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RECOMMANDATIONS dans l’UTILISATION des PLANTES MEDICINALES

Article complété en Novembre 2021

Autant nous sommes convaincus des bénéfices que peut apporter le recours aux plantes médicinales pour la santé, autant nous pensons qu’il est très difficile, et même risqué, de vouloir se soigner seul. L’automédication, de façon générale, ne peut être recommandée.

Nous conseillons vivement de trouver un thérapeute compétent (phytothérapeute, homéopathe ou acuponcteur, herbaliste ou naturopathe...) ayant à la fois des connaissances médicales sur les pathologies humaines, et une bonne connaissance des vertus des plantes. Lui seul pourra, après un examen médical soigneux, demander les examens nécessaires à l’établissement d’un diagnostic, puis proposer une stratégie thérapeutique. Celle-ci inclut des conseils hygiéno-diététiques, car une correction du mode de vie s’avère souvent utile lorsque se sont installés des dysfonctionnements de santé ; dans un deuxième temps, un traitement sera prescrit pour aider l’organisme à recouvrer son équilibre, sa vitalité, sa bonne santé naturelle.

A partir de cette guidance thérapeutique par un professionnel, rien n’empêche le patient de se documenter pour mieux comprendre la logique du traitement. Il peut rechercher dans le champ des remèdes naturels d’autres plantes qui semblent correspondre à sa personne, et demander avis à son thérapeute lors de la consultation suivante. La médecine par les plantes est surement une des façons de se soigner où le malade peut être le plus associé à son parcours de soin, et à sa guérison.

Le thérapeute identifiera, en fonction des symptômes de la personne, quels sont les « processus pathologiques » majeurs et mineurs, et les organes atteints par le dysfonctionnement ; il saura tenir compte de la succession des épisodes morbides, comment la maladie s’est portée d’une partie du corps à une autre, comment elle s’est « enfoncée en profondeur », menaçant un « organe noble », ou au contraire comment la maladie est en voie de dispersion ... C’est à partir de la compréhension des processus morbides que les plantes sont choisies. Elles corrigent les tendances inflammatoires, la formation et la stagnation de mucus, les phénomènes de stase (notamment veineuse), de rétention hydrique, les dérèglements de tout ce qui est « rythme » à tous les niveaux, la tendance à la sécheresse excessive ou à la sclérose, les processus d’enkystement (physique ou psychique), la perte de contrôle des liquides (des humeurs jusqu’au sang), les états spasmodiques, anxieux ou dépressifs...
A tous ces états correspondent dans la nature des substances minérales et des plantes curatrices. Elles sont en « correspondance » avec les processus morbides, ce que les homéopathes appellent le « principe de similitude ».
Une approche thérapeutique simple consiste à repérer sa pathologie dominante, celle qui dure ou récidive, et à utiliser une ou deux plantes correspondantes. Ainsi peut-on faire des cures :
 de fleurs de SUREAU pour traiter l’appareil respiratoire,
ou de BOUILLON BLANC pour faciliter l’expectoration
 de REINE des PRES dans les rhumatismes arthrosiques
 de CHARDON MARIE pour protéger le foie des agressions virales ou chimiques
 d’AUBEPINE en cas d’extrasystoles, de palpitations
 de PISSENLIT dans la rétention hydrique
 d’ECHINACEE, d’HYSOPE ou de THYM en cas d’infections
 de PLANTAIN pour traiter le terrain allergique
 de GINSENG ou d’ELEUTHEROCOQUE dans la fatigue, lorsque l’organisme manque de vitalité
 de VALERIANE ou de PASSIFLORE pour traiter les états nerveux, le stress
 d’ESCHOLTZIA ou le HOUBLON dans l’insomnie...

Dans nos monographies :
 chaque plante médicinale est décrite au point de vue botanique ;
 son histoire à travers les époques y est racontée, avec ses indications traditionnelles ;
 les données pharmacologiques issues des recherches en laboratoire ou émanant d’études cliniques récentes sont précisées, et viennent valider scientifiquement l’emploi médicinal de la plante.
 de ce double courant, traditionnel et scientifique, nous avons retenu les indications thérapeutiques de la plante, considérées comme validées. C’est le paragraphe le plus utile pour les patients qui peuvent aller directement s’y référer pour confirmer le choix de telle ou telle plante. Y sont notées les contrindications éventuelles, absolues ou relatives, et les précautions d’emploi relatives à certaines plantes.
 ensuite, le paragraphe sur « emploi et posologie » détaille les formes galéniques disponibles (plantes fraiches ou sèches pour infusion et décoctions, teintures-mère, suspension intégrale de plante fraiche, huile essentielle, hydrolat, gélules, sirop, formes homéopathiques, éventuelles spécialités pharmaceutiques) ; et pour chacune de ces formes, la posologie habituellement préconisée dans les ouvrages de phytothérapie.

Ces données pourront être une aide précieuse pour ceux qui souhaitent utiliser les plantes médicinales disponibles pour parfaire leur santé.

Une fois que vous vous serez procurés les plantes souhaitées, il vous faudra suivre votre traitement de façon soigneuse, respecter les posologies recommandées, observer les effets du traitement. Selon les résultats, vous pouvez être amenés à ré-itérer des cures semblables, à choisir d’autres remèdes, ou à effectuer des compléments de traitement, parfois selon d’autres séquences thérapeutiques, ou en modifiant les posologies.
Il existe de bons ouvrages pour vous aider à vous y retrouver, de bons sites web également.
C’est le but recherché en créant ce site pour vous :
=> que vous puissiez découvrir ou vérifier les indications thérapeutiques les plus fiables de chaque plante
=> vous conseiller sur des associations de plantes considérées comme bénéfiques
=> vous préciser, à titre indicatif, les posologies pour chaque remède et la durée des cures.
Je le répète : faites-vous suivre par un phytothérapeute sérieux ;
ne laissez jamais évoluer une pathologie non-diagnostiquée ;
ne vous dispensez pas de faire les examens nécessaires ;
ne refusez pas de prendre des traitements indispensables à votre état.
Les plantes bien choisies et prises de façon correcte vous permettront de rester longtemps en bonne santé. Parfois elles n’interviendront qu’en complément ou en relai.
Puisse votre bien-être s’accroître et demeurer longtemps.

Par Dr Dom COQUERET

Le lundi 24 juillet 2017

Mis à jour le 22 novembre 2021