HIBISCUS
HIBISCUS OFFICINAL
Hibiscus sabdariffa L.
Article révisé et complété en Novembre 2019
Noms vernaculaires :
Roselle, Oseille de Guinée (en Afrique de l’Ouest), Flor de Jamaïca (au Mexique), Groseille Pays (en Créole, aux Antilles) = (Hibiscus sabdariffa)
Ketmie = (Althea)
Rose de Chine, ou Rose de Cayenne = (Hibiscus rosa-sinensis)
BOTANIQUE
Famille des Malvacées
Le genre HIBISCUS contient plus de 400 variétés, dont les plus connus sont :
– HIBISCUS syriacus ou « ALTHEA », encore appelée « MAUVE en ARBRE » est la forme arbustive de la plante : les arbustes atteignent 3 à 4m. de haut ; à tiges ramifiées, aux feuilles trilobées dentées, caduques ; aux belles fleurs dont les corolles en entonnoir de 7 à 8 cm de diamètre ont 5 pétales de couleur pourpre ou rosée, bleue ou bleu-violet, ou blanche... Mais quelque soit la couleur des pétales, le coeur de la corolle apparait comme une tache pourpre. Dans les jardins, leur floraison est appréciée, s’étalant de Juin à Octobre. Très rustique, il résiste au gel jusqu’à -15°.
Une fois les fleurs tombées, l’ovaire contient de nombreuses graines.
(Note : ne pas confondre avec Althaea officinalis, la Guimauve officinale qui est de la même famille des Malvacées, et très proches des Mauves)
– HIBISCUS Rosa sinensis ou « Rose de Chine » ou « Rose de Cayenne » est une plante exotique d’intérieur, craignant le froid, qui est plus petite allant de 40-60cm jusqu’à 1m. ses feuilles sont vert-foncé, un peu vernissées, persistantes. La beauté de ses fleurs dont la corolle en entonnoir, de 5-6 cm de diamètre peuvent être de couleur rouge ou rosée, bleue ou blanche, ou encore jaune... selon les cultivars.
Ces variétés ne sont pas particulièrement comestibles.
– HIBISCUS sabdariffa est l’Hibiscus officinal, qui est doué de propriétés médicinales. Sa tige rougeâtre peut atteindre 1,5 m. Les feuilles sont ovales et dentées. Ses fleurs ont une corolle à 5 pétales, dont le centre est pourpre et la périphérie de la corolle rouge ou rosée, plus rarement blanche. Les étamines nombreuses sont portées autour de la colonne du pistil. Style à 5 branches. Ovaire supère. Le fruit est une capsule ovoïde contenant de nombreuses graines.
C’est cet Hibiscus, à l’origine sauvage et maintenant largement cultivé par l’homme, qui est consommé en boisson délicieuse sous le nom de « Karkadé » ou « Bissap ». Il possède beaucoup de propriétés médicinales.
HABITAT
Les Hibiscus sont originaires de régions d’Afrique de l’Ouest (Guinée ou Côte d’Ivoire) à partir desquelles elles ont diffusé au Sénégal, vers l’Est au Tchad et au Soudan jusqu’en Egypte, et au nord dans tout le Maghreb.
A partir du Moyen-Orient, leur aire d’extension s’est faite vers l’Asie (Inde, Corée, Chine, Malaisie...)
Ils ont été importés aussi dans les Antilles, au Mexique, en Amérique du Sud, à Hawaï...
Les Althea sont fréquemment plantés dans les jardins en Europe jusque dans des régions septentrionales, car ils résistent au froid jusqu’à -15°.
Ont les incorpore dans des haies.
Les Hibiscus « Rose de Chine » sont des plantes d’ornements que l’on garde en pots, car ils ne supportent pas le gel, se plaisent à température > 10°, et doivent être rentrés dans les maisons l’hiver.
L’ Hibiscus sabdariffa, lui, est une plante arbustive tropicale qui aime la chaleur.
Actuellement, pour faire face à la demande mondiale de l’Hibiscus sabdariffa consommé comme boisson d’agrément, la majeure partie provient de cultures. Les pays producteurs et exportateurs sont principalement le Soudan et l’Egypte, puis le Sénégal et le Mali, et de plus en plus le Mexique, la Thaïlande et la Chine...
