BARDANE
Arctium lappa L.
Syn. Lappa major Gaernt.
Article révisé en Août 2019
Noms vernaculaires :
Grande Bardane, Glouteron, Herbe aux teigneux, Herbe aux pouilleux
BOTANIQUE
Famille des Astéracées
Plante vivace, bisannuelle, possédant une puissante racine enfoncée dans le sol. La première année, une rosette basale se développe, avec de grandes feuilles pouvant atteindre une quarantaine de cm de large et 50-60 cm de long, puis la deuxième année, une haute tige striée et ramifiée s’élève, dépassant couramment le mètre, pouvant même atteindre 1m50 à 1m80.
Les feuilles sont alternes, cordiformes, larges, avec un long pétiole ; elles sont de couleur vert-foncé sur le dessus, blanchâtres légèrement duveteuses sur leur face inférieure.
Les fleurs sont des capitules violacés logés dans un gros involucre d’environ 3 cm de diamètre, fait de nombreuses bractées vertes et crochues à leur extrémité ; leur petit crochet terminal est une « invention » de la plante pour assurer sa dissémination, en s’accrochant au pelage des animaux, comme aux vêtements des hommes ! Chaque capitule est composé de fleurs tubulées violacées ou pourpres.
Les fruits sont des akènes oblongs à courtes aigrettes, qui sont ainsi disséminés par le vent.
Note : il existe deux variétés proches :
la BARDANE TOMENTEUSE (Arctium tomentosum Mill.) chez qui l’involucre est densément aranéeux-blanchâtre (comme recouvert d’une toile d’araignée)
et la PETITE BARDANE (Arctium minus Bernh.) dont les capitules sont plus petits (15-25 mm de diamètre) et dont l’involucre est contracté à maturité.
Toutes deux ont les mêmes propriétés médicinales.
HABITAT
Quelle personne, ayant un peu vécu à la campagne, ne connaît cette grande plante aux larges feuilles, dont les enfants arrachent les « tignons » pour les projeter dans les cheveux des filles ou sur les chandails de leurs camarades !
La Grande BARDANE s’est répandue dans toute l’Europe tempérée, en Sibérie et en Asie (Inde, Chine et Japon), en plaine, forêts alluviales, et seulement jusqu’à 1800m d’altitude. Plante nitrophile (ayant besoin d’azote), elle aime pousser autour des fermes, des habitations, comme l’ORTIE ; on la trouve aussi dans les décombres, et sur les terrains abandonnés, riches en lignine (provenant de la décomposition du bois).
La BARDANE tomenteuse est également répandue de l’Europe à la Sibérie, en expansion vers l’Ouest ; surtout au bord des chemins, dans les lieux incultes, sur les bords des cours d’eaux (mais pas dans les massifs forestiers).
La Petite BARDANE, dont l’habitat est l’Europe, se rencontre aussi au bord des chemins, dans les décombres et lieux incultes, mais plus rarement en milieu forestier.
USAGE MEDICINAL :
1) Historique et usage traditionnel
DIOSCORIDE, médecin grec d’Asie Mineure au 1° siècle de notre ère, nommait la plante « ARCTION » dont l’étymologie signifie « ours » ; certains dans l’antiquité l’appelaient aussi « Arcturion » qui signifie « protecteur de l’ours ». Dans son Traité de Matière Médicale, il dit que « la racine avec la graine cuite en vin, apaise la douleur des dents, si on tient la décoction dans la bouche ; elle est bonne pour fomenter les brûlures, et mules des talons. On boit de cette décoction pour guérir la sciatique et la difficulté d’urine, qu’on ne peut rendre que goutte à goutte, avec du vin » (rapporté par MATTHIOLI dans ses Commentaires sur les six livres de Dioscoride, en 1572).
