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POTENTILLE

POTENTILLE

POTENTILLE TORMENTILLE

Potentilla erecta (L.) Räusch. ou tormentosa

= Potentilla tormentilla (L.) Necker

POTENTILLE RAMPANTE

Potentilla reptans L.

POTENTILLE ANSERINE

Potentilla anserina L.

Article révisé en Octobre 2019

un tapis de potentilles "Quintefeuilles" sur la Côte Neuve
à AUGY (Yonne)

Noms vernaculaires :

 pour la Potentille tormentille : « Tormentille », Potentille officinale, Herbe de Sainte Catherine
 pour la Potentille rampante  : « Quintefeuille », Herbe à 5 feuilles, Main de Mars, Chacourroie
 pour la Potentille ansérine  : « Argentine  », Herbe aux oies

BOTANIQUE

Famille des Rosacées

Les 3 espèces les plus fréquentes de Potentilles sont :
=> la POTENTILLE TORMENTILLE ou POTENTILLE DRESSEE
(Potentilla tormentosa ou Potentilla erecta (L.) Räusch.)
Comme toutes les Potentilles, elle nait d’un rhizome sous-terrain long de plusieurs centimètres et d’un diamètre de 1 à 3 cm, noueux, porteur de radicelles, et dont l’intérieur à la cassure devient rougeâtre. Puis la tige couchée se redresse ; les feuilles basales sessiles sont pennatiséquées, faites de 3 à 5 folioles dentées ; les fleurs, portées par un long pédoncule, ont 4 pétales (une exception chez les rosacées dont le nombre de pétales est en règle de cinq !) de couleur jaune d’or, « soufrée » ; nombreuses étamines. Les fruits sont des akènes.

=> la POTENTILLE RAMPANTE (Potentilla reptans L.)
Du rhizome partent des tiges rampantes, comme de « petites courroies » qui sont des stolons rougeâtres enracinés à chaque nœud ; les feuilles sont pennatiséquées à 5 folioles dentées d’où le nom de Quintefeuille  donnée par la tradition populaire à cette variété ; Fleurs jaunes portées par un pédoncule à l’aisselle des feuilles, à 5 pétales.

=> la POTENTILLE ANSERINE (Potentilla anserina L.)
Ses feuilles pennatiséquées sont beaucoup plus longues que les autres potentilles, constituées de 6 à 10 paires de rangées de folioles dentées et une foliole terminale, soit au total 15 à 25 folioles., qui sont soyeuses, avec des reflets argentés qui lui ont valu le nom populaire d’ Argentine.

des "Quintefeuilles" au Plain de Pouille Brebis,
à CRAVANT (Yonne)

HABITAT

Les Potentilles sont répandues dans toute l’aire Eurasiatique, depuis la Sibérie jusqu’aux régions tempérées européennes, où certaines variétés poussent jusqu’en Ecosse et dans les pays scandinaves ; mais pas dans les régions sèches méridionales.
La Potentille tormentille pousse sur des pelouses et des landes plutôt acides, des landes à bruyères, sur sols paratourbeux. Elle ne croît pas en Grèce. C’est une plante bio-indicatrice d’anaérobiose et d’hydromorphisme (sols engorgés d’eau et compactés) (Gérard DUCERF).
La Potentille rampante pousse dans des prés humides, talus, clairières.
La Potentille ansérine se plait en lieux plus humides, aux abords de mares, de zones marécageuses, voire sur les sols salés ; et aux alentours des lieux d’élevages d’oies et de moutons, et de leurs fumures. De là vient son nom d’anserina (du latin « anser » : l’oie) et son nom populaire d’ « Herbe aux oies ». Au Canada, appelée « Silverweed » (c’est-à-dire « Argentine »), elle a tendance à être invasive en colonisant les prairies (MIYANISHI, 1991).
D’autres espèces sont asiatiques : Potentilla fruticosa (= Dasiphora fruticosa), la Potentille frutescente ou arbustive, pousse de l’Europe du Nord jusqu’en Sibérie ; Potentilla chinensis et Potentilla discolor sont des espèces chinoises.