USAGE MEDICINAL
1) Historique et usages traditionnels
Depuis très longtemps, avant même l’époque pharaonique et pendant celle-ci, les calices de « karkadeh » étaient utilisées comme diurétiques, et fébrifuge. En Afrique du Nord, on l’employait dans le mal de gorge et la toux, pour des affections génito-urinaires, et en application externe sur des plaies et des abcès.
En Inde, la plante traite des troubles digestifs, et des brûlures en urinant.
Au Brésil, on la prend pour l’estomac.
En Chine, elle soigne les troubles hépatiques, et l’hypertension artérielle.
En Iran, le « Sour Hibiscus tea » est un traitement de l’hypertension.
En Malaisie, on en fait un usage cosmétique, en shampoing et savon (DA COSTA ROCHA, 2014).
En Afrique, « les racines de cette Oseille de Guinée sont laxatives, voire purgatives, et leur pulpe est parfois utilisée en pansements pour hâter la maturation d’abcès, ou en frictions sur la poitrine pour soigner les bronchites. Les feuilles desséchées servent à préparer le karkadé égyptien, boisson rafraîchissante à propriétés hypotensives. Le jus de ces mêmes feuilles, encore fraîches, s’utilise en instillations contre les ophtalmies.
En Egypte, en Erythrée, au Soudan (où on lui prête des vertus antiseptiques, diurétiques et urinaires) et plus généralement en Afrique occidentale, c’est aux calices desséchés des fleurs, roses à rouge foncé, riches en mucilage, en acide citrique et tartrique et en vitamine C, que l’on a recours pour préparer le karkadé (boisson mimant le thé, d’un goût agréablement acidulé) pour bénéficier de leurs propriétés antiseptiques (par exemple en cas de colibacillose chronique), antifongiques, désaltérantes, diurétiques, sudorifiques. » (Bernard BOULLARD).
Les Mayas du Guatemala préparent des décoctions de feuilles pour soigner la rougeole.
En Inde, l’Hibiscus est une plante ayurvédique tonique-régénérante, légèrement aphrodisiaque, tout en étant rafraîchissante, astringente-hémostatique, diurétique, décongestionnante et antispasmodique.
En gynécologie, l’Hibiscus régule le flux menstruel (à la fois emménagogue, tout en réduisant les ménorragies) et apaise la congestion pelvienne de la dysménorrhée. Il possède une « énergie rafraîchissante qui réduit un pitta trop élevé » (Pitta étant une énergie de « feu » qui tend à congestionner les organes, à enflammer le foie, la vésicule biliaire ou le système cardio-vasculaire, et à créer des inflammations quand elle est excessive...). Son infusion dans l’eau froide accentue son rôle réfrigérant.
L’Hibiscus s’associe bien aux fleurs de LOTUS et aux pétales de ROSE pour réduire Pitta, baisser la chaleur, désenflammer les congestions (sanguine, pelvienne, digestive, muqueuse ou cutanée...) (Dr FRAWLEY & LAD)
2) Composition & Pharmacologie
Les composants actifs de l’Hibiscus sabdariffa sont :
– des acides organiques :
acide citrique, majoritairement (12% à 20%)
acide malique (2% à 9%)
acide tartrique (autour de 8%)
acide ascorbique (ou Vitamine C) à un taux de 0,02% à 0,05%
acide hydroxycitrique
acide hibiscus (ou hibiscique)
acide succinique
– des Anthocyanines et leurs dérivés gucidiques (Anthocyanosides) qui sont des apparentés flavonoïdes : leur taux est d’environ 2% (1,7% - 2,5%) :
Delphinidine-3-sambubioside (Hibiscine)
Cyanidine-3-sambubioside (Gossypicyanine)
Cyanidine-3,5-diglucoside
Delphinidine (Anthocyanidine)
Delphinidine-3-glucoside
Cyanidine-3-glycoside (Chrysanthénine)
– des Flavonoïdes : (dans l’ordre de leur rétention par HPLC) :
Gossypétrine
Sabdarétine
Lutéoline
Gossytrine
Hibiscétine
Rutine
Hibiscétrine Myricétine
Eugénol
Nicotiflorine (kaempférol-3-0-rutinoside)
Quercitrine
Quercétine
Kaempférol
Astragaline (kaempférol-3-O-glucoside)
Cyranoside (OBOUAYEBA, 2014)
– des acides phénoliques :
acide chlorogénique
acide protocatéchuique
acide pélargonique
acide cafféoylquinique
acide caféique
– des Stérols :
β-Sitostérol
Ergostérol
– des Catéchines :
dont l’acide Ellagique
– des Mucilages présents en abondance dans les calices (propres à la famille des Malvacées) entre 15% et 20%
– de la Pectine
– et des composés volatils, contenus dans les graines :
phénoliques : Eugénol
terpéniques : 1,4-Cinéole et Limonène (DA COSTA ROCHA, 2014)
Dans les graines, on trouve encore :
des Acides Gras (AG) : acide linoléique, oléique, palmitique, stéarique ;
un AG particulier : l’acide époxy-oléique
de l’acide sterculique
et de l’acide malvalique (PROTA).
