité, l’indifférence, et la déchéance complète… jusqu’à ce que l’Empereur décrète à nouveau une interdiction de l’importation et de la consommation d’opium, à réaliser –compte tenu de la difficulté- sur 10 ans.
Ce ne fut que grâce aux Commissions internationales de l’opium à Shanghai en 1909 et La Haye en 1912 que fut déclaré illicite tout commerce d’opium, à l’exception d’un usage médical.

Malgré l’interdiction, et en dépit des campagnes de prévention, chez les populations villageoises du Nord-Vietnam, Nord-Laos, Thaïlande et Birmanie, il existe encore de vieux fumeurs soumis à l’addiction.

en Asie, une vieille femme opiomane

Certaines populations consomment traditionnellement des têtes de pavots en décoction, absorbées dans un but narcotique ou récréatif. Au Maroc, le « rachacha » est un concentré pâteux de capsules décoctées et cuites.

L’OPIUM est obtenu par scarification des capsules avant maturité. Le latex qui s’écoule est recueilli en petites boules qui brunissent en séchant, puis sont réunies en blocs, malaxés, puis bouillis… vendus en pâtons brunâtres. Des méthodes industrielles permettent maintenant d’extraire la matière première de la « paille de pavot » c’est-à-dire de la plante entière. On en extrait plus de 25 alcaloïdes dont la MORPHINE est l’alcaloïde principal (environ 10% à 12%) suivi de la CODEÏNE (2% à 5%), la THEBAÏNE (moins de 2% sauf pour les cultivars de « pavots à Thébaïne » qui en contiennent d’avantage), la PAPAVERINE, la NOSCAPINE… Au XIX° siècle, pour satisfaire aux besoins des hôpitaux en opiacés, des cultures de Pavots à oeillette furent développées en France. En effet ce Pavot à pétales rosés contient un taux de 10% à 20% de morphine.

La dramatique découverte, par chimie de synthèse, d’un dérivé de la Morphine, la diacétylmorphine ou HEROÏNE, a conduit à un des plus grands trafics de stupéfiants de la planète (avec ceux de la COCAÏNE en Colombie, et du HASCHICH très répandu). Car l’Héroïnomanie est l’addiction à une drogue « infernale » qui conduit à la déchéance rapide, à la mort par overdose ou par septicémie, et à la transmission par seringues des maladies infectieuses aussi graves que le Sida et les hépatites B et C. L’augmentation de la consommation d’héroïne a entrainé une extension du trafic de drogue, des laboratoires clandestins entièrement contrôlés par des narcotrafiquants, et l’incitation pour les paysans pauvres de régions montagneuses à remplacer des cultures vivrières par des cultures de pavot plus lucratives :
 dans les pays d’Asie du Sud-Est : dans le « Triangle d’or » du Nord Laos-Thaïlande-Birmanie
 dans les montagnes de l’Hindukush au Pakistan et en Afghanistan (où les bénéfices des cultures alimentent les caisses des talibans) ; il existait encore dans les années 70 des fumeries d’opium clandestines à Peshawar.
 en Anatolie (Turquie) dans la région d’Afyon (dont le nom signifie « pavot »), et dans certaines régions d’Iran.

2) PHARMACOLOGIE des principaux opiacés et leur USAGE MEDICINAL 

Rare plante aura autant suscité de fantasmes, tant dans l’espoir de soulager les souffrances humaines que pour s’évader dans l’extase d’un paradis artificiel !
L’action du PAVOT à OPIUM (Papaver somniferum) est complexe, car diphasique :
 Elle est, paradoxalement tonique initialement, augmentant la contraction musculaire (des fibres lisses concentriques), l’amplitude respiratoire, l’idéation, la vivacité d’esprit, et les contractions du cœur (qui l’avait fait classé comme « cordial ») ; cet effet est court.
 puis apparaît secondairement son action sédative sur le système nerveux central, responsable de l’effet analgésique (réduction de la perception de la douleur), un état de calme, d’euphorie ; ainsi qu’une action antispasmodique sur les viscères pouvant allant jusqu’à l’atonie vésicale et intestinale (constipation), avec induction d’un sommeil calme et lourd ; à un stade plus avancé, d’hébétude sans douleur, se produit une bradycardie (ralentissement du cœur) et un ralentissement de la fréquence respiratoire pouvant aller jusqu’à l’apnée respiratoire (le sujet « oubliant de respirer »), en réalité par dépression du centre bulbaire de la respiration.
En France, l’usage de l’Opium est interdit.