PLINE l’ANCIEN, un naturaliste romain du 1° siècle, contemporain de DIOSCORIDE, suit mot-à-mot celui-ci dans les vertus de la plante :
« La racine, étant cuite en vin, est bonne pour les douleurs des dents, si l’on tient longuement la décoction dans la bouche. Prise en vin, elle est aussi propre à la sciatique, et à la difficulté d’urine. Elle est singulière pour appliquer sur les brûlures, et sur les mules aux talons » ; et encore : « Le Plantain et l’Arction sont si propres à guérir les brûlures qu’il n’y en demeure point de marque, en faisant cuire leurs feuilles en eau, et les appliquant dessus » (Cité par DALECHAMPS).
GALIEN, médecin à Rome au 2° siècle, reprend les mêmes indications médicales.
APULEE, un savant du 2° siècle, dit que « le suc du Gloutteron pris en breuvage avec vin vieux, guérit merveilleusement bien les morsures de serpents…Le suc des feuilles pris en breuvage avec du miel, provoque l’urine, et guérit les douleurs de la vessie. La poudre de la graine prise en breuvage avec du bon vin en l’espace de quarante jours guérit miraculeusement la sciatique. Les feuilles broyées avec un blanc d’œuf, appliquées sur les brûlures, les guérissent merveilleusement bien ».
Au IX° siècle, sous le nom de « Parduna » (Bardane), le Capitulaire « De Villis » de Charlemagne enjoignait de la planter dans les jardins.
Le Moyen-Age continua de l’employer comme diurétique et à des fins dermatologiques.
Au XVIII° siècle, Nicolas BONNAVENTURE en 1772 la classe dans les remèdes « Alexipharmaques » : « Ce sont des remèdes qui agissent en augmentant les forces vitales, en rendant la circulation plus libre, et divisant les humeurs. Pris intérieurement, ils ont aussi la vertu de résister aux venins, et d’écarter la malignité qu’on attribue à plusieurs espèces de fièvres ». On préparait par exemple une « Tisane alexipharmaque » en associant « Racine de Bardane et Racine de Scorsonère, une once » (30g).
« On emploie plus communément la racine, qui est diurétique, diaphorétique, antispasmodique, pectorale et vermifuge. On la donne avec succès dans les accès de goutte, les douleurs rhumatismales, le scorbut, les maladies vénériennes, et généralement dans tous les cas où l’on veut exciter les sueurs ». Le suc dépuré des feuilles produit le même effet. « Les semences de cette plante sont aussi diurétiques…elles font couler admirablement les urines ; elles entrainent les graviers qui pourraient se trouver dans les reins et dans la vessie ». « Appliquées extérieurement, les feuilles de Bardane mondifient les ulcères, dissipent les tumeurs oedémateuses, les ecchymoses, et le sang épanché, dans les contusions ; elles soulagent les goutteux… ». A la campagne, et en médecine populaire, elle était choisie, lors qu’on voulait administrer un diurétique, en remplacement de la Salsepareille (qui était la plante de référence).
Au XVIII° siècle, plusieurs médecins réputés en Europe, dont Herman BOERHAAVE (botaniste et médecin hollandais, à Leyde) et Gerard VAN SWIETEN à Vienne, utilisèrent la racine de Bardane, en association aux préparations mercurielles, pour traiter la syphilis.
Au XIX° siècle, CAZIN dit aussi avoir guéri un militaire (déjà « affaibli par deux traitements mercuriels subis dans les hôpitaux militaires ») en administrant une décoction de Bardane pendant 50 jours. Il transpira pendant 15 jours, avant de ressentir une sédation de ses symptômes.
Ce même phytothérapeute rapporte son emploi « dans les engorgements de la rate et dans les affections goutteuses et rhumatismales », ainsi que dans plusieurs dermatoses : « dartes squameuses et furfuracées » et même dans les exanthèmes aigus (de la variole, rougeole, et scarlatine). La semence est diurétique, et il cite une observation où l’administration à une fillette de 10 ans atteinte d’anasarque (oedèmes généralisés) suite de scarlatine, assura la guérison. Le suc des feuilles est utile dans les excoriations, les croûtes de lait, et la « teigne squameuse », d’où le nom d’ « Herbe aux teigneux » ; également dans les ulcères, et les gonflements articulaires.