Les propriétés pharmacologiques mises en évidence concernent plus particulièrement le système rénal, cardio-vasculaire, et digestif.
L’extrait aqueux d’Hibiscus sabdariffa (HS) exerce sur le rein un effet diurétique, marqué par une augmentation de la filtration rénale de 48% (ALARCON-ALONSO, 2012).
Chez le rat adrénalectomisé, l’administration d’extraits d’HS contenant les fractions d’Anthocyanines (Delphinidine-3-O-sambubioside et Cyanidine-3-O-sambubioside), les flavonoïdes (Quercétine), et l’acide Chlorogénique, ont un effet diurétique, avec augmentation de la natriurèse (élimination rénale du sodium), et épargne potassique (le potassium, lui, est réabsorbé) ; cette action physiologique étant donc de type anti-aldostérone. (JIMENEZ-FERRER, 2012).
L’Hibiscus est uricosurique : une tisane d’1,5 g de calices de Roselle matin et soir pendant 15 jours augmente l’élimination urinaire d’acide urique, aussi bien chez des sujets normaux que chez des patients ayant présenté des calculs urinaires (PRASONGWATANA, 2008).
L’Hibiscus sabdariffa est un bon anti-oxydant ; il normalise les transaminases hépatiques (ASAT et ALAT) et les Phosphatases alcalines (PAL). In vivo chez des rats hyperlipidémiques, il améliore le bilan lipidique, en abaissant les taux de Triglycérides, de Cholestérol total, et de LDL-cholestérol. Il améliore l’index d’athérogénicité LDL/HDL (OCHANI, 2009).
Chez des rats rendus diabétiques par la Streptozocine, avec une néphropathie, le traitement par polyphénols extraits de l’Hibiscus améliore la néphropathie diabétique. En outre, ces polyphénols améliorent le bilan lipidique (baisse des triglycérides et du LDL-cholestérol), réduisent la peroxydation des lipides, et augmentent le Glutathion (un anti-oxydant naturel hépatique) (LEE, 2009).
C’est la fraction polyphénolique tirée de l’Hibiscus qui est plus efficace encore sur les lipides que le simple extrait de la plante : elle diminue le LDL-cholestérol et augmente le HDL-cholestérol à dose-dépendante. Ces polyphénols inhibent la lipogenèse hépatique : ils réduisent la quantité de lipides stockés dans le foie (stéatose hépatique), en activant l’AMPK et en réduisant le SREBP-1 ; donc, en favorisant la « clearance des lipides hépatiques » (YANG, 2010).
Un certain nombre d’études cliniques ont été conduites pour confirmer ou non l’intérêt de l’Hibiscus chez les patients hyperlipidémiques. Citons seulement, à titre d’exemple :
. une étude indienne randomisée, en double aveugle, versus placebo, chez 60 patients ayant un LDL-cholestérol élevé ; les patients traités par 1 gramme d’extrait de HS pendant 90 jours ; le groupe placebo seulement sous régime diététique et exercice physique. Dans les 2 groupes, étaient notée : une baisse de poids, de LDL-cholestérol et de triglycérides, mais non-suffisamment significative. Comme quoi, le régime et l’exercice physique amènent déjà des bénéfices ! La posologie d’1 g. était peut-être insuffisante ? (KURIYAN, 2010).