L’isolement des principaux alcaloïdes du pavot, leur commercialisation, et la découverte de nouvelles molécules opiacées de synthèse, ont transformé les protocoles antalgiques utilisés par les anesthésistes et les médecins.
Seules ces substances peuvent être prescrites, mais considérées comme « stupéfiants », encadrées par une réglementation drastique :

 La MORPHINE , qui est extraite du « Pavot blanc » asiatique, et du « Pavot noir » cultivé principalement en Turquie, ainsi que de nombreux cultivars en Europe centrale. Sa teneur est variable, en moyenne de 475 mg/100g pour les pavots d’Anatolie, entre 152 et 676 mg/100g chez des cultivars en Estonie (MEOS, 2017) , et jusqu’à 1050 mg/100g chez des Pavots indiens (PRAJAPATI, 2002).
Elle fut isolée en tant que principal substance active du Pavot en 1804 par COURTOIS et SEGUIN, avant d’être décrite comme « alcaloïde » en 1805 et publiée en 1817 par SERTÜRNER. Elle ne fut réellement utilisée comme analgésique puissant qu’après inventions de la seringue en 1841 par PRAVAZ, un lyonnais, et de l’aiguille creuse hypodermique par Alexander WOOD d’Edimbourg, qui permirent les injections sous-cutanées. On s’en servit notamment à la guerre de 1870 pour des amputations.
Son principal emploi fut d’abord chirurgical, associé aux anesthésiques ; mais également pour traiter toutes les crises douloureuses (coliques vésiculaires et néphrétiques, fortes crises d’angine de poitrine), les névralgies intenses (comme les sciatiques hyperalgiques), et les douleurs viscérales ou osseuses métastatiques.
Ce n’est qu’à la fin du XX° siècle que son mode d’action fut identifié : par fixation sur des récepteurs cérébraux (appelés récepteurs « mu »), où se fixent des « endorphines » naturelles (appelées aussi « enképhalines ») que notre organisme libère en cas de blessure ou d’inflammation pour réguler la perception de la douleur au niveau du cerveau.

L’usage de la Morphine, qui était assez prudent par crainte du phénomène de pharmaco-dépendance, retrouve son intérêt et une utilisation beaucoup plus large actuellement, principalement : 
 en post-opératoire, où son recours est facilité, à la pompe , pendant quelques jours ; avant de passer le relai aux antalgiques codéiniques.
 chez les cancéreux, notamment dans les tumeurs évoluées, les métastases osseuses responsables des douleurs les plus térébrantes, nocturnes, ainsi que pour prévenir les recrudescences algiques intolérables au moment de la mobilisation des patients.
 et en situation terminale pour apaiser toute souffrance : tant les angoisses que les douleurs du patient, afin d’obtenir une sédation, un effet d’apaisement qui lui permette de « partir en douceur » ( la « mort fine » en quelque sorte).

Des formes galéniques retard (SKENAN ®, MOSCONTIN ®) permettent une administration toutes les 12H. Les patchs à diffusion lente sur 72H (DUROGESIC ®) sont très pratiques pour un effet antalgique de fond permanent. Les posologies, très variables d’un patient à l’autre, partent de 30 mg rapidement augmentées par paliers, réévalués selon l’effet désiré et la tolérance, pour atteindre des doses extrêmes de 800-1000mg / 24H.

Les effets secondaires sont : au départ, des nausées et vomissements quasi systématiques ; puis une constipation, obligatoire, qui doit être anticipée ; une parésie vésicale allant jusqu’à la rétention d’urine (nécessité de sonde urinaire chez le prostatique) ; des effets confusionnels ; une hypotension ou une bradycardie, annonçant la dépression respiratoire.