2) Composition & Pharmacologie
La composition chimique de la plante est très riche :
– en minéraux : surtout Nitrate de Potassium, Calcium et Magnésium
– en mucilages (xyloglucanes et xylanes)
– en Inuline (45% - 60%) une substance considérée comme « détoxifiante ». Celle-ci est un polysaccharide résultant de la polymérisation d’un sucre, le fructose, en une chaine qui réalise une forme de stockage pour la plante, principalement dans sa racine. Ainsi, chez cette famille des Astéracées, l’Inuline s’accumule dans les racines de la CHICOREE, du PISSENLIT, de l’ARTICHAUT… Elle est soluble dans l’eau, et passe dans l’infusion et la décoction. Dans le colon, l’Inuline se comporte comme un probiotique, en favorisant des bactéries bénéfiques. Elle n’est pas un « sucre », n’apporte aucune calorie, et améliore le diabète.
– des lappaphènes
– des polyènes et polyines qui sont antibactériens : actifs in vitro sur les coccis : staphylocoque, streptocoque, et gonocoque ; mais aussi sur des entérobactéries comme le colibacille, la shigelle, ou le pseudomonas aeruginosa. Les travaux scientifiques qui ont démontré ces propriétés antibactériennes expliquent ainsi l’action clinique traditionnelle dans les furonculoses, abcès, tout autant que dans les uréthrites.
Les polyines sont également antifongiques sur le Candida albicans.
– des feuilles, on a isolé une Arctiopicrine, une lactone sesquiterpénique, ayant une activité antibiotique proche de la Pénicilline
– des acides-alcools dont certains sont diurétiques et cholérétiques (ils augmentent et accélèrent l’écoulement biliaire au niveau hépatique) ; et des acides caféoylquinines (2-3%) qui appartiennent à la classe des polyphénols. Ce sont des composés phénoliques, esters de l’acide caféique : ils sont anti-oxydants, bactéricides, et antifongiques. On les trouve aussi dans la pulpe de café et les feuilles de maté, dans l’artichaut, la pomme, et le moringa… Certains sont régulateurs de plusieurs marqueurs de l’inflammation impliqués dans l’apoptose (c’est-à-dire la mort) des cellules cancéreuses du colon.
– dans les graines a été isolé l’Arctigénine, une lignane une anti-tumorale : elle inhibe expérimentalement la croissance de certaines cellules tumorales (cancers du poumon, du foie, de l’estomac, et du pancréas).
3) INDICATIONS THERAPEUTIQUES de la BARDANE
Résumons les propriétés et indications cliniques de la Bardane :
=> La Bardane est d’abord une bonne plante ayant une « puissante action détoxifiante » de l’ensemble de l’organisme, en cumulant plusieurs propriétés : elle est antioxydante, élimine les toxines par la bile, l’urine et la sueur (diaphorétique), et c’est ainsi qu’elle soulage le corps après une maladie aiguë, une fièvre, une intoxication, ou une envenimation ; elle libère l’organisme de ses déchets, dont l’acide urique (prescrite dans la goutte).
Sa racine et ses graines sont diurétiques. Elle est proche du PISSENLIT et de la SALSEPAREILLE.
=> elle est cholérétique, accélère l’écoulement biliaire, chélate des toxines au niveau du foie ; et se révèle un protecteur hépatique : des travaux expérimentaux ont montré que ses propriétés anti-radicalaires protégeaient le foie contre des substances hépato-toxiques comme le tétrachlorure de carbone, l’éthanol (ou alcool) et le PARACETAMOL pris à fortes doses.
=> elle régule la production de sébum : cet effet anti-séborrhéique est mis à profit dans l’acné.
=> les propriétés antibiotiques naturelles de la plante exercent cliniquement leur actions sur 3 sphères principales :
– la gorge (ou la plante a été employée en gargarisme dans les pharyngites-angines, et les parodondites) ;
– la peau : ses indications dermatologiques sont multiples : acné surinfectée, impétigo, staphylococcies cutanées comme furonculose, abcès et anthrax… ainsi que les eczémas suintants, et les mycoses plantaires ;
– et enfin les voies urinaires et génitales : cystite, uréthrite, vaginite (à pyogène ou candidosique).