. une étude clinique iranienne chez 90 patients hypertendus ; traités par extrait d’HS, 2 fois/j pendant 15 jours, avec contrôle biologique à 1 mois. Aucune différence significative n’était notée (MOHAGHEGHI, 2011).
Dans une Revue sur 6 études, les modifications du bilan lipidique n’étaient pas jugées significativement différentes par rapport aux groupes placebo, sous régime seul, ou sous infusion de thé (AZIZ, 2013).
Cependant, d’autres auteurs soutiennent comme propriétés de l’Hibiscus sabdariffa ses effets : hypolipidémiant, antihypertenseur, et bénéfique dans le syndrome métabolique (HOPKINS, 2013).
L’Hibiscus sabdariffa est réputé médicinal dans plusieurs traditions (Egyptienne ou Asiatique) pour traiter l’hypertension artérielle.
Les premiers essais en expérimentation animale montrèrent une réduction de la pression artérielle systolique et diastolique sur plusieurs modèles de rats hypertendus :
. expérimentalement sur l’aorte isolée du rat, la vasoconstriction induite par la noradrénaline est diminuée en présence d’extrait aqueux d’Hibiscus sabdariffa. Cette propriété de vasorelaxation par effet sur les fibres musculaires lisses de la paroi vasculaire semble passer par l’inhibition du flux de Ca++ au niveau des canaux calciques artériels (OWOLABI, 1995).
. en cas d’hypertension rénovasculaire chez des rats à qui l’on a clampé l’artère rénale ; l’administration d’extrait d’Hibiscus pendant 8 semaines abaisse la TA et prévient l’hypertrophie cardiaque (ODIGIE, 2003)
. dans deux modèles d’HTA chez le rat (par surcharge hydrosodée, et par HTA induite) l’extrait aqueux de calices d’Hibiscus administré en iv réduit l’hypertension (MOJIMINIYI, 2007)
. chez des rats spontanément hypertendus, répartis en plusieurs lots, l’administration orale d’Hibiscus sabdariffa dans leur eau de boisson à concentrations de 10%, 15%, 20% pendant 10 semaines, a entrainé une réduction de l’hypertension artérielle ainsi que de l’hypertrophie ventriculaire, à dose-dépendante. Simultanément, l’examen histologique a montré une nette amélioration du réseau capillaire du myocarde à dose-dépendante chiffrée à 59%, 65%, 86% (INUWA, 2012).
En clinique humaine dans l’hypertension artérielle :
– Un essai clinique iranien mené chez des patients ayant une hypertension artérielle (HTA) essentielle modérée, traités par infusions d’Hibiscus sabdariffa, montrait au 12° jour de traitement une baisse significative de TA systolique de -11,2% et de TA diastolique de -10,7%. Puis, trois jours après l’arrêt du traitement, la TA systolique était remontée à + 7,9% et la diastolique à + 5,6% (HAJI FARAJI, 1999).
– Une équipe mexicaine, dans une première étude clinique randomisée chez des sujets hypertendus modérés âgés de 30 ans à 80 ans sans traitement, a comparé le groupe traité expérimentalement par 10 g d’Hibiscus sabdariffa pris le matin dans un demi-litre (contenant 96 mg d’anthocyanines), versus un autre groupe traité par Captopril 25 (2 cp/j) (qui est un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine) pendant 4 semaines. Le groupe expérimental HS a vu la moyenne tensionnelle systolo/diastolique s’abaisser de 139,05/90,81 à 123,73/79,52 mmHg ; résultat comparable au bénéfice du Captopril (HERRERA-ARELLANO, 2004).