On connait beaucoup mieux l’action sur le système nerveux central (SNC) des opiacés, qui agissent sur des récepteurs intracérébraux mu, kappa, et delta (μ , κ , δ). Le système opioïde endogène est le système le plus impliqué dans la dépendance aux opiacés (Morphine, Héroïne, Cocaïne) mais aussi à l’addiction d’autres drogues comme les cannabinoïdes ou même la nicotine qui agissent sur des sites de « récompense » (MALDONADO, 2010).

 La CODEINE, qui est le 2° alcaloïde de l’opium, a été isolée chimiquement en 1832. Elle est à la fois un bon antalgique central et un antitussif.
Elle est actuellement très prescrite dans de nombreuses spécialités (EFFERALGAN CODEINE ®, CODOLIPRANE ®, LINDILANE ®, KLIPPAL ®…) à la posologie usuelle de 3 à 6 cp/24H et maximale de 2 cp toutes les 6H x 4 f/j. soit maxi 8cp/24H.
Il existe une forme adaptée à l’enfant : le CODENFAN ®.
En tant qu’antitussif, il a été très utilisé en sirops bien connus ( sous le nom de NEOCODION ®, BEXOL ®…) pour calmer la toux des trachéo-bronchites, catarrhes des voies respiratoires au cours d’états grippaux, laryngites, coqueluche… mais dont l’emploi a été détourné par les toxicomanes.
On lui préfère donc maintenant les sirops à base de PHOCOLDINE, un antitussif plus doux, dérivé de la Codéine, mais dépourvu de toxicité. A titre d’exemple, il existe le Sirop de « BIOCALYPTOL ® » où la pholcodine associée à de l’Eucalyptol est prescriptible chez l’enfant (supérieur à 30 mois) comme chez l’adulte dans toutes les trachéites, viroses tussigènes, et toux spasmodique, sans aucun risque neurologique ou respiratoire.

un champ de Pavots à oeillette,
cultivés à FEUGES (10, AUBE)

 La THEBAÏNE, autre alcaloïde naturel isolé de l’Opium, possède les propriétés narcotiques et antalgiques proches de la Morphine et de la Codéine, avec un effet propre paradoxal stimulant et convulsivant qui la rend toxique. On l’isole surtout de variétés cultivées de « PAVOTS à THEBAÏNE » pour l’industrie pharmaceutique qui, par hémisynthèse à partir de la Thébaïne, fournit :
 l’OXYCODONE : analgésique 2 fois plus analgésique que la Morphine, anxiolytique et antitussif, malheureusement très stupéfiant ; commercialisé sous le nom d’OXYCONTIN ® et OXYNORM ®, son emploi est réservé aux douleurs cancéreuses, et exceptionnellement aux hyperalgies ; avec un risque de dépendance.
 et la NALOXONE : antagoniste des récepteurs morphiniques cérébraux, elle est employée comme antidote des dépressions respiratoires sous Morphine.

 L’ORIPAVINE est un alcaloïde toxique, qui ne sert que de précurseur à la synthèse d’autres opiacés, par exemple la BUPRENORPHINE 5000 fois plus active que la Morphine ! (commercialisée sous le nom de TEMGESIC ® pour agir très puissamment et rapidement sur des algies atroces ; et SUBUTEX ® utilisé pour saturer les récepteurs dans le sevrage des héroïnomanes).

 La PAPAVERINE est l’alcaloïde tiré de l’opium le plus antispasmodique : spasmolytique des voies biliaires et des fibres musculaires lisses du colon et des voies génito-urinaires ; ainsi que sur les fibres musculaires lisses concentriques des artères, ce qui l’avait fait classer comme « vasodilatateur » (en réalité plutôt un anti-vasoconstricteur) et prescrire contre l’ischémie cérébrale et l’artérite dans une spécialité ancienne (SOLURUTINE-PAPAVERINE ®) qui a disparu. Une action relaxante des fibres musculaires lisses bronchiques l’ont fait utiliser dans la bronchoconstriction de l’asthme.
Il ne reste plus qu’une forme orale en comprimé : ACTICARBINE ® dosée à 14mg de Papavérine associée à du charbon officinal 70mg, indiqué dans les coliques intestinales, avec spasmes et météorisme.
Il existe une forme injectable (PAPAVERINE ® 40 mg/ampoule 1ml) indiquée dans les coliques vésiculaires, intestinale, et néphrétique, et utilisable en injection intra-caverneuse dans l’impuissance.