Nous n’irons pas jusqu’à la recommander dans la syphilis ! bien que des cas de guérisons historiques, dont celle du roi Henri III, et d’autres, ont été décrits. Cela attire l’attention sur le fait que la synergie de plusieurs substances antibiotiques trouvées dans la Bardane, dont une proche de la Pénicilline qui reste le traitement de référence de cette maladie vénérienne, aurait bien pu, à bonne dose, venir à bout des symptômes vénériens.
=> elle est antivirale, active sur les virus de la grippe.
=> un effet antidiabétique a été signalé (qui viendrait d’une action régulatrice du glycogène par l’Inuline au niveau du foie), qui peut être intéressant dans le prédiabète ou le diabète de type 2 débutant (avec le régime pauvre en glucides, bien sûr !)
=> une action antivenimeuse, puisque la plante a été utilisée dans les morsures de vipère, tant en décoction de racine qu’en application externe ; elle réduit la douleur et l’inflammation des piqures d’hyménoptères (guêpes, abeilles) ; et aide l’organisme à « se purger de tous les venins ».
=> Elle serait anticancéreuse. La Bardane fait l’objet depuis quelques années de recherches prometteuses contre un certains nombre de cancers. L’Arctigénine inhibe la croissance tumorale de certains cancers pulmonaires, hépatique, et gastrique (SUSANTI et al. 2012). Elle est aussi testée sur le cancer du pancréas, l’un des pires cancers par sa chimiorésistance (IKEDA et al. 2013-2016).
RECOLTE
– la racine se récolte la 1° année en Octobre, et la 2° année au printemps, afin d’être employée fraiche ; on peut aussi la faire sécher, coupée en rondelles.
– les feuilles sont cueillies fraiches
– les fruits et les graines se récoltent en fin de l’été
EMPLOI MEDICINAL et POSOLOGIE
– en tisanes : INFUSION ou DECOCTION : de 50-60 g de racine fraiche / Litre (ou environ 1 bonne cuillère-à-soupe, soit 15-20 g / demi-Litre ; porter à ébullition, ou faire bouillir 10 mn, puis laisser infuser entre 15 et 20 mn. Employer en cures de plusieurs semaines comme détoxifiant, diurétique, ou diaphorétique après une maladie infectieuse en association possible avec le PISSENLIT ; ou 4 à 5 fois par jours pour un bénéfice anti-infectieux en association à l’ECHINACEE, au THYM, à l’HYSOPE, ou à l’ORIGAN) ; en drainage du foie, en alternance avec l’ARTICHAUT ; en protection contre des traitements hépatotoxiques avec le DESMODIUM …
ou en gargarisme d’une décoction concentrée dans les indications ORL
– en Teinture-Mère : ARCTIUM LAPPA TM (ou LAPPA MAJOR TM) à la posologie de 30 à 50 gouttes x 3 fois/j. ou maximum 100 gouttes x 2 fois/j ; forme galénique très pratique et efficace dans l’acné et la furonculose.
– en GELULES : dosées à 400mg ou 500 mg : 3 à 5/j. ou ARKOGELULES dosées à 350 mg : 4 à 6 /j. ; ou en Comprimés de 400mg ; posologie 3 à 6 /j.
– on peut en commander aussi en POUDRE de RACINE : 1/2 cuillère-à-café x matin et soir
– en cataplasmes de feuilles fraiches écrasées sur une plaque d’eczéma suintant, une piqure d’hyménoptère, ou pour faire mûrir un furoncle, abcès, anthrax ; ou en application de gaze imbibée de décoction de racine ; une macération de feuilles broyées dans de l’huile sera plus adaptée pour hâter la cicatrisation d’un ulcère. Il existe aussi une crème SAFORELLE à la Bardane pour adoucir tout érythème, prurit, ou inflammation vulvo-périnéale.
– les graines sont utilisées en Médecine chinoise et Japonaise.
PHARMACOPEE FRANÇAISE
Liste A (ansm Janvier 2019)
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
1) Bibliographie générale :
H. LECLERC « Précis de Phytothérapie » p. 82-84 et 187
Jan VOLAK – Jiri STODOLA « Plantes médicinales » p. 76
Pierre LIEUTAGHI « Le livre des bonnes herbes » p. 109-112
Pr J-P CHAUMONT – Dr J-M MOREL « Se soigner avec les plantes de Bourgogne » p. 34-35
Jean-Pierre CHAUMONT, Joëlle MILLET-CLERC « Phyto-aromathérapie appliquée à la dermatologie », 2011, p. 120
Jacques FLEURENTIN « Du bon usage des plantes qui soignent » p. 318-319
Jean BRUNETON « Pharmacognosie » p. 200-201
Loïc GIRRE « Les Plantes et les médicaments » p. 185
Gérard DUCERF « L’encyclopédie des Plantes bio-indicatrices » Vol1, p.93
Joanne BARNES, Linda A. ANDERSON, J. David PHILLIPSON "Herbal Medicines" 3° Ed. 2007, London, Pharmaceutical Press p. 102-104
2) Ouvrages anciens :
Pierandrea MATTHIOLI , Du PINET de NOROY « Commentaires de M. P André MATTHIOLI sur les six livres de Pedacius Dioscoride », 1572, chap CI, p. 634-635
Jacques DALECHAMPS « Histoire générale des plantes » Edition 1615 p. 921-922 ; et Edition 1653 chap XLV, p. 196-198
Nicolas BONAVENTURE « Nouveau Dictionnaire universel et raisonné de médecine et de chirurgie », 1772, Tome premier, p. 313-315
François-Joseph CAZIN « Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes », 1868, p. 125-129
3) Articles scientifiques :
(articles classés par ordre chronologique, des plus anciens aux plus récents) :
en langue anglaise, la Bardane est nommée BURDOCK :
LIN SC, LIN CH, LIN CC, LIN YH, CHEN CF, CHEN IC WANG LY « Hepatoprotective effects of Arctium lappa Linne on liver injuries induced by chronic ethanol consumption and potentiated by carbon tetrachloride » J. Biomed. Sci. 2002 Sept-Oct ; 9(5) : 401-9 (Taipe, Taiwan)
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FERRACANE R, GRAZIANI G, GALLO M, FOGLIANO V, RITIENI A. « Metabolic profile of the bioactive compounds of burdock (Arctium lappa) seeds, roots and leaves » J. Pharmacol. Biomed. Anal. 2010 Jan ; 51(2) : 399-404 (Naples, Italy)
PREDES ES, RUIZ AL, CARVALHO JE, FOGLIO MA, DOLDER H. « Antioxydative and in vitro antiproliferative activity of Arctium lappa root extracts » BMC Complementary and Alternative Medicine 2011 ; 11 :25 (University of Campinas, Brazil)
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SUSANTI S, IWASAKI H, ITOKAZU Y, NAGO M, TAIRA N, SAITOH S, OKU H. « Tumor specific cytotoxicity of arctigenin isolated from herbal plant Arctium lappa L. » J. Nat. Med. 2012 Oct ; 66(4) :614-21 (Kagoshima, Japan)
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Salama M. EL-DARIER, Shaimaa G. SALAMA « Arctium lappa L. (Asteraceae) ; a new invasive highly specific Medicinal Plant growing in Egypt » Pyrex J. Plant Agricult. Res. 2016 Sept ; 2(2) :44-53 (Alexandria University, Egypt)
WEBOGRAPHIE
www.doctissimo.fr
www.phytomania.com (Dr Jean-Michel HURTEL)
www.passeportsante.net
www.poivrecayenne.cm (site de Pierre LIEUTAGHI)
www.lombarene.fr (site de Sylviane LEBRUN)