– Cette même équipe refit une seconde étude clinique randomisée, en double-aveugle, sur 171 patients hypertendus âgés de 25 à 61 ans, avec un groupe expérimental traité par un extrait d’HS contenant 250 mg d’anthocyanines totales, versus l’autre groupe traité par Lisinopril 10 mg/24H (un autre inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine). Les moyennes tensionnelles du groupe Hibiscus furent améliorées de 146,48/97,77 à 129,89/85,96 mmHg, soit un gain de 11,58% sur la systolique et de 12,21% sur la diastolique ; résultat statistiquement significatif, bien que moindre que dans le groupe Lisinopril. Le taux de sodium était un peu abaissé de 139,09 à 137,35 mmol/L, sans modification du potassium. L’activité plasmatique de l’Enzyme de conversion de l’angiotensine a été abaissée de 44 à 30 unités, signifiant une inhibition de cette enzyme de conversion par l’extrait d’Hibiscus. La tolérance a été excellente, sans effets secondaires (HERRERA-ARELLANO, 2007).
– Une étude randomisée, en double-aveugle, contrôlée/placebo, a été menée dans la région de Boston sur 65 personnes ayant une hypertension artérielle labile ou légère, non-traitée ; le protocole résidait en une infusion d’Hibiscus préparée avec un sachet contenant 1,25 g de plante, infusée pendant 6 minutes dans 240 ml d’eau bouillante x trois fois par jour, pendant 6 semaines. Le résultat fut une baisse de la pression artérielle de 5,5% sur la systolique et 4,0% sur la diastolique (McKAY, 2010).
– Une étude clinique iranienne randomisée, en double-aveugle, a été menée chez 60 patients diabétiques de type II modérément hypertendus, répartis en 2 lots : le premier traité infusions d’Hibiscus sabdariffa, et le deuxième par infusions de Thé noir, pendant 1 mois. Dans le premier groupe Hibiscus, la moyenne de TA systolique a été abaissée de 134,4 mmHg à 112,7 mmHg (tandis que le groupe Thé noir a vu la moyenne de TA systolique légèrement augmenter de 118,6 mmHg à 127,3 mmHg).
Un intérêt de cette étude est aussi d’avoir mesuré la variation de la pression artérielle pulsée (ou pression différentielle) qui est la différence entre la Pression systolique et la Pression diastolique, et dont l’augmentation au-delà de la soixantaine est prédictive de risque cardiovasculaire. Ici, les patients traités par Hibiscus ont vu leur Pression pulsée passer de 52,2 mmHg à 34,5 mmHg, soit baisser de 17,7 mmHg de façon favorable (MOZAFFARI-KHOSRAVI, 2009).
L’efficacité de l’infusion d’Hibiscus, « sour tea », sur le même terrain diabétique de type II, chez 100 patients modérément hypertendus, a été vérifiée et confirmée par la même équipe, mais cette fois comparée au Thé vert ; une amélioration fut obtenue pour ces deux groupes, avec un avantage pour l’Hibiscus 43,5% versus 39,6% pour le Thé vert (MOZAFFARI-KHOSRAVI, 2013).
– L’action anti-hypertensive semble être due principalement à deux anthocyanines : la Delphinidine-3-O-sambubioside et la Cyanidine-3-O-sambubioside qui sont des inhibiteurs compétitifs de l’enzyme de conversion de l’Angiotensine (IEC), un puissant vasoconstricteur. L’inhibition de la conversion de l’Angiotensine I en Angiotensine II lève la vasoconstriction artérielle ; l’effet est donc vasorelaxant (OJEDA, 2010).
– Les auteurs d’une récente méta-analyse des Etudes cliniques randomisées, précédemment conduites chez des sujets hypertendus, ont conclu en une action significative de l’infusion d’Hibiscus sabdariffa pour abaisser les pressions artérielle systoliques et diastoliques (SERBAN, 2015).
– L’action anti-hypertensive de l’Hibiscus sur les humains, comme sur des modèles animaux, s’effectue par un effet diurétique et par une inhibition de l’Enzyme de conversion de l’Angiotensine I ; mais au moins autant par des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, et protectrice de l’endothélium vasculaire. Les Polyphénols contenus dans l’Hibiscus induisent une réponse favorable de l’endothélium qui est un élément-clé de la prévention des risques vasculaires (JOVEN, 2014).