USAGE MEDICINAL

1) Historique et usages traditionnels 

Les Potentilles ont été connues dès l’Antiquité pour leurs propriétés médicinales très proches.
HIPPOCRATE (dans son De Morbis, liber II) demande en cas de fièvre tierce, de boire une décoction de racine de « Pentaphyllum », le nom grec de la Potentille rampante.
DIOSCORIDE décrit une « pentadactylon » c’est-à-dire une plante dont les feuilles ont « cinq doigts », avec un limbe en dent-de-scie, et des fleurs blanches ; la description évoque Potentilla alba, la Potentille blanche. Il recommandait l’usage d’une décoction de la racine dans la diarrhée, les douleurs des jointures, et la jaunisse.

Ce n’est qu’à partir du Moyen-Age que le qualificatif « Potentilla » lui fut attribué, indiquant par là de quelle « puissance » (potens) la plante était gratifiée. La plus puissante, celle recélant la plus grande « force curative », était la « Tormentille », capable de venir à bout de douleurs fortes dentaires ou de « coliques » abdominales minant le malade.

A la Renaissance, en 1536, Ioanne RUELLO (Jean RUEL) originaire de Soissons, médecin du roi François 1°, indiquait dans son « De Natura Stirpium » l’usage du Pentaphyllon ou « Quinquefolium » en latin, dans la dysenterie et les maux de dent.
A la même époque, à la fin du XVI° siècle, MATTHIOLI ce médecin de Sienne en Italie qui étudia les écrits de DIOSCORIDE et les commenta en intégrant les connaissances médicinales de son époque, dit de la Potentille qu’ « elle croît en lieux aquatiques et près des chemins. Toute cette plante est astringente et dessiccative. Par quoi elle arrête les flux des femmes, et la dysenterie, et autres flux du ventre ». « La décoction de l’herbe faite en vin guérit les tranchées du ventre… ». A noter que la figure illustrant le texte dessine une Potentille dont les feuilles longues et multi-foliées ne peuvent se rapporter qu’à l’ansérine.
Mais MATTHIOLI connaissait bien aussi la « Quintefeuille » dont il dit :
« Sa racine est rougeâtre… Elle a grandes propriétés. La décoction de cette racine faite jusqu’à la consomption de la tierce partie, tenue en bouche apaise la douleur des dents ; si on s’en lave la bouche, elle arrête les ulcères pourris d’icelle. Gargarisée, adoucit les aphtes de la gorge. Elle est bonne au flux du ventre et dysenterie ; idem prise en breuvage, aux gouttes et sciatiques ».
« Le jus de la racine fraiche sert contre les maladies des poumons, et du foie, et contre les venins ».
« Les feuilles prises en breuvage…servent grandement contre les fièvres qui retournent par accès ».
« La Quintefeuille ou bue ou appliquée étanche les flux de sang ».

des Potentilles rampantes sur la Falaise du SAUSSOIS,
à MERRY sur YONNE (Yonne)

Nicolas LEMERY, qui fut médecin du roi Louis XIV, dans son Dictionnaire universel des drogues simples paru en 1698, fait preuve d’une connaissance poussée des différentes Potentilles :
 sur la Potentille appelée Potentilla Argentina ou Anserina :
« Elle est astringente, rafraichissante, détersive, propre pour les hémorragies, pour les cours du ventre, pour la pierre ; elle adoucit la douleur des dents, elle est vulnéraire ».
 quant à la Tormentille (Tormentilla) :
dont les feuilles sont comme la « Quintefeuille » mais parfois jusqu’à 7 folioles, aux fleurs dorées à quatre pétales. Sa racine grosse comme le pouce, brune en-dehors, rougeâtre en-dedans, mondée de ses filaments, bien séchée, est employée en Médecine : « Elle est astringente, vulnéraire, propre pour arrêter les cours du ventre, les hémorragies, les vomissements, les fleurs blanches des femmes, pour résister au venin ; on en mêle dans les remèdes cardiaques ».

Au XVIII°, l’usage traditionnel de la Tormentille, comme l’indiquait son nom, traitait toutes les « coliques » abdominales, intestinales, de la dysenterie et des diarrhées, les maux de dents, et parfois des douleurs rhumatologiques (sciatiques…). William CULLEN (célèbre médecin écossais, d’Edimbourg), bien que souvent sceptique sur l’efficacité de certaines plantes, reconnaissait la Tormentille comme « one of the strongest astringent » (l’un des astringents les plus puissants), prescrit seul ou associé à la racine de Gentiane. Il l’a aussi utilisé dans les fièvres intermittentes.
Par ailleurs, à cette époque, la poudre de racine saupoudrée sur les ulcères les desséchaient et les cicatrisaient.