 enfin la NOSCAPINE est un alcaloïde benzylisoquinoléïque. Bien que proche de la Codéine, elle est dépourvue d’activité narcotique ou sédative significative sur le système nerveux central aux doses thérapeutiques (CHEN, 2015). C’est un antitussif central indiqué dans les toux sèches (non-productives) des trachéites, des toux nocturnes, et de la coqueluche. Elle est commercialisée sous forme de Sirop (TUSSISEDAL ® dans lequel la Noscapine est associée à un anti-histaminique sédatif la Prométhazine). Aux doses thérapeutiques, elle n’induit pas d’accoutumance, ni de risque toxicomaniaque.
La Noscapine possède aussi des propriétés anti-cancéreuses : elle bloque la mitose des cellules cancéreuses en métaphase, et induit leur apoptose in vitro ; elle n’a pas de toxicité sur les organes vitaux, et n’affecte pas la réponse immunitaire (KE, 2000).
Son action antitumorale s’avère intéressante, et peut même s’exercer alors que d’autres antimitotiques n’agissent plus (par exemple, dans le cas de cancers ovariens devenus résistants au Paclitaxel) (MAHMOUDIAN, 2009).
La Noscapine, dans un modèle murin expérimental de cancer du poumon, réduit seule la taille de la tumeur de 35,4%, versus le Cisplatine un antimitotique de 38,2% ; mais leur association entraine une réduction du volume tumoral de 78,1% ; résultat très intéressant qui indique une synergie anticancéreuse (CHOUGULE, 2011).

capsules de Pavots

Des recherches menées avec des extraits des diverses parties du Pavot ont confirmé l’action antitumorale du Pavot sur plusieurs lignées cellulaires. Les extraits à partir des tiges sont plus efficaces que ceux des capsules (GÜLER, 2016).

Les Dérivés opioïdes synthétiques obtenus par chimie à usage médical sont nombreux. Outre ceux déjà mentionnés, citons :
 le DEXTROMORAMIDE (PALFIUM ®) et la PETHIDINE (DOLOSAL ®) : deux antalgiques morphiniques puissants, mais de moins en moins usités
 des analgésiques employés en anesthésiologie en per et post-opératoire : FENTANYL, SUFENTANIL, REMIFENTANIL ce dernier d’action très courte…
Le FENTANYL, 100 fois plus puissant que la Morphine, est aussi commercialisé sous le nom de DUROGESIC ® en dispositif transdermique dosé à 12 μ/H, 25 μ/H, 50 μ/H, 75 μ/H, et 100 μ/H, chaque patch posé étant renouvelé toutes les 72H, et indiqué dans les douleurs chroniques des patients cancéreux.

 parmi les produits destinés commercialement à un usage courant : le TRAMADOL (commercialisé sous les noms de ZALDIAR ®, TOPALGIC ®, IXPRIM ®, CONTRAMAL ®, ZAMUDOL ®…) a remplacé le DEXTROPROPOXYPHENE (DIANTALVIC ®) supprimé suite à une consommation excessive dans la population, dangereuse à long terme, et d’un usage détourné. Le TRAMADOL est un antalgique plus puissant que la Codéine, malheureusement non-dépourvu d’effets secondaires fréquents (céphalées, nausées, anxiété, contractures musculaires), et non-dénué de pharmacodépendance ; son emploi prolongé n’est pas recommandé, sous peine de faire apparaitre des symptômes de sevrage : sudation, crises d’angoisse, irritabilité, insomnie… L’antalgique parfait, prescriptible en toute innocuité, n’a donc pas encore été découvert !