L’Hibiscus sabdariffa améliore le « syndrome métabolique ». Celui-ci associe un surpoids, une dyslipidémie, une insulinorésistance, et une hypertension artérielle. Ce syndrome est, initialement, réversible, avant d’évoluer vers un diabète de type II, et une maladie artérielle avec coronaropathie. Chez des patients présentant ce syndrome, l’instauration d’un régime couplé à l’administration d’extraits de HS en gélules pendant un mois, a amené à une amélioration significative du bilan lipidique, de l’équilibre glycémique, une augmentation favorable du HDL-cholestérol, et une amélioration du ratio TAG/HDL considéré comme un marqueur d’insulinorésistance (GURROLA-DIAZ, 2010).
Une équipe de chercheurs taiwanais réalisa une étude clinique sur 36 patients obèses, dont 19 traités pendant 12 semaines avec un extrait d’Hibiscus sabdariffa. L’évaluation se fit sur le poids, l’index de masse corporelle, le rapport tour de taille/tour de hanche, ainsi que sur le bilan biologique lipidique, et sur une évaluation de la stéatose hépatique. Les résultats furent : une baisse de poids, une réduction de l’obésité abdominale, une baisse des acides gras, et une baisse de la stéatose non-alcoolique ; ceci, sans modification de la lipase ou de de l’ α-amylase (CHANG, 2014).
L’expérimentation animale menée par la même équipe confirma les mêmes résultats chez le hamster soumis un régime gras : il se développe une obésité, une augmentation des lipides, et une stéatose hépatique. Le traitement par extraits d’Hibiscus fait régresser ces troubles : réduction de l’obésité, suppression de l’adipogenèse dans les adipocytes, et régression de la stéatose hépatique (KAO, 2016).
Cette action particulière anti-obésité de l’Hibiscus, tant dans des modèles animaux que chez l’homme, résulte d’une réduction de la lipogenèse (ou de l’adipogenèse) (OJULARI, 2019).
Des régimes alimentaires inappropriés peuvent modifier l’expression de certains gènes, à cause d’un déséquilibre énergétique, ou de modifications métaboliques... qui conduisent à l’instauration d’une obésité. Les Polyphénols de l’Hibiscus peuvent corriger ces troubles, en agissant sur les cibles moléculaires qui commandent les facteurs de transcription, la balance énergétique, les voies de l’inflammation, les hormones et peptides... (HERRANZ-LOPEZ, 2017).
Quant aux substances actives de la plante sur cette pathologie menant à l’obésité, une étude comparative entre deux variétés d’Hibiscus sabdariffa, l’une rouge « Criolla » riche en anthocyanines, et l’autre blanche « Alma Bianca » dépourvue d’anthocyanines, a montré qu’elles étaient toutes les deux efficientes. Les Anthocyanines ne sont donc pas les seuls composants actifs anti-oxydants, anti-inflammatoires, endocriniens... intervenant sur l’adipogenèse ; les bénéfices retrouvés sont également attribués à d’autres composants comme les acides organiques : acide hibiscique, acide diméthyl-hibiscique, et acide hydroxycitrique (MORALES-LUNA, 2019).
Action anti-cancéreuse :
Les feuilles d’Hibiscus ont été peu étudiées. Cependant, elles sont riches en polyphénols, en catéchines, et en acide Ellagique. Expérimentalement, l’extrait de feuilles possède une action pro-apoptotique sur les cellules cancéreuses prostatiques (LIN, 2012).
Mais, ce même extrait de feuilles agit également sur ces cellules cancéreuses prostatiques en inhibant leur migration et leur capacité d’invasion ; en inhibant la Protéine Kinase B (CHIU, 2015 a) ;
Cet extrait de feuilles, et en particulier l’Epicatéchine gallate qu’il contient, induit l’apoptose et l’autophagie des cellules cancéreuses de mélanome humain, par le biais des capsases et des protéines Bcl-2 (CHIU, 2015 b).
3) INDICATIONS THERAPEUTIQUES de l’HIBISCUS SABDARIFFA
En tenant compte des indications traditionnelles de la plante depuis des siècles en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, aux Antilles et au Mexique, ainsi que des recherches scientifiques dont il existe des « Revues » (HOPKINS, 2013), (DA-COSTA-ROCHA, 2014), (RIAZ, 2018)... on peut retenir comme indications thérapeutiques :
=> un effet diurétique doux, avec augmentation de la natriurèse (élimination sodée) mais sans déperdition potassique (contrairement aux diurétiques thiazidiques).