CAZIN, qui renouvela la phytothérapie au XIX°, précise bien les indications communes et propres à chaque Potentille :
 L’ARGENTINE (Potentille ansérine) avait été employée en 1736 par DEGNER pour traiter une épidémie de dysenterie. Elle était toujours utilisée au XIX° siècle pour traiter les diarrhées. CAZIN cite BOERHAAVE (Médecin Hollandais, de Leyde, 1668-1738) qui l’a vanté dans le traitement des fièvres intermittentes en remplacement du Quinquina (dont l’écorce, importée et chère, n’était pas toujours disponible).
 La racine de QUINTEFEUILLE (Potentille rampante) est surtout astringente : utilisée dans la dysenterie et les diarrhées, dans les leucorrhées, et dans les hémorragies. Dans cette dernière indication, il dit employer une forte décoction de parts égales de racines de Quintefeuille, Tormentille, et Bistorte, association qui réussit très bien pour faire cesser l’hémorragie.
Elle est utile en décoction « en gargarisme dans les maux de gorge, l’angine pultacée, les ulcères de la bouche, la stomatite diphtérique, le relâchement des gencives ».
 La TORMENTILLE (Potentille tormentille) a pour propriétés :
« La racine de tormentille est énergiquement astringente ; comme la bistorte, elle est employée dans les flux et écoulements muqueux atoniques, les hémorragies passives, les fièvres intermittentes… » Comme tous les autres astringents, la racine de tormentille ne doit être employée dans la dysenterie, la diarrhée, etc, que lorsque la période d’irritation est passée. »

Dans les années 1940, Henri LECLERC rappelle l’intérêt de la Tormentille dans les diarrhées chroniques. Il cite aussi un emploi particulier : « C’est un des meilleurs agents de la Phytothérapie tannique de la tuberculose » grâce à laquelle était constaté un effet tonique gastrique avec réveil de l’appétit.
Enfin, en 1947 l’Abbé Paul-Victor FOURNIER confirmait les grandes indications thérapeutiques des Potentilles (que nous résumerons, ci-après, une fois précisés les composants de ces espèces).

Les rhizomes de Potentilles sont comestibles, et ont été consommés par différents peuples pour leur alimentation. Au Tibet, les rhizomes de Tormentilles sont récoltés en période de disette, réduits en poudre, incorporés à la farine d’orge et administrés aux jeunes enfants, comme remède à la malnutrition. Appelé « droma », ce complément alimentaire, par sa richesse en fer et en protéines végétales, est un précieux nutritif (terma.org).

2) COMPOSITION & Pharmacologie

 La plupart des propriétés astringentes et antispasmodiques des Potentilles, principalement sur le système digestif, provient de leur grande richesse en tanins : de 15-20% (en moyenne 17%) ; jusqu’à 21,3% dans le rhizome de Potentilla erecta (SYNOWIEC, 2014). Si toute la plante en contient, ceux-ci sont concentrés dans le rhizome. Ces tanins sont des composés phénoliques, qui sont de deux sortes :
 des tanins condensés « catéchiques » (5% à 20%) qui sont des « flavanols » et qui comprennent :
. des Catéchines
. des Epicatéchines
. et des Gallocatéchines et Epigallocatéchines ;
auxquels il faut ajouter des dérivés proanthocyanidiques (comme l’acide tormentillotannique, qui correspond à l’ancien nom de « Rouge de Tormentille  » qu’on extrayait du rhizome pour le tannage des cuirs). Ces proanthocyanidines, retrouvés aussi dans les fruits rouges, les noix, les haricots... sont des polymères de catéchine ; leur produit de dégradation est le cyanidol (VENNAT, 1992).
 et des tanins hydrolysables « ellagiques », en petites quantités (environ 3,5%) dont le principal, chez la Potentille, est l’Agrimoniine ; les autres étant la Pédunculagine, les Lévigatines...

 des Flavonoïdes (kaempférol, quercétol, myricétine…) anti-oxydants

 des acides triterpéniques dont le principal est le Tormentoside (qui est la même substance que celle qui avait été isolée sous le nom de Rosamultine) (STACHURSKI, 1995). On le trouve aussi chez d’autres rosacées comme la Pimprenelle qui est, elle aussi astringente utilisée dans les diarrhées et gastro-entérites.
les autres étant :
l’acide tormentillique
l’acide ursolique qui est un antimicrobien, antiviral, anti-inflammatoire, et antitumoral,
et l’acide quinovalique.