 la BUPRENORPHINE est un analgésique opioïde agoniste des récepteurs μ. Commercialisée sous 2 formes : sous le nom de TEMGESIC ® 0,2mg cp sublingual, utilisé dans les douleurs post-opératoires et dans les douleurs néoplasiques ; et sous le nom de SUBUTEX ® dans le traitement substitutif à l’addiction aux opiacés, en particulier chez les toxicomanes à l’Héroïne, à des posologies plus élevées de 4 à 8 mg/24H (cp à 0,4mg, 4mg, et 8mg).

 dans les extrêmes, une substance d’exception a été synthétisée, l’ETORPHINE, 1000 fois plus forte que la Morphine, pour usage exclusivement vétérinaire : par injection hypodermique, elle sert à immobiliser les éléphants !

EMPLOI et POSOLOGIE

Pour des raisons évidentes, ne seront pas détaillées ici les paragraphes concernant la récolte et l’emploi des capsules de pavot, encore moins les méthodes d’extraction des précieux alcaloïdes.
La prescription des Opiacés et Morphiniques est réservé aux médecins, et soumis à des règles strictes de prescription (règle des 28 jours, ordonnances sécurisées) et de délivrance en pharmacie.

Emploi HOMEOPATHIQUE :
OPIUM est un grand remède homéopathique. Les matières médicales renferment des descriptions très détaillées de l’intoxication par la drogue.
Les principaux symptômes qui indiquent le remède sont : état de somnolence ou de torpeur avec insensibilité et absence de besoins, pupilles contractées (myosis) ; état stuporeux après frayeur (comme GELSEMIUM) ou au décours d’un état fébrile (tuphos) ; tête congestionnée, « abrutie » ; constipation par atonie ; rétention ou incontinence d’urine ;
Sa prescription est intéressante dans la période d’engourdissement mental qui suit une narco-analgésie ou une opération sous anesthésie générale avec emploi d’opiacés (très souvent du FENTANYL) : OPIUM 9, 12, 15, ou 30CH à prendre en doses espacées de quelques jours, ou en granules quotidiens.

Concluons seulement, au sujet de cette plante que si le LOTUS est la plante-symbole de sérénité, le PAVOT est celle de l’indolence :
Ne plus souffrir, ne plus réagir, n’avoir plus aucun besoin !
Tous ses alcaloïdes et dérivés médicamenteux synthétiques mentionnés, tirés de cette belle plante, rendent quotidiennement un service inestimable en soulageant les douleurs de milliers de patients sur le plan physique.
Ils calment aussi leur stress, leurs angoisses, les amenant à un état de quiétude, et parfois d’ « euphorie opiacée  », très appréciable au niveau psychologique.

Mais bienheureuse l’obtention d’une sérénité plus profonde encore, qu’un patient cancéreux, parvenu au stade terminal de sa vie, peut désirer !
Celle-ci ne s’obtient que par le contentement du regard porté sur le contenu de sa vie ; par une paix faite avec le monde, avec ses proches, seulement acquise par l’amour et le pardon ; et par une expérience lumineuse de l’esprit délivré de toute souffrance qui ne s’obtient que sur la voie de la sagesse.

USAGE ALIMENTAIRE

 Les semences de Pavots sont oléagineuses, contenant jusqu’à 50% d’huile comestible. Par exemple, une étude sur des variétés cultivées en Turquie rapporte des taux d’huile entre 32% et 45% (ÖZCAN, 2006). Celle-ci contient de 1,0% à 3,2% d’Acides Gras, parmi lesquels l’acide Linoléique prédomine (52% - 71%), suivi par l’acide Oléique (13% - 24%). Le Pavot représente donc une source appréciable d’Acides gras poly-insaturés, comparable à l’huile de SESAME. Cette huile de Pavot est également riche en protéines (12%), en Tocophérols, et en minéraux : Potassium, Magnésium et Phosphore.

 On tire d’une autre variété de Pavot, appelé « Pavot noir » (Papaver somniferum, var. nigrum), une Huile d’Oeillette qui est utilisée dans l’industrie alimentaire, et qui entre dans la composition de produits cosmétiques.