=> L’indication majeure de l’Hibiscus sabdariffa est l’hypertension artérielle. Elle résulte de l’utilisation traditionnelle depuis des siècles, des expérimentations animales, et surtout d’études cliniques humaines qui ont validé son action dans l’HTA labile et l’HTA modérée, y compris chez des patients diabétiques de type II. L’effet anti-hypertenseur est la conjugaison de l’effet diurétique, d’une inhibition de l’enzyme de conversion de l’angiotensine I, et d’une action anti-spastique artérielle de type inhibiteur-calcique.
La « Maladie artérielle » qui est à l’origine de l’hypertension est comprise depuis une vingtaine d’années seulement comme résultant d’un phénomène complexe affectant l’endothélium vasculaire : une dérégulation de la transcription génétique mène à une activation des macrophages de la paroi artérielle qui libèrent des substances inflammatoires. Ainsi s’instaure à bas bruit, de façon insidieuse, une inflammation chronique qui conduit à un trouble d’oxydation des lipides, à une augmentation du LDL-cholestérol qui finit par être piégé au niveau des cellules du pavage endothélial, où se dépose alors de la fibrine, et qu’infiltrent des cellules musculaires lisses. C’est le processus de l’athérosclérose, ou artériosclérose. A l’origine, des processus de type inflammatoire et immunologique précèdent l’hypercholestérolémie-LDL et l’instauration de l’élévation tensionnelle. Sont libérées des cytokines, des protéases, et des molécules vasoactives... (Russel ROSS, 1999) (Norma E. DAVIS, 2005) (HANSSON, 2009) (GALKINA, 2009) (BOAMPONSEM, 2011) (Ida GREGERSEN, 2017) (Cristiano FAVA, 2017)...
Celle-ci est longtemps inapparente quand encore lente et « liée à l’âge », mais elle est accélérée dans des conditions pathologiques comme le diabète ou le tabagisme. En effet l’insulino-résistance aggrave les troubles lipidiques, commence à altérer les artérioles et les capillaires, notamment des reins, ce qu’on appelle la ’micro-angiopathie’ ; celle-ci évoluera en un épaississement des parois vasculaires, infiltrées par des plaques d’athérome qui se chargent de dépôts calciques ; c’est la ’macro-angiopathie’ où prédomine la rigidification des gros troncs artériels, qui sont sclérosés et calcifiés.. Les complications vasculaires proviennent d’une activation plaquettaire au contact des parois artérielles altérées : les agrégats plaquettaires formeront bientôt un thrombus responsable d’oblitérations artérielles et d’embolies. A terme, les complications de l’artériosclérose sont l’infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux, l’artérite des membres inférieurs, et la néphropathie glomérulaire conduisant à l’insuffisance rénale.
Si nous avons précisé la physiopathologie du processus athéroscléreux, c’est pour insister sur la nécessité d’un dépistage très précoce de la maladie, et d’instaurer un traitement précoce de la Maladie artérielle.
Parmi les remèdes ayant une action possible sur les phases initiales de la maladie artérielle, l’Hibiscus agit comme protecteur de l’endothélium vasculaire ; il évite la montée du LDL-cholestérol. Par ses anthocyanines, ses flavonoïdes et ses composants phénoliques, il est anti-inflammatoire ; il a une action de régulation des flux de Ca++ dans la paroi artérielle (effet inhibiteur calcique), et en ayant un effet inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine I en angiotensine II qui est un puissant vasoconstricteur artériel, il relaxe les artères encore compliantes à ce stade, ce qui concourt à diminuer les « résistances périphériques » et à améliorer la pression pulsée. D’où une baisse douce de la tension artérielle, une amélioration de la pression pulsée, et une meilleure perfusion tissulaire, notamment cardiaque et rénale.(HERRERA-ARELANO, 2004 et 2007) (MOZAFFARI-KHOSRAVI, 2009).
Ses propriétés vasculoprotectrices sont à comparer à celles des Fruits rouges (CASSIS, MYRTILLE, RAISIN...), à la VIGNE ROUGE, à l’HAMAMELIS... et aux cenelles d’AUBEPINE.
=> L’Hibiscus sabdariffa est aussi d’un grand intérêt dans le Syndrome métabolique qui associe prise de poids, élévation du bilan lipidique, hyperinsulinisme déjà présent avant l’installation d’un état diabétique, et tendance hypertensive. Non traité, ce syndrome mène tout droit à l’obésité, au diabète, à l’hypertension et à leurs complications. Des études animales et en clinique humaine (cf. § Pharmacologie) montrent que l’Hibiscus prévient et freine l’évolution de cette pathologie.
=> L’Hibiscus est un décongestionnant de la sphère pelvienne féminine : il atténue la dysménorrhée, régule le flux menstruel (à la fois il restaure les menstruations des femmes aménorrhéiques ; et, en tant qu’astringent hémostatique, il réduit l’hyperménorrhée -règles trop abondantes-)
=> Il est antiseptique des voies urinaires, utilisé en Afrique dans la colibacillose chronique.
=> Traditionnellement antiseptique cutané, il est utilisé pour laver les plaies, ou faire mûrir des abcès.
USAGE CULINAIRE
L’Hibiscus sabdariffa est très connu dans les pays tropicaux comme boisson rafraîchissante, au bon goût acidulé fort agréable, pris en comme du thé, soit en infusion chaude, soit en boisson froide.
Ce sont les fleurs rouges ou « calices » qui sont infusées, donnant une belle couleur pourpre au breuvage.
Cette boisson est appelée « Karkadé » en Egypte (de l’arabe Karkadeh),
« Bissap » au Sénégal (en langue wolof),
« Thé rose d’Abyssinie » en Ethiopie,
« Dah rouge » au Mali,
« Zobo » au Nigéria
« Groseille » aux Antilles ....
Les fleurs, qui contiennent du mucilage, servent aussi à parfumer ou à colorer des confitures, des gelées, des jus...
Les jeunes pousses de la plante sont aussi dégustées en salade.
RECOLTE
On ne récoltera que les fleurs d’Hibiscus sabdariffa qui poussent dans les pays tropicaux ; en pratique, à se procurer en herboristerie. La plante provient de cultures africaines en Egypte, Soudan, Nigéria, Sénégal... mais aussi de Thaïlande ou du Mexique.
A noter que les feuilles sont aussi médicinales, mais peu usitées.
En Afrique, on les laisse sécher au soleil à même le sol.
Laisser sécher les calices sur des claies ou sur des toiles, dans un local bien ventilé.
Conserver en sachets-papier ou dans des bocaux en verre à l’abri de la lumière.
(Attention : les variétés ornementales d’Hibiscus d’intérieur (dites « Rose de Chine ») ne doivent pas être consommées. Elles n’ont pas les mêmes propriétés, et certaines seraient toxiques...)
On peut aussi récolter les fleurs d’Hibiscus syriacus (Althea) qui sont médicinales également ; mais leurs propriétés (non-traitées dans cette monographie) sont différentes : apparentées à celles de la Guimauve et des Mauves (adoucissantes de la gorge et de la sphère respiratoire).
EMPLOI MEDICINAL et POSOLOGIE
– en INFUSION : c’est la méthode la plus usuelle : verser l’eau portée à ébullition sur les fleurs rouges d’Hibiscus, 2 cuillères-à-café de plante séchée soit 4 à 5 g. par tisane de 150 ml. x 1 à 3 fois par jour ; soit à titre d’agrément, soit dans un but thérapeutique.
Dans l’Hypertension artérielle labile ou modérée, les cures devront être prolongées pendant plusieurs mois, voire menées en cures discontinues mais répétées pendant des années. Le recul que l’on a de buveurs habituels de « karkadé » ou de « bissap » permet de savoir que la tolérance est satisfaisante ; il n’a pas été décrit de contrindications, ou d’effets secondaires délétères.
– en GELULES de fleurs séchées et broyées d’Hibiscus sabdariffa, dosées à 200mg ou 300mg par gélule ; posologie recommandée 4 gélules /j (800 à 1200 mg/24H)
Contrindication : par principe de précaution : la femme enceinte.
PHARMACOPEE FRANÇAISE
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