 enfin, des acides phénols : acide caféique, acide gallique, acide p-coumarique, acide salicylique, acide syringique, acide dihydroxy-benzoïque

Une action antibactérienne des extraits (obtenus par éthanol et par acétone) de rhizome de Potentilla erecta et de Potentilla alba (une variété à fleurs blanches) avait déjà été mise en évidence sur le Staphylococcus aureus et le Colibacille (GRUJIC-VASIC, 2006).
Les études ultérieures ont montré que ce sont les tanins contenus dans les extraits de rhizomes de Potentilla erecta qui sont antibactériens sur les bactéries Gram positif comme le Staphylococcus aureus (Staphylocoque doré) à la CMI (concentration minimale inhibitrice) de 1 mg/ml et du Bacillus subtilis à la CMI de 2 mg/ml.
Ils sont également antifongiques, mais seulement sur cette souche testée de Candida lipolitica avec une CMI de 1 mg/ml.(mais pas sur le Candida albicans).

Par contre l’efficacité de ces extraits n’a pas été validée sur les bactéries Gram négatif (comme Escherichia coli, Salmonella enteritidis, et Proteus vulgaris). Ce n’est donc pas par un effet antibactérien sur les entérobactéries qu’agissent favorablement les Potentilles dans les diarrhées (SYNOWIEC, 2014).

Toutefois, chez d’autres espèces de Potentilles comme P. fruticosa, P. glabra, et P. parvifolia, le total des composés phénoliques (comprenant l’Hyperoside, les Catéchines, la Rutine, et les acides caféique, férulique et ellagique) était de 14,17mg/g pour P. parvifolia, 10,01mg/g pour P. fructicosa, et 7,01 mg/g pour P. glabra. L’Hyperoside était le principal composé phénolique, et son taux était maximal chez Potentilla fructicosa à 8,86mg/g.
Cette même Potentilla fruticosa (la Potentille frutescente) contenait les taux maximals de phénols en équivalent gallique (EG) à 84,93 mmol/100g, et de Flavonoïdes en équivalent Quercétine (EQ) à 84,14 mmol/100g. Elle s’est avérée la plus antibactérienne sur les bactéries Gram+, sur le Pseudomonas aeruginosa, et sur l’agent mycosique Candida albicans, avec des CMI comprises entre 0,78 et 6,25mg/ml.(WANG, 2013).

La Potentille tormentille est efficace sur les diarrhées virales, en particulier sur les gastro-entérites à Rotavirus responsables de redoutables foyers épidémiques chez les jeunes enfants. Les Rotavirus déclenchent des syndromes diarrhéiques aigus chez les nourrissons, avec un risque majeur de déshydratation, et un taux de mortalité non-négligeable. Une étude clinique randomisée, en double aveugle, versus réhydratation parentérale seule, a été conduite dans un Service Pédiatrique à St Pétersbourg (Russie) sur 40 enfants de 3 mois à 7 ans, atteints de diarrhées avec présence de Rotavirus. Les 20 enfants traités prirent un extrait en teinture de racine de Tormentille à la posologie de 3 gouttes par année d’âge x 3 fois par jour jusqu’à cessation des diarrhées, ou jusqu’à 5 jours. Le résultat fut la cessation des diarrhées dans les 3 jours, versus 5 jours pour le groupe témoins. 8 des 20 enfants, soit 40%, ont été guéris en 48 H (versus seulement 1 sur 20, soit 5%) dans le groupe contrôle. De ce fait, les enfants traités par la Tormentille, et guéris plus rapidement, ont reçu moins de volume de soluté parentéral de réhydratation que les autres (SUBBOTINA, 2003).

Une autre étude clinique a été très récemment conduite dans un service pédiatrique à Naples (Italie) sur 60 enfants admis pour gastro-entérite aiguë. Tous ont reçus une réhydratation orale standard. Mais un groupe de 30 enfants a été traité par de l’ACTITAN F. qui est un complexe de tanins végétaux extraits de la Tormentille (Potentilla erecta) et de l’Aigremoine (Agrimonia eupatoria), et de Flavonoïdes de Camomille. La posologie était d’un sachet toutes les 4H, au maximum 4 sachets par jour, le traitement étant conduit sur 7 jours. Dès les premières 24H, une diminution de la fréquence moyenne des selles était de 3,5 selles quotidiennes pour le groupe traité, versus 4 pour le groupe contrôle. Il est conclu que L’ACTIFAN F. raccourcit la durée des gastro-entérites (RUSSO, 2018).