AUTRE USAGE

L’Huile d’Oeillette trouve un usage tout particulier comme médium dans la peinture à huile. Elle a été utilisée dès les XV°-XVI° siècles par les maîtres flamands, en raison de sa transparence qui convient pour les couleurs lumineuses, et pour sa bonne siccativité.

PHARMACOPEE FRANÇAISE 

Liste A (ansm Janvier 2019)

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 

1) Bibliographie générale

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H. LECLERC « Précis de Phytothérapie » p. 286-291
Jean BRUNETON « Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales » 4° éd. p. 1081-1096
Loïc GIRRE « Les plantes et les médicaments » p. 70
L. BEZANGER-BEAUQUENNE, M. PINKAS, M. TORCK, F. TROTIN « Plantes médicinales des régions tempérées » 2° éd. 1990, p. 106-107
Dr HODIAMONT « La matière médicale et les remèdes végétaux » p. 416-427
J-A LATHOUD « Etudes de matière médicale homéopathique » p. 951-960
Christine DEBUE-BARAZER, Geneviève BAUDOUIN, François TILLEQUIN « Le pavot, l’opium et les objets associés au Musée de matière médicale de la Faculté de Pharmacie de Paris » (Laboratoire de Pharmacognosie de l’Université René-Descartes, Paris)

2) Ouvrages anciens

Nicolas LEMERY « Dictionnaire Universel des Drogues simples » 1760 p. 546

Jean-Louis-Auguste LOISELEUR-DESLONGCHAMPS « Manuel des plantes usuelles indigènes » Paris 1819, Partie 2 p. 81-123

François-Victor MERAT de VAUMARTOISE, Adrien-Jacques DE LENS « Dictionnaire Universel de Matière Médicale et de Thérapeutique générale » Paris, 1837, Tome 5°, sur les pavots:p. 186-196 ; sur l’opium : p. 50-66

3) Articles scientifiques

(Classés en ordre chronologique, des plus anciens aux plus récents)
En langue anglaise, le Pavot à opium est appelé "OPIUM POPPY".

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WEBOGRAPHIE

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http://www.wikiphyto.org/wiki/Pavot_à_opium
https://www.amherst.edu/media/view/107390/original/Opium

sur l’Historique de l’Opium et des opioïdes :
http://www.scielo.br/scielo.php?pid=S0034-70942005000100015&script=sci_arttext&tlng=en
https://fr.wikipedia.org/wiki/Première_guerre_de_l’opium
https://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_guerre_de_l’opium
https://www.opnminded.com/2016/11/30/drogue-opium-guerres-chine.html
http://www.entelekheia.fr/guerres-de-lopium-viol-de-chine-puissances-occidentales/

Sur les Morphiniques :
https://www.chemistryworld.com/podcasts/morphine/3005864.article
https://reanesth.chu-bordeaux.fr/Formation-continue/Diplômes-Universitaires/DU-Perfectionnement-en-Anesthésiologie-Module-Pharmacologie/Quatrième-session-du-090312/Pharmacologie-de-la-morphine-et-des-morphiniques-G-Janvier-P-Maurette-bis/
https://sofia.medicalistes.fr/spip/IMG/pdf/Les_morphiniques.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Morphine
http://www.wikiphyto.org/wiki/Morphine
https://www.vidal.fr/substances/5636/morphine/
http://www.wikiphyto.org/wiki/Codéine
https://www.vidal.fr/substances/1039/codeine/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Thébaïne
http://www.wikiphyto.org/wiki/Papavérine
https://www.vidal.fr/substances/1476/fentanyl/
https://www.vidal.fr/substances/6272/buprenorphine/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Buprénorphine
https://eurekasante.vidal.fr/medicaments/vidal-famille/medicament-gf070008-DUROGESIC.html
https://eurekasante.vidal.fr/medicaments/vidal-famille/medicament-gf140001-SUBUTEX.html
https://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_2002_num_90_336_5429

Par Dr Dom COQUERET

Publié le jeudi 3 mai 2018

Mis à jour le mardi 3 septembre 2019