Il a été démontré que les tanins hydrolysables contenus dans plusieurs plantes médicinales avaient une franche activité antibactérienne sur l’Helicobacter pylori, principal responsable des ulcères gastro-duodénaux (FUNATOGAWA, 2004).
Or, des extraits des parties aériennes de la Potentilla erecta, qui se sont avérées inefficaces sur les bactéries Gram + et Gram-, sont très efficaces sur l’Helicobacter pylori à une CMI faible de 0,5 mg/ml. Cette action spécifique semble être due à l’Epigallocatéchine présente autant dans les parties aériennes que dans le rhizome (SYNOWIEC, 2014).

Chez la Potentilla reptans et la Potentilla speciosa (une espèce qui pousse en Turquie, dans les Balkans, et dans le Nord de la Syrie et de l’Irak), la liste des composés phénoliques identifiés est :
Catéchine
Epicatéchine
Acide gallique
Acide chlorogénique
Acide benzoïque
Acide 3-OH-benzoïque
Acide parahydroxy-benzoïque
3-hydroxy-4-méthoxy-benzaldéhyde
Acide vanilique
Acide syringique
Acide p-coumarique
Acide O-coumarique
Acide sinapique
Rutine
Quercétine
Naringine
Naringénine
La plupart de ces composés phénoliques sont anti-oxydants, antiradicalaires.

L’extrait de Potentilla reptans possède une cytotoxicité contre MCF-7, une lignée cellulaire cancéreuse humaine, avec un IC50<130 microgr/ml. (UYSAL, 2017).

Les études sur Potentilla reptans (la Quintefeuille) ont conclu en un effet anti-oxydant et anti-inflammatoire plus puissant du rhizome que des parties aériennes de la plante (TOMOVIC, 2015) ; ainsi que d’un effet antibactérien sur Staphylococcus aureus et Escherichia coli (avec toutefois des CMI élevées entre 10 et 150mg/ml) (TOMOVIC, 2018).

Au sein des Ellagitanins qui sont des tanins hydrolysables, présents autour de 5% chez la Potentilla erecta, l’Agrimoniine a un taux qui ne dépasse pas 2% de la plante totale. Elle est connue pour son effet antihistaminique et anti-inflammatoire. Elle antagonise l’expression de la COX2 (cyclo-oxygénase), ce qui réduit la synthèse de prostanoïdes comme la PGE2. Une équipe de chercheurs de Fribourg s’est penché sur l’intérêt de cette propriété sur les kératinocytes (cellules cutanées) enflammés suite à une surexposition aux UVB. Un effet anti-inflammatoire intéressant au niveau cutané est bien obtenu avec un topique contenant un extrait de Potentille, avec un effet de « blanchissement » des lésions, jugé comparable à l’Hydrocortisone. Il est montré que le blocage de l’inflammation passe par une réduction de l’interleukine IL-6, du prostanoïde PGE2, ainsi que du NF-kB (HOFFMANN, 2016) et (WOELFLE, 2017).

Chez la Potentilla recta qui est l’une des espèces de « Quintefeuilles », poussant jusque dans les régions septentrionales comme la Pologne, l’activité anti-oxydante et anti-inflammatoire de la plante est due à sa fraction tannique contenant l’Agrimoniine (BAZYLKO, 2013).

La Potentille tormentille est particulièrement antispasmodique, anti-inflammatoire et anti-ulcéreuse ; ce qui l’a fait étudier en clinique humaine dans des colites ulcéreuses. Une équipe allemande a mené une étude clinique sur 16 patients atteints de colite ulcéreuse active. Le traitement par extrait de Tormentille s’est effectué par paliers de 3 semaines à des posologies ascendantes de 1200mg, 1800mg, 2400mg jusqu’à 3000mg/j. chaque pallier étant séparé du précédant par un intervalle de repos thérapeutique (ou « wash-out ») d’un mois. A la posologie de 2400mg/24H, une amélioration des critères cliniques et biologiques a été obtenue (avec baisse du syndrome inflammatoire apprécié par une baisse de la C Réactive Protéine sanguine ou CRP). Mais les symptômes cliniques intestinaux amendés avaient tendance à réapparaître le mois suivant en absence de thérapeutique. Un inconfort abdominal a été noté chez 38% des patients, n’entrainant pas l’arrêt du traitement. Les extraits de Tormentille ont été jugés sécures jusqu’à la posologie maximale administrée de 3000mg/Jour (HUBER, 2007).

La racine de la Potentille ansérine fait partie de la Pharmacopée traditionnelle chinoise ; d’après celle-ci, la racine de cette potentille « soutient la rate, fortifie l’estomac, ravive l’énergie vitale, et contrôle les fluides ». Elle est récoltée dans les régions montagneuses du Tibet et du Qinghai. L’analyse chimique a retrouvé des Stéroïdes, des Triterpènes, des Flavonoïdes, des Acides phénoliques, et des composés coumariniques. Ses propriétés pharmacologiques sont anti-oxydante, anti-fatigue, stimulante de l’immunité, cardioprotectrice et hépatoprotectrice (LIU ZHIJUN, 2015).

A titre comparatif dans la même famille, la Potentilla discolor fait partie de l’ethnomédecine chinoise ; elle est traditionnellement utilisée dans le diabète. Les chercheurs chinois ont cherché à valider cet effet par expérimentation animale, en administrant à des souris obèses-diabétiques une décoction de la plante pendant 4 semaines. Effectivement, une amélioration a été obtenue sur l’hyperlipidémie associée au diabète et sur l’hyperglycémie. Parmi les 5 composants majeurs identifiés, c’est un Flavonoïde-sulfate qui semble responsable de l’effet anti-hyperglycémique de la plante. En effet, des Flavonoïdes sulfatés ont déjà été rapportés pour améliorer les complications du diabète, par un mécanisme d’inhibition de l’aldose réductase (enzyme qui favorise une voie de conversion du glucose en fructose, au prix de complications neurologiques comme la neuropathie diabétique) (SONG, 2012).

L’Huile Essentielle (HE) contenue dans le rhizome de cette Potentilla discolor est également prescrite par la Pharmacopée chinoise traditionnelle pour ses propriétés anticancéreuses. Testée in vitro sur 4 lignées de cellules cancéreuses, cette HE s’avère posséder un des pouvoirs inhibiteurs les plus efficaces sur la lignée cellulaire T24, avec une IC50 à 19 microg/ml. Le mécanisme d’action est une activation des capsases 9 et 3 conduisant à l’apoptose (c’est-à-dire la mort cellulaire) (ZHANG, 2018).

Dans la Potentille chinoise, encore appelée « Quintefeuille chinoise » (Potentilla chinensis Ser.), a été découverte par une équipe coréenne une neurotoxine végétale agissant comme la toxine botulique (qui est une toxine bactérienne). Elle agit comme cette dernière sur le complexe protéique SNARE au niveau de la synapse neuro-musculaire, avec pour conséquence une interruption similaire de la neurotransmission ; à la différence près qu’elle de clive pas le complexe protéique SNARE, mais en inhibe la formation. Faute de libération des vésicules d’acétylcholine, le muscle n’est plus stimulé. Cela ouvre des perspectives thérapeutiques intéressantes comme le traitement de la spasmodicité, des contractures, du torticoli spasmodique, du trismus...(JUNG, 2012).

des Potentilles tormentilles
dans la tourbière du Plateau de l’Arselle,
Massif de Belledonne (Isère)

3) INDICATIONS THERAPEUTIQUES de la POTENTILLE

La TORMENTILLE est la meilleure espèce de Potentille pour traiter
=> Les coliques abdominales, notamment les coliques intestinales de la colopathie, des colites ulcéreuses, ou de celles survenant au décours de gastro-entérites, d’entérites, ou de diarrhées.

=> Elle soulage aussi les douleurs gastriques ; des travaux récents ont montré l’action de ses tanins sur l’Helicobacter pylori responsable d’ulcères gastro-duodénaux.

=> Elle est hémostatique, améliore les syndromes hémorragiques (hémoptysie, vomissements avec présence de sang)

=> C’est une excellente plante dans les ménorragies (règles douloureuses trop abondantes et prolongées) et les syndromes prémenstruels dont elle réduit les spasmes utérins et l’inflammation pelvienne.

=> Elle a un effet anti-inflammatoire local sur les angines pultacées, les aphtes buccaux, les stomatites, et gingivites.

=> Elle possède une activité antivirale (notamment sur les Rotavirus)

=> Elle a été utilisée dans les douleurs articulaires, l’arthrose, la goutte.

La QUINTEFEUILLE a les mêmes propriétés astringentes que la Tormentille.
=> On emploie les racines et les feuilles, seules ou associées à la Tormentille et à la Bistorte, un autre astringent, dans les coliques intestinales, poussées de colite, entéro-colite avec diarrhées.
=> C’est un fortifiant gastrique, qui a été associé aux baies de Genévrier en tisane ou en « vin stomachique ».

L’ARGENTINE, ou Potentille ansérine, a des propriétés semblables.
=> Elle a été utilisée dans les Balkans dans des épidémies de dysenterie ;
c’est un antispasmodique intestinal et gastrique.
=> Elle a été prescrite également dans l’asthme et les troubles nerveux.

(Les autres indications thérapeutiques des Potentilles, surtout d’espèces particulières, dans le domaine neuromusculaire (contractures), comme antihistaminique en allergologie, en diabétologie, ou en cancérologie... restent du domaine de la recherche. Elles ne nous ont pas paru suffisamment validées pour être recommandées à l’heure actuelle).

Potentille ansérine dans le Jardin des Simples
de l’Abbaye de DAOULAS
(Finistère)

RECOLTE

 La racine fraiche est récoltée en tout temps ; en automne, pour être séchée ; monder les radicelles, la fendre pour accélérer la dessiccation ; à conserver dans des bocaux en verre (jamais au contact du fer).
 Les feuilles, fraiches ou mises à sécher.

EMPLOI MEDICINAL et POSOLOGIE

 en DECOCTION de rhizome : pour ingestion : 15-30 g/litre soit 3 à 5g (ou 1-2 cuillères-à-café) par tasse de 150 ml x 3 fois /j. pour les indications de diarrhées, fièvre, saignements, pendant la durée des symptômes.
pour usage externe : 30 à 60 g /litre en gargarisme dans l’angine, aphtes, stomatite…ou en compresses sur des ulcères.
 en VIN MEDICINAL : Recette du Dr LECLERC : Racine concassée de Tormentille 70 g /Litre de Porto ; laisser macérer 8 jours, filtrer ; prendre 60-120 ml /jour
 en POUDRE de rhizome séché : la British Herbal Pharmacopeia indique comme posologie 2-4 g x 3 fois/jour. Dans les colites ulcéreuses avec rectorragies, utiliser la posologie de 4 grammes x 3 fois par jour, associée ou relayée par la BISTORTE.
 en TEINTURE-MERE : POTENTILLA TORMENTILLA TM 50 gouttes x 3 à 4 fois /j en cas de diarrhées ou de coliques abdominales.
Dans les gastro-entérites et surtout les colites ulcéreuses, comme la recto-colite ulcéro-hémorragique, associer à la TORMENTILLE de la racine de BISTORTE (POLYGONUM BISTORTA). Les rhizomes de ces deux plantes astringentes sont synergiques.
Dans l’indication de dysménorrhée : 100 gouttes matin et soir, les 10 derniers jours du cycle, pour couvrir la période prémenstruelle ; associer à l’ACHILLEE MILLEFEUILLE si les règles sont douloureuses et trop abondantes.

 dans le traitement pratique des gastro-entérites aiguës de l’enfant et de l’adulte, il existe un remède naturel phytothérapique : l’ACTITAN F. qui est un complexe tannique de Tormentille et d’Aigremoine, et de flavonoïdes de Camomille, commercialisé sous le nom de LenoDiar pédiatric ® (Actitan F) sachet pour l’enfant : 1 sachet toutes les 3 à 4 H, maximum 4 sachets par jour jusqu’à cessation des diarrhées ; et de LenoDiar Adult ® (Actitan P) capsule 500mg pour les adultes : 2 capsules x 2 à 3 fois par jour selon l’importance des diarrhées.

PHARMACOPEE FRANÇAISE 

Liste A (ansm Janvier 2017)

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1) Bibliographie générale

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Frantisek STARY « Plantes médicinales » p. 160-161
Vaclav VETVICKA « Plantes des champs et des forêts » p. 160-161
H. LECLERC « Précis de phytothérapie » p. 110-111
Paul-Victor FOURNIER « Dictionnaire des Plantes médicinales et vénéneuses de France », 1947, p. 785-788
Pierre LIEUTAGHI « Le Livre des bonnes herbes » p. 358-363
Pr J-P CHAUMONT – Dr J-M MOREL « Se soigner avec les plantes de Bourgogne » p. 196-197
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Loïc GIRRE « Les Plantes et les médicaments » p. 163
Gérard DUCERF « L’encyclopédie des Plantes bio-indicatrices » Vol 1, p. 257-259
Graeme TOBYN, Alison DENHAM, Margaret WHITELEGG « The Western Tradition : 2000 years of Medicinal Plant Knowledge » 2011, chap 24, p. 241-252 (University Central Lancashire, Preston, UK)

2) Ouvrages anciens 

IONNE RUELLO (Jean RUEL) « De Natura stirpium » liber III, 1536, ( § pentaphyllon et Quinquefolium) p. 793-794

Pietri Andrea MATTHIOLI « Commentaires de M. Pierre André MATTHIOLE médecin senois, sur les six livres de Pedanus DIOSCORIDE Anazarbéen de la matière Médicinale », Trad Jean DES MOULINS, Lyon, 1579, p 573-574

Nicolas LEMERY « Dictionnaire universel des Drogues Simples » (Ré-éd) 1760, p. 614-615

Jacques Christophe VALMONT de BOMARE « Dictionnaire Universel d’Histoire Naturelle » 1765 Vol 5 p. 458 (et Ed. 1768 Vol 5, p. 227)

François Joseph CAZIN « Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes », 1868, ( Argentine p. 76-78 ; Quintefeuille p. 889-890 ; Tormentille p. 1071-1073)

3) Articles scientifiques 

(classés en ordre chronologique, des plus anciens aux plus récents)
Note : en langue anglaise scientifique :
« Tormentil » correspond à la Tormentille (P. erecta) ;
« Silverweed » correspond à l’Argentine qui est la P. ansérine ;
« Cinquefoil » correspond à la Quintefeuille qui est la P. reptans.

MIYANISHI K, ERIKSSON O, WEIN RW. « The biology of Canadian weeds. 98. Potentilla anserina L. » Can. J. Plant Sci. 1991 July ; 71 : 791-801 (University of Guelph, Ontario, Canada & University of Stockolm, Sweden & University of Alberta, Edmonton, Canada)

VENNAT B, POUGET M, POURRAT H. « Proanthocyanidines : composition qualitative et quantitative d’un extrait de rhizome de Potentilla tortmentilla (Rosacées) » J. Pharm. Belg. 1992 ; 47 : 485-93

STACHURSKI L, BEDNAREK E, DOBROWOLSKI JC, STRZELECKA H, MAZUREK AP ; « Tormentoside and two of its isomers obtained from the rhizome of Potentilla erecta » Planta Med. 1995 Feb ; 61(1) : 94-5 (Drug Instiute & Faculty of Pharmacy, Warsaw, Poland)

SUBBOTINA MD, TIMCHENKO VN, VOROBYOV MM, KONUNOVA YS, ALEKSANDROVIH YS, SHUSHUNOV S. « Effect of oral administration of tormentil root extract (Potentilla tormentilla) on rotavirus diarrhea in children : a randomized, double-blind, controlled trial » Pediatr. Infect. Dis. J. 2003 Aug ; 22(8) : 706-11 (State Pediatric Medical Academy, St Petersburg, Russia)

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WEBOGRAPHIE

https://canope.ac-besancon.fr/flore/nom_com/potentilles.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Potentilla_reptans
https://fr.wikipedia.org/wiki/Potentilla_erecta
https://fr.wikipedia.org/wiki/Potentille_ansérine
www.wikiphyto.org
www.doctissimo.fr/html/sante/phytotherapie/plante-medicinale/potentille.htm
www.complements-alimentaires.co
www.plantes-et-sante.fr
www.fhttp://www.floranet.pagesperso-oran...https://qc-simples.blogspot.com/2015/11/tormentille.html floranet.pagesperso-orange.fr
medicinalplants.us/potentilla-erecta
www.itmonline.org/arts/silverweed.htm
www.terma.org/programs/child-feeding-and-indigenous-food-development/

Par Dr Dom COQUERET

Le lundi 5 novembre 2018

Mis à jour le 6 octobre